Déjà 2 ans! Déjà la fin!

Hé oui, il y a  déjà 2 ans que ma fille quittait son école maison pour entrer au cégep en Arts, Lettres et Communication.  Ce printemps, elle termine donc son programme, avec de très belles réussites.  Dû au confinement, les étudiants et enseignants sont dans l’impossibilité de se réunir pour fêter ensemble.  Qu’à cela ne tienne, les enseignants ont préparé une rencontre virtuelle, verre de vin à la main, pour se dire au revoir, mais surtout, surtout pour présenter les oeuvres exceptionnelles de leurs étudiants.  De plus, ils ont préparé une vidéo surprise réunissant tous les enseignants du programme, pour laisser un petit mot personnalisé à chaque étudiant finissant.  Il faut dire qu’elles étaient quatre à finir cette année. C’est plus facile de laisser un petit au revoir à chacune.

Nous avons mis le 5 à 7 sur la télévision, Lucie-Maud s’est assise au salon avec son ordi et son verre de vin à la main, puis nous avons écouté les discours officiels et les présentations des oeuvres des étudiants.  J’ai pris des photos, car ce seront les seuls souvenirs de sa fin de cégep… C’est comme ça que la pandémie a permis que ça se passe cette année.

 

On voit la prof en charge du programme devant un fond d’écran qui laisse supposer qu’ils sont dans un endroit chic pour fêter cette fin de DEC. (les photos ont été retouchées pour empêcher d’en reconnaître les participants)

On voit aussi comment les oeuvres des étudiants de première année étaient montrées, en photo, sans qu’on puisse en faire le tour, statiques, sans profondeur… mais bon, situation mondiale oblige…

 

On voit une prise d’écran pendant l’écoute du film du cours de cinéma, qui a changé de direction du tout au tout lorsque la pandémie est venue tout chambouler.  Les filles se sont revirées de bord en 10 jours pour créer un nouveau scénario sur un nouveau sujet: le coronavirus! Elles ont tout fait en restant confinées, c’est vraiment un exploit.  Pour l’instant, nous attendons encore le ok d’une participante pour le partager en vidéo Youtube non répertoriée.  J’aimerais beaucoup pouvoir vous le montrer, c’est un travail très intéressant, qui capte entièrement l’essence du moment, l’âme du quotidien en pandémie. Même le titre est tellement hot: Cor-on-a-un-problème !

Je leur ai aussi proposé de l’envoyer au Musée de la civilisation de Québec, qui souhaite documenter cette période historique exceptionnelle au Québec.  Je ne sais pas si elles le feront.

On voit une scène du projet final de Lucie-Maud croquée sur le vif pendant l’écoute.

Le travail de Lucie-Maud est partagé sur Youtube non répertorié.  Ce travail est le projet intégrateur du DEC.  Elle devait choisir deux langages différents et les utiliser en symbiose pour faire le point final à ce deux ans passé à apprendre, à cheminer, à grandir.

Voici ce que Lucie en disait dans son texte de présentation pour sa vidéo:

«… je me suis penchée sur ce qui me rendait heureuse. J’ai exposé mes deux passions en ces langages que sont la bande-dessinée et le théâtre … J’ai créé un Strip comics  géant en m’inspirant des histoires banales mais passionnantes de Paul de Michel Rabagliati et je lui ai donné vie par l’interprétation d’extraits de Phèdre (Jean Racine), de Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand) et surtout de Les Belles-sœurs (Michel Tremblay). L’aspect postmoderne du projet se retrouve dans le non-respect  des frontières temporelles et stylistiques dans l’union des deux langages, qui créent ensemble un nouveau genre théâtral. Mise amor vise à faire réfléchir l’artiste plutôt que son public, comme on voit habituellement dans les projets à portée éducative. »

Voici le texte des répliques utilisées pour son oeuvre.

On voit les commentaires reçus LIVE par Lucie-Maud après la présentation de sa vidéo.

Ce fut une fin un peu tristounette, qui laissera un souvenir doux-amer.  Un souvenir à raconter à ses enfants: la fin du DEC en temps du coronavirus!

À voir!

Ma fille est dans le journal local!

Elle et ses deux collègues de classe présenteront une pièce de théâtre au Cégep de Sorel-Tracy dans le cadre de leur cours de théâtre.  Elles étudient en Arts, Lettre et Communication, elles sont en 2e année et elles ont monté ce spectacle de A à Z.

Après les derniers préparatifs, le peaufinement de leur texte et la gestion du stress dans le travail d’équipe, elles brilleront sur scène les 28, 29 et 30 novembre prochain, au Studio-Théâtre du cégep.

Le journal local , édition du 19 novembre 2019, leur a consacré un petit article dans la section culture. WOW c’est excitant, ça devient vrai.  Merci à leurs commanditaires, qui font de cet événement un moment possible pour elles. Merci à leur enseignant aussi de les pousser à se dépasser.

Serez-vous des nôtres pour y assister?

Vernissage scolaire et vente de l’oeuvre

Ma grande, qui fréquente maintenant le cégep en Arts, Lettres et Communication, a eu son vernissage il y a près de deux semaines. Le cégep est un minuscule cégep, le programme est encore plus minuscule. Ils ont commencé la session avec 9 étudiants, ils la finissent avec 4. Mais les oeuvres présentées par chacune étaient intéressantes, parlantes, criantes!

L’oeuvre de Lucie-Maud était à son image, pleine de bandes dessinées vivantes et colorées (littéralement des «bandes» «dessinées»), sur un fond plus sombre d’un portrait humain.

Son discours explicatif sur son oeuvre captait l’attention sur les détails et nous amenait dans les méandres de son imagination, de sa personnalité.

Le cégep, par l’entremise du Fonds des arts Desjardins, a acheté l’oeuvre de Lucie-Maud pour l’exposer en permanence au cégep. Donc sur cette liste des oeuvres achetées depuis 2005, figurera le seul nom de ma fille pour l’année 2018.

Toujours aussi fière d’elle et de ses réalisations qui s’accumulent avec les années.

Oeuvre

Texte

Comment fêter sa fin de secondaire en ÉAD

(ÉAD : École à domicile)

Ma grande est rendue au cégep. Elle va bien à l’école, réussit et trouve sa voie tranquillement.

Elle a fait toute sa scolarité, avant cégep, à la maison. Elle n’a mis le pied à l’école aux adultes que pour les examens. Qu’elle a d’ailleurs bien réussis.

Lorsqu’elle était à la maison, pendant son secondaire, elle a hésité un peu en 2e et 3e secondaire , à savoir si elle retournerait à l’école pour finir son diplôme. Elle s’est sérieusement posé la question. Pourquoi? Parce qu’elle voulait un bal des finissants.

Ses études à la maison, ses activités en groupe de soutien, ses sorties éducatives, ses temps libres abondants, tout ça la ravissait de l’école à la maison. Mais manquer l’étape cruciale du passage à l’âge adulte par le bal des finissants, ça la chicotait.

Ma fille est une artiste. Elle s’habille à sa façon, pense à sa façon et agit à sa façon.  Je la voyais mal suivre les conventions tellement collet-monté de la robe à flafla, la limo, l’avant et l’après-bal…

Je lui ai proposé de trouver une façon bien à elle de fêter sa fin de secondaire. Elle a aimé l’idée. Finalement, c’est moi qui ai trouvé l’idée qui deviendra son choix: aller coucher à l’hôtel du Château Frontenac à Québec. Se récompenser en vivant le grand luxe pour une nuit.

Elle aurait souhaité, au départ, y aller avec des amis d’école maison qui vivaient la même fin qu’elle, mais ce sont ses cousines qui l’ont accompagnée, dont une qui était en fin de secondaire aussi. Cela l’a comblée de joie. Elles ont eu bien du plaisir, à ce qu’il paraît. J’aurais aimé être un petit oiseau pour voir ça.  Après 18 ans passés auprès d’elle tous les jours de sa vie, ne pas prendre part à cette petite fête était un peu difficile. Mais nous lui avons fait un souper de félicitations. Et avons regardé ses photos tout en écoutant ses commentaires divertissants sur cette fin d’aventure bien particulière.

Nous avons payé la chambre d’hôtel (probablement l’équivalent de ce que nous aurait coûté un bal des finissants standard), et elle s’est payé le reste du trip.

Je crois qu’il est important de répondre à certains besoins, même en école maison. Ma fille ressentait le besoin de souligner ce passage, nous l’avons fait.  Il y a plusieurs façons de la faire, au moins autant qu’il y a d’aventures d’école maison.  Nous avons trouvé notre formule, et Lucie-Maud en gardera un souvenir impérissable, tout comme d’autres autour d’elle sont retournés à l’école et garderont un souvenir de leur bal standard. Elle aura ainsi bouclé la boucle de l’école maison.  Petits pincements au coeur pour maman, mais pincements remplis de fierté.

Ma nouvelle vie – première partie

Depuis le retour au travail de mon mari, après le congé de paternité il y a deux semaines, j’ai hérité d’un nouveau rythme de vie qui a ses plus et ses moins. Je dois reconduire ma plus vieille au cégep tous les matins traînant tous les autres à ma suite. Il faut donc que nous soyions tous levés, douchés, nourris pour le départ entre 7h30 et 9h25 selon les matins. Un des grands avantages de l’école maison est le fait de ne pas avoir à pousser dans le dos de tous pour être prêt pour un autobus. Je viens malheureusement de perdre cet avantage. Cependant, nous sommes ainsi souvent prêts à nous installer à l’école tôt (avant notre heure de début d’école était 9h30 car nous n’étions pas des lève-tôt) Maintenant nous arrivons presque toujours à nous installer autour de 9h00.

Le vendredi, elle n’a qu’un seul cours de moins de deux heures. Nous n’avons pas le temps de revenir à la maison avant de la reprendre après son cours. Nous allons donc passer ce temps à la bibliothèque municipale de Tracy qui est juste à deux pas du cégep. Les plus vieux y font une heure d’école et une demie-heure de lecture et de recherche de livres. Les plus jeunes arpentent les allées remplies de livres avec les yeux pétillants. Quel choix! Nous sommes d’un petit village où la bibliothèque reste faiblement garnie. Alors celle de Tracy est une mine d’or, jusqu’à ce qu’ils aient lu tous les livres de la collection. Oui je connais aussi la Bibliothèque Nationale, j’y allais avec les plus vieux, mais je n’ai plus le temps de cette éxpédition!

Pourquoi ai-je ajouté Première partie à mon titre d’article? Parce qu’en septembre, en plus du cégep, nous ajouterons des visites à l’école aux adultes pour mon 2e. J’espère qu’il nous restera du temps pour vivre notre école maison pleinement…

 

Première job: le centre d’aide en français?

Premier cours de français au cégep, une courte situation d’écriture est demandée. Au cours suivant, le prof rencontre ma fille pour lui suggérer de donner son nom au CAF comme soutien en français pour les étudiants demandant de l’aide. En plus d’une reconnaissance de ses compétences (qui rejaillit un peu sur moi 😉 ), elle pourra gagner un peu de sous, car c’est un travail rémunéré, et ajouter cette expérience à son cv.

Je suis fière, oh oui!