La corde à linge

Dans le cadre du club de lecture des Minilecteurs, nous avons lu à notre première rencontre : La corde à linge de Orbie. Pendant l’activité en ligne, pandémie oblige, les enfants ont joué au magasin de bonbons et aux équivalences de sous pour le 30 sous de l’album jeunesse.

Lorsque j’ai envoyé les informations pour l’activité aux parents, j’ai aussi envoyé une activité de manipulation pour aller plus loin sur le sujet. C’est une activité basée sur celle du site Momes.net, reprise par une maman et volée par moi (avec permission à ladite maman, bien sûr). L’idée est de coller le personnage de l’histoire, les mains en l’air, en fâcheuse posture, sur une paille qui voyage librement sur une ficelle et propulsée par un ballon de baudruche.

Petit Réal sur la corde à linge
On regonfle pour une deuxième course, puis une troisième, …
1, 2, 3, GO!

Après quelques courses, on s’est rendu compte que le ballon pouvait mener plus loin que la longueur de la corde si on le gonflait beaucoup. J’ai donc fait une marque noire au centre de la corde et j’ai posé le problème suivant: à quelle grosseur devez-vous gonfler le ballon pour que votre personnage s’arrête le plus près de la marque noire? Hypothèse et vérification!

Je crois que les enfants ont bien apprécié cette activité. Vous pouvez obtenir le dessin complet avec bulles à écrire sur le site de Orbie au lien plus haut mentionné. J’ai agrandi le personnage pour l’activité. Les enfants l’ont colorié à leur façon et je l’ai collé sur un carton semi-épais.

Choix de sciences sec 1

Ma fille abordera la première secondaire cette année. Eh oui! il ne me reste plus que trois enfants en école maison : une au préscolaire, un au primaire et la troisième au secondaire.  Le temps file, et il y a tellement à explorer…

Comme vous pouvez constater par le titre de cet article, je suis à choisir le matériel de sciences pour elle.

Au secondaire, j’utilise plus les cahiers pour voir la matière, car je souhaite coller plus fidèlement au programme, pour une réintégration plus facile si le besoin se présentait (après tout, à cet âge, ils pourraient décider d’aller à l’école) et pour leur permettre d’avoir plus de liberté de choix facilement accessibles pour leur avenir.  Comme en école maison, l’apprentissage au rythme de l’enfant permet plus de temps libre, faire des cahiers n’empêche pas d’avoir amplement le temps de voir à ses passions et intérêts personnels.

Donc, pour les aînés, qui ont fait les sciences les trois ensemble du début jusqu’en 3e sec. inclusivement, nous avons utilisé Origines de CEC au premier cycle du secondaire.  Et j’ai bien aimé, même après comparaison avec d’autres ressources.  CEC a sorti la 2e édition de ce cahier en 2019, et elle me plaît toujours autant.

Cette année, ERPI a sorti à son tour un cahier qui vient chicoter mon choix d’Origines (sans jeu de mot). Le cahier Découverte!  Depuis 3 jours que je feuillette les deux côte à côte et je n’arrive toujours pas à me décider.

Points forts de Origines

  • La présentation visuelle est animée, aide à la compréhension et apporte des images à qualité revue.  Ce qui rend la lecture plus vivante.  Les schémas sont justes et clairs.
  • Les études de cas dans les synthèses permettent à l’étudiant d’analyser une situation complexe en lecture et d’organiser sa pensée et ses connaissances pour répondre en un paragraphe étoffé.
  • Les grandes grilles de vocabulaire à la fin de chacun des univers apportent un jeu de connaissance intéressant.
  • De nombreuses pièces de matériel de laboratoire sont illustrées et expliquées, avec schémas et utilisation à l’appui.
  • Les définitions sont intégrées au texte obligeant le lecteur à en tenir compte avant de continuer sa lecture.
  • Évidemment, la matière est présentée de façon claire et concise, avec les exemples nécessaires à la bonne compréhension.

Points forts de Découverte!

  • Un carnet d’étude rassemble les traces écrites des 4 univers importantes à retenir.  C’est un outil à bâtir par l’étudiant.
  • Les chapitres commencent par une exploration et une formulation d’hypothèse et, après être passé au travers de la théorie et des exercices de compréhension et d’application, se terminent par une vérification d’hypothèse suite aux apprentissages faits.  J’adore cette façon de construire les savoirs sur l’expérience plutôt que sur la théorie.  (Galileo dans les anciens programmes par manuel utilisait cette méthode et j’avais beaucoup apprécié à l’époque)
  • Leurs pages d’introduction aux univers présentent l’application de ce que nous verrons dans les pages suivantes dans des métiers concrets. Une bonne façon de faire le lien entre les apprentissages et la vraie vie.
  • leurs capsules d’information créent aussi des liens intéressants entre les apprentissages et la vraie vie.

Ce qui me fait hésiter encore plus est que je n’aime pas beaucoup les sections de réponses au questions sur la théorie dans Découverte!  J’aime mieux les questions de Origines.

On dirait que j’aurais à utiliser les Explorations de Découverte! puis la théorie et les exercices de Origines, ensuite la conclusion de l’exploration de Découverte! et enfin les synthèses de Origines.  Puis comme synthèse finale au bout de l’année, le carnet d’étude de Découverte!  Mais ouf deux cahiers pour l’année, ça fait du stock et ne permet pas beaucoup de liberté extérieure aux cahiers.

Je vais laisser mijoter encore un peu, mais on commence dans une semaine et je dois planifier mon année en sciences.  Il faudrait que je me décide… Et vous?  Pour les sciences du premier cycle du secondaire, vous utilisez quoi?

Un tour guidé du Canada

Je vous ai déjà dit que ma fille faisait les matières de sciences et d’univers social avec une copine depuis plusieurs années. Cette année, la maman de cette copine et moi avons décidé de sortir des cahiers et d’essayer autre chose. Pendant quelques années, nous avons utilisé Bizz en sciences. Il nous a plu au 2e cycle, mais en 5e année, on a commencé à le trouver ennuyant. Nos filles savaient déjà presque toutes les notions et, même si un besoin de mettre des mots scientifiques sur les notions était présent, ça devenait lourd de ne faire que ça.  Les expériences n’étaient plus à la hauteur de nos attentes.  Pour l’univers social, nous avons utilisé Panache au 2e cycle, et les filles ont bien aimé.  Mais en 5e année, Escales les a ennuyées royalement. On les a perdues, même si j’avais essayé de bonifier le programme.

J’avais pris l’abonnement de géographie de The Great Canadian Adventure l’an passé. En anglais, nous travaillions le thème du Canada, qui n’a pas pu être exploité à sa pleine valeur pour plusieurs raisons.  Dans les revues de l’abonnement, il y a des sciences et des expériences, de la géographie et un peu de cuisine. La compagnie fait aussi des documents d’histoire, ce qui permettait un programme complet. J’ai donc proposé à l’autre maman d’utiliser ça comme base pour faire notre année.

Bien que nos filles soient bilingues, j’ai voulu utiliser la version française des documents d’histoire. Malheureusement leur rythme de traduction est très lent. Présentement, seulement 2 provinces sont traduites. La traduction est correcte sans plus. Certains passages gagneraient à être reformulés pour être naturels. On sent parfois la traduction très fortement. Mais sinon les filles adorent travailler avec ce programme. Elles vivent des situations d’apprentissage variées, et c’est plus motivant.

Nous sommes donc passées au travers de Terre-Neuve/Labrador et avons presque terminé Nouvelle-Écosse. Mais aucune autre province n’a été traduite en histoire. Nous sommes donc un peu en attente de la suite.

D’autres resources viennent compléter les leçons, entre autres:

Avec plusieurs petites vidéos de Youtube données en lien sur le site de The Canadian Homeschooler, les belles images à découper de The Great Canadian Adventure et à colorier avec Kidzone, l’expérience d’apprentissage est diversifiée et divertissante.

Voici quelques images de nos périodes de travail:

La chasse à l’inukshuk, avec les pierres du jeu de société Ruk-Shuk et des bonhommes Légo

La ligne du temps de Terre-Neuve, avec les Vikings, les Anglais, les Français, les Micmacs et tous les animaux

Les landforms en pâte (île, péninsule, baie, cap, etc.)

Anecdote école maison: Quand papa est arrivé du travail, il croyait que nous avions fait une expérience de glue qui fige lors d’un contact fort. Il a donc donné un gros coup de poing sur la pâte formée de Lili…qui a craqué de partout (la pâte, pas Lili) Ouin les papas, ça comprend pas toujours le pourquoi du comment…

Même dans les jeux, les apprentissages paraissent.

Et Jessie qui «fait de l’école» pendant ce temps dans son cahier Panache usagé.

Je recommande ce programme sans vraiment de retenue. Les revues de géographie offrent un contenu varié qui permet toutes sortes d’exploitation et les documents d’histoire sont accompagnés de multiples images à découper qui illustrent bien les notions théoriques.  Les filles ont bien aimé le calendrier autochtone de la Nouvelle-Écosse.

À suivre avec de nouvelles images plus tard dans l’année.

Tout ça pour une pelote

Nous avons terminé notre club nature sur la démarche scientifique avec la lecture de l’album La plus grosse pelote du monde de Arthur Geisert. Ce livre raconte qu’un village se fait voler sa pelote, pelote pour laquelle les villageois ont une grande fierté, car elle est la plus grosse du monde. Ils décident d’aller la récupérer et de la rapporter au village en bateau à aubes.

Les jeunes sont donc repartis avec la mission toute spéciale de se construire un bateau à aubes à propulsion élastique selon des contraintes bien précises (voir feuille). Au club nature suivant, les bateaux ont fait la course, transportant chacun sa pelote.  Pour gagner la course, ils devaient bien évidemment tester leur bateau, s’assurer qu’il flottait et qu’il pouvait transporter une pelote de 10 cm de diamètre pour la course.

J’ai vu l’activité originale sur classedesciences.com

Comme la propulsion élastique ne permet pas une autonomie de long chemin, la surface de course était d’environ 4 pieds de long. Cette journée-là le vent était très très important. La course contre le vent était ardue. Avec le vent, les bateaux avançaient bien plus rapidement.

Lili et Elliot sont dans une phase viking, vous reconnaîtrez leur bateau facilement. Les bateaux réalisés variaient beaucoup en taille. L’hypothèse des enfants est que les tests à la maison ayant été faits à l’eau chaude, les bateaux ont mieux réussi les tests que la course finale. Dehors, un 22 novembre, l’eau froide ralentissait les bateaux selon eux. Le questionnement scientifique jusqu’à la fin.

Une belle activité, à refaire lorsqu’Elliot et Jessie seront plus vieux.

 

Les traverses d’animaux

À la fin septembre, nous avons commencé un projet sur les traverses d’animaux. Dans une première rencontre, j’ai commencé en racontant une histoire drôle comme mise en situation:  Why Did the Chicken Cross the Road.

To get to the other side!

Ensuite, j’ai raconté l’album jeunesse Charlie et Grisou (éditions Nord-Sud) où le lapin veut retraverser une grand-route, mais il s’est blessé en la traversant la première fois, donc il ne veut plus se risquer.

Après la lecture, j’ai présenté des traverses d’animaux à travers le monde et une dernière diapositive du document qui montre quels sont les éléments à considérer pour l’établissement d’une traverse efficace.

12 écoducs

notes et photos photos seulement

J’ai aussi présenté plusieurs cas réels pour prendre conscience des enjeux qui sont vécus. Il est intéressant de vouloir sauver les animaux qui veulent traverser une route, mais il faut que les animaux soient attirés vers cette traverse et souhaitent réellement l’emprunter. Il faut les empêcher d’utiliser d’autres endroits non sécuritaires. Et il faut apprendre des erreurs qui marqueront le projet, analyser la situation pour corriger les impairs.  L’étude de cas nous a permis cela.  Ci-dessous, les nombreux liens consulter. Ils sont en format PDF, mais les adresses des liens sont dans les documents. Je les ai sauvegardés en PDF pour mieux les consulter hors ligne.

An Underpass for Turtles in Wisconsin Is Saving Dozens of the Little Guys’ Lives _ Mental Floss

Christmas Island Red Crab _ National Geographic

crapauduc

Ecoponts et écoducs_ passages pour animaux et vitrines écolo _ Automobile

Fiche de synthese mai 2011 Eco Pont A7

How Did the Elephant Cross the Road_ _ Earth Rangers Wild Wire Blog

How effective are wildlife corridors like Singapore’s Eco-Link_

L’écoduc de Groenendael ouvert à la faune dès ce week-end

March of the red crabs – ABC News (Australian Broadcasting Corporation)

Red crabs march across Christmas Island – ABC News (Australian Broadcasting Corporation)

Salamander Tunnels Flunk First Test in Massachusetts – The New York Times

There Are Teeny Tiny Underpasses for Salamanders in Massachusetts _ Boston.com

Toads Hollow_ A Tunnel Underpass for Toads in Davis – California Through My Lens

Je souhaitais que les jeunes aient leur première idée, en discutent et se questionnent sur les éléments qui pourraient causer problème. Préalablement, ils ont dû faire une recherche sur leur animal ou écrire les informations importantes s’ils en inventaient un. Il fallait identifier les besoins, déterminer l’habitat et imaginer la traverse et les éléments attirants.

Ils ont eu 5 semaines pour compléter le tout, les présentations ont eu lieu au début de novembre. Vraiment, le résultat est assez impressionnant. Si je regarde les plus jeunes de 5 à 8 ans, qui ont multiplié les idées pour créer un environnement arboricole à leur panda roux, les objectifs de l’activité sont largement dépassés. Leur présentation était aussi très bien menée.  Les équipes variaient en âge et en nombre de membres, mais les enfants ont tous travaillé de façon autonome pour construire leur traverse. Les parents ont soutenu à la colle chaude ou à trouer des éléments.

Présentation 5-8 ans_Panda roux

Panda roux

Kangourou (et punching bags…)

Différents lémurs de Madagascar

Dracorne

Raton-laveur (et poubelles!)

Cheval

Licorne de Sibérie

Autruche

LÉGO = salamandre (tunnel à droite)

Hérisson

Centaure

Voici un exemple de court travail sur le dracorne.

 

Densité et air chaud

Cette semaine, en science, cahier Bizz (éd. CEC) 4e année, expériences sur la densité de l’eau salée et sur le déplacement de l’air chaud.

 

Les 4 couleurs ont des quantités de sel différentes. Et on observe très bien que la plus légère se tient sur la plus lourde, la plus dense en sel se tient au bas de la moins dense. Lorsqu’on essaie de les mettre dans la paille en commençant par la plus lourde, on voit que la plus légère veut migrer au-dessus des autres et ça crée un beau mélange brun.  Expéricence bien montée, facile à réaliser et résultat évident.

 

Constater que l’air chaud se déplace vers le haut et provoque de la turbulence en le faisant. On le constate avec le tourbillon de papier et la fumée de l’encens qui monte droite lorsque pas au-dessus de la source de chaleur et en turbulence lorsqu’on la met au-dessus de l’ampoule incandescente.

Leurs hypothèses étaient justes, on était dans du connu, mais du plaisant quand même. Merci encore Isabelle.

 

Les éclipses (Sciences 4e année)

Ma fille de 4e année a la chance d’avoir une amie de son âge tout près avec qui elle travaille les sciences et l’univers social. Elles sont nées à 2 mois presque jour pour jour de différence, les deux familles faisaient déjà l’école maison. Elles ont donc grandi côte à côte, profitant de chaque rencontre des frères et soeurs plus vieux pour jouer ensemble.

La maman de cette copine est une amie d’importance. Nous avons affronté toutes les situations d’école maison possibles. Nous avons regroupé nos deux familles plus d’une fois pour plus de plaisir: anglais en groupe ou juste nos deux familles, club nature, français, arts plastiques, histoire du monde, projets variés, sciences, univers social, alouette!

Elle a des qualités que je n’ai pas et on se complète tellement bien. Elle cuisine et bricole de façon magique et arrive à intégrer les enfants dans ces tâches de manipulation. Elle m’aide énormément pour le découpage des pièces de matériel plastifié.

Elle devait faire la leçon sur les éclipses du cahier de sciences BIzz (éd. CEC) 4e année. Voici le brico simple et très efficace qu’elle a fabriqué pour les explications.

Merci d’être là!

Sciences 4e secondaire

Alors que ma fille de 17 ans fera ses sciences de 4e secondaire aux adultes, car elle devait finir ses maths de 4e secondaire avant de pouvoir faire les sciences (directive du centre d’éducation aux adultes), mon fils de 13 ans, lui, fera ses sciences de 4e secondaire à la maison. Il est en avance, c’est sa matière, il en mange. Mais il est trop jeune pour bien des options d’obtention d’unités pour son diplôme. École aux adultes: 16 ans.  École régulière: il serait avec un groupe d’élèves de 15-16 ans pour passer un examen de fin d’année qui compterait pour 100% de sa note au bulletin. Et c’est sa seule matière en avance de deux ans.

Donc j’ai décidé de lui faire faire deux fois ses sciences de 4e secondaire. Drôle de décision. Au moins, il aime cette matière. Je ne sais pas quoi faire de plus et je gagne une année avant de le plonger dans l’univers de l’école. L’an prochain, je devrai investir dans certains cours de la commission scolaire Beauce-Etchemin, qui permet les cours en ligne à des jeunes de moins de 16 ans. Il pourra y suivre Sciences et Histoire 4e secondaire.

Cette année, il fera un cahier de base de sciences 4e secondaire, mais sans laboratoire. Juste la théorie. Cela me permet de ne pas y mettre d’énergie, de ne pas chercher le matériel, de ne pas y dépenser de l’argent.  L’an prochain, j’aurai à le faire. Et lui ça lui donne une matière agréable à faire dans sa semaine (selon ses dires).

J’ai donc choisi la suite de ce que j’utilise depuis le début du secondaire: Phénomènes. C’est la suite de Origines (1re et 2e sec.) et de Systèmes (3e sec.) de CEC. Comme nous n’avions pas terminé la section Univers Technologique du cahier Systèmes, que Mathis pour l’instant aimerait devenir architecte, qu’il a le temps devant lui, j’ai décidé de glisser ces pages-là dans ma planification de 4e secondaire.

Voici ce que ma planification donne:  Planification Phénomènes 4e sec

Ici nous avons trois périodes d’une heure de sciences par semaine à partir de la 3e secondaire. Et je calcule sur une année de 40 semaines. Ma planification est donc établie sur ce calcul.

Après sa première section aujourd’hui, il m’a fait le commentaire suivant: «Ça c’était dans mon élément.»

 

Science 3e secondaire

Je crois que nous avons atteint la limite du travail en famille. Les sciences sont faites en famille avec les trois plus vieux depuis 7 ans. Mathis suivait à un niveau plus avancé, Yann était de son niveau et Lucie-Maud revisait sa matière. C’était bénéfique pour chacun. Et plus amusant.

Mais Yann n’arrive plus à suivre la cadence. En maths, il est encore en première secondaire. Et ce n’est pas facile. Alors les sciences de troisième secondaire, qui ont leur lot de formules et de calculs, de compréhension physique et mathématique des phénomènes, ne sont plus dans ses capacités. Il vit des échecs, à répétition, dans les évaluations et ne réussit plus à suivre dans les cours non plus. Les deux autres niaisent pendant que je dois expliquer pour la quatrième fois une notion qu’il est le seul à ne pas comprendre. C’est triste pour lui, mais en même temps, la situation présente est si négative et ne lui apporte que de la déception.

J’ai fait la première coupure hier. Il était fâché et triste à la fois. Pas facile de prendre une décision, pas facile d’en accepter les conséquences. Je ne sais pas si c’est permanent. Je savais que cette séparation s’en venait. Lucie-Maud commencera éventuellement ses sciences de 4e secondaire aux adultes (elle doit finir ses maths de 4e sec. avant). Donc de toute façon, elle quittait ces leçons en famille d’ici queqlues mois. Et Mathis est très rapide. Le faire aller à la vitesse de Yann serait de la torture pour lui, incapable d’attendre son tour.

Est-ce que je donne du temps supplémentaire à Yann, un genre de rattrapage, en surplus des périodes familiales? Ou est-ce que je continue séparément pour les trois? Dans un cas, j’ai plus de travail, mais on finira l’année sur une note positive, il n’aura pas quitté le groupe de leçon familiale. Dans le second cas, il vivra des réussites à sa mesure, mais il restera amer de ma décision. Soupir.

Toutes ces réflexions sont normales, je sais. Arrivés en milieu de secondaire, il est très normal que les forces et faiblesses de chacun les amènent à vivre les matières différemment. Je le savais, mais je n’étais pas encore rendue à en prendre conscience. Et on a frappé le mur.

Je dois dire aussi que le cahier Systèmes de 3e secondaire n’approfondit pas assez les explications de certaines notions. Lorsqu’il n’est pas possible de comprendre avec la première explication, il n’y en a pas d’autres pour broder autour afin de permettre la construction d’une notion solide. J’aime toujours cette collection, la présentation. J’ai eu encore de nouvelles preuves que la façon de présenter la matière était plus claire  dans ce cahier que dans d’autres. Mais, par exemple, dans le chapitre sur les ondes, on manque cruellement de chair autour de l’os. Comme je n’ai pas pris l’habitude de préparer mes leçons (je lis avec eux et on explique oralement à mesure), je manquais d’exemples ou de ressources supplémentaires pour rendre l’assimilation plus facile. Même Lucie et Mathis ont eu un peu de misère à bien intégrer la matière, mais les exercices leur ont permis de boucler la boucle. Yann ce fut le contraire: les exercices l’ont encore plus mélangé.

Une autre réflexion s’impose…