Oui lisez-le jusqu’au bout vous verrez qu’il est porteur d’espoir.
Voilà toute la différence entre les deux plus vieux et les trois suivants chez nous. Ils ont tous des difficultés, des diagnostics auxquels il a fallu répondre par des services, de la médication, des consultations, des spécialistes, des traitements (de la patience et de la détermination). Mais les deux plus vieux étaient incapables d’accepter cette aide, de l’intégrer, de la reconnaître. Pourquoi? Parce que cette aide venait avec de l’amour, avec une dose incommensurable d’amour. Comme ils rejetaient l’amour, ils rejetaient aussi le soutien offert avec amour.
Alors comme la maman du texte plus haut, nous étions vidés, épuisés, incapables d’avancer, de faire plus. Quand la tâche est devenue trop lourde pour de simples parents aimants, nous avons demandé de l’aide plus concrète, des éducateurs qui pouvaient agir sans amour auprès de ces enfants pour leur permettre d’accepter l’aide. Cela nous a brisé le coeur. Nous avions failli à notre tâche de parent.
Ces enfants sont passés dans notre vie et ont décidé de la quitter. La seule raison valable que je réussis à voir pour leur départ est cette incapacité à voir l’amour dans le soutien offert. Cette résistance à s’ouvrir aux multiples outils tendus vers eux parce qu’incapables de voir que ces outils étaient fournis par amour, par tendresse, par désir de les voir réussir leur vie.
Heureusement, les trois suivants nous demandent tout autant de patience, de persévérance et de soins, mais ils sont capables d’amour et nous en remplissent tous les jours. Pour eux, nous sommes assez forts pour continuer car notre batterie se recharge régulièrement.
Nous les voyons essayer les trucs offerts, utiliser les outils à leur portée, se reprendre lorsqu’ils ont fauté, reconnaître où ils ont gaffé…
Comme le garçon de l’histoire, Yann se porte régulièrement au secours des plus jeunes, des plus faibles, des intimidés. Il veut que le monde tourne rond, tous ensemble.
Comme le garçon de l’histoire, Mathis fait des crises auxquelles je mets un terme en le serrant dans mes bras, il finit toujours par s’y abandonner, par regretter, par coller.
Non l’amour ne suffit pas. Il faut tellement plus.
Mais sans amour, rien n’est possible.
Très beaux textes merci ! 🙂
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