École maison: nouvelle réalité, partie 1

Nouvelle réalité parce que nous sommes en train de développer de belles choses, tannées de regarder nos 4 murs toute la journée.  Cette réalité de confinement n’est pas l’école à la maison telle qu’on la vit depuis plus de 18 ans. Et je vais vous exposer plusieurs facettes de cette réalité transformée dans les prochaines publications.

Les activités de groupe de soutien se déroulent parfois dans un local, parfois dans la maison de l’une ou de l’autre de nous, mamans.  Cela demande, dans un premier cas, une gestion d’inscriptions complexe et, dans un deuxième cas, un espace suffisant pas trop encombré.

En confinement, la vie se déroule à la maison, sans ces contacts si riches au groupe de soutien, aux amis, aux mamans solidaires et toujours de bon conseil.  Les réseaux sociaux sont aidants pour nous, mais nos enfants tournent un peu en rond sans vie de groupe, malgré leurs nombreux projets en cours.

Contrairement à la croyance populaire, lorsque l’on choisit les apprentissages en famille, on s’ouvre au monde extérieur au lieu de s’enfermer dans un carcan déjà tout dessiné. Ce monde s’est rapetissé brusquement, un matin de la mi-mars. Certaines familles étaient déjà bien décidées, dès les premiers jours, à faire le virage en ligne.  D’autres, comme moi, étaient plutôt figées dans le déni, incapables de s’adapter à ce monde virtuel en train de pousser en accéléré.

Mais, un jour, il faut en revenir, et prendre le virage nous aussi. Comme l’avenir de la prochaine année est incertain, je suis frileuse à l’idée de recommencer les activités de groupe sans limite. Je préfère m’organiser pour le pire scénario qui prévoit que septembre verra le retour d’une courbe ascendante et des mesures de distanciation plus serrées. Je préfère m’organiser pour offrir des activités en ligne bien réfléchies et adaptées à cette réalité, que de foncer et de devoir adapter l’inadaptable encore une autre fois.

J’ai donc mis sur pied un groupe d’histoire/géo pour ma fille qui entre en 1re secondaire et ses amis proches qui font le même saut qu’elle en septembre. Ils travailleront chacun à la maison pour un chapitre, puis auront une rencontre de mini-groupe virtuelle, semi-virtuelle ou en personne selon les circonstances. Cette rencontre permettra les discussions, échanges, activités et réactions sur le chapitre vu individuellement. Nous travaillerons avec les fascicules d’Histoire à la carte et de Géo à la carte des édtions CEC. Ma fille était bien contente de cette planification et sautait de joie à chaque ami ajouté à ce mini-groupe.

Une autre formidable maman du groupe de soutien a, pour sa part, mis sur pied un groupe en ligne d’Histoire du monde pour le primaire basée sur le curriculum Story of the World (sans aborder le côté religieux).  J’y ai inscrit mon garcon de 6 ans.  Nous avons eu deux rencontres virtuelles jusqu’à présent, et fiston a adoré.

La première portait sur comment sait-on tout ça en Histoire… L’archéologie, la découverte d’artéfacts, les hypothèses… La lecture du chapitre du livre se fait en groupe.  Se faire raconter une histoire en «read-aloud» est un bonheur.  Ensuite des questions/discussions se font autour de la lecture. Enfin, une petite activité en lien avec la lecture est faite ensemble.  Puis pendant la semaine qui suit, chaque famille est libre d’explorer le thème du chapitre librement. On peut aussi partager nos ressources sur un groupe Facebook privé dédié à notre gang.

Voici quelques petits partages possibles sur le chapitre 0:

La semaine suivante, nous avons vu la première partie du chapitre 1 sur les peuples nomades.  La lecture nous a permis de découvrir leur mode de vie, leur alimentation, l’habillement et le partage des tâches au sein du groupe.  L’activité était une visite guidée de la grotte de Lascaux et l’exécution de peintures pariétales.  C’était une activité toute indiquée pour mon fils qui adore dessiner.  J’ai dû m’absenter pour la fin de la rencontre virtuelle, il a été accompagné par sa grande soeur pour le reste de l’activité. Lorsque je suis revenue, une superbe visite guidée de la grotte des Temps Anciens m’attendait. Il a réalisé les dessins et organisé toute la grotte dans sa chambre.  Si vous mettez de côté le trois-secondes sur notre lit parental en désordre, cette visite est incroyable! Pendant l’écoute de la discussion en ligne, il m’a aussi expliqué clairement pourquoi ils vivaient une vie de nomades, avec des mots nettement au-dessus de 6 ans.  Les apprentissages menés par le plaisir s’inscrivent efficacement dans la mémoire.

D’autres superbes initiatives de cette forme sont nées, comme des conférences en ligne, ma bibliothèque postale, des activités prévues en personne remaniées pour être présentées en ligne… je suis fière de faire partie d’une belle gang qui réussit à se revirer de bord pour exploiter la situation de façon positive.  Si les enseignants ont aussi toute mon admiration en ces temps stressants et incertains, si leur adaptabilité, leur résilience et leur amour des enfants m’impressionnent, je suis tout aussi admirative des initiatives des parents d’école maison et de l’esprit de solidarité qui enveloppe nos combats quotidiens.

Un premier volet de la réalité de la vraie école à la maison.

The Water Hole

Cet album jeunesse… une merveille…

The Water Hole par Graeme Base.

Il raconte l’histoire d’une petite étendue d’eau où de nombreux animaux viennent s’abreuver.  1 rhino, 2 tigres, 3 toucans, et ainsi de suite jusqu’à 10 kangourous. Mais comme les animaux sont de plus en plus nombreux, l’eau se vide tranquillement jusqu’à sec. Les animaux partent. Mais la pluie remplit le trou de nouveau et les animaux reviennent.

Les exploitations possibles sont innombrables. Vraiment. Ce simple livre est d’une telle richesse!

Premièrement, le trou d’eau est réellement un trou dans les pages du livres et on voit sa grosseur diminuer au fil du temps.

Deuxièmement, le compte jusqu’à dix et les noms des animaux. Les animaux illustrés à chaque double page correspondent en nombre au chiffre énoncé. (Apprendre la différence entre tortoise et turtle: plusieurs enfants connaissent le mot turtle pour tortue en anglais mais peu savent que les tortues terrestres se nomment plutôt tortoises).

Troisièmement, le verbe d’action qui varie sur le thème d’agir avec l’eau: lapping, sipping, floundering…

Quatrièmement, le son que fait l’animal dans son interaction avec l’eau (avec traduction bien personnelle et humoristique de l’auteur: «Hey, get your hoof out of my hear!»).

Cinquièmement, les illustrations minutieuses, colorées, cachant de très nombreux trésors. Ces illustrations, qu’il faut observer avec grande attention, et qui nous apportent de nouvelles découvertes à chaque relecture. (Avez-vous vu l’effraie des clochers, le pic, l’écureuil…)

Sixièmement, tout ce qu’on peut en tirer comme notion environnementale, car l’eau qui tombe, est la même que l’on boit depuis toujours. L’illustration de la pluie qui tombe et dont les flaques d’eau au sol forment les continents du monde…

Chaque petit détail n’est pas là par hasard.  Les enfants s’arrachaient pratiquement le livre pour tout observer.

Même le travail scolaire pendant la lecture a été fait avec bonheur.  (Écrire le nombre d’animaux de chaque sorte en chiffre à côté du bon nom d’animal.  Pour repérer l’animal, le dictionnaire illustré sur le côté droit de la feuille leur permettait d’être autonomes pour trouver le bon nom écrit, même pour les cocos qui ne savaient pas lire. (le mot Tiger n’est pas écrit, car nous venions de travailler le thème du tigre, et ils savaient donc comment écrire ce mot)

Nous avons terminé la rencontre avec la confection de notre Water Hole et le modelage de nos animaux. En devoir, ils devaient peindre leurs animaux modelés. Nous avons pris la photo à la rencontre suivante en parlant de notre animal, disant comment il buvait au trou d’eau.

Pendant cette deuxième rencontre sur le sujet, nous avons joué à un jeu avec un casse-tête qui représente un «water hole». Derrière chaque morceau il y avait une lettre (A à E) et un nombre (10 à 13 – on avait déjà beaucoup travaillé les nombres de 1 à 10). Il y avait deux dés, un avec les lettres et la sixième face une lettre au choix, un avec les nombres et la 5e face on retire un morceau du casse-tête et la 6e face on choisit le nombre à prendre. Une fois le casse-tête réalisé, on peut en observer les animaux et leur nombre.

J’ai adoré cette exploitation.

Pete and Larry

Le dernier thème d’anglais est parti d’un livre que j’avais acheté lors de notre voyage à Chicago: Larry Gets Lost in Chicago. C’est l’histoire d’un petit garçon et de son chien qui visitent une ville, et le chien se perd. Il fait le tour de la ville nous permettant de visiter plein de lieux touristiques de cette ville et retrouve son maître à la toute fin. Il est disponible en toute une variété de destinations géographiques et même historiques depuis peu.

L’histoire a donc été racontée à une première rencontre de groupe. Les enfants du groupe de 9-12 ans ont ensuite modelé Pete et Larry en pâte Model Magic.

En devoir, ils devaient peindre leurs personnages modelés et fabriquer une maquette de trois lieux touristiques d’une ville qu’ils choisissaient. On devait y retrouver au moins une rue et plusieurs cachettes pour y cacher l’enfant et le chien. La maquette ne devait pas être à l’échelle et ne devait pas représenter le quartier réel des lieux touristiques choisis. Seuls trois des enfants du groupe de six ont réalisé leur maquette, mais ce fut une réussite pour la suite.  Leurs maquettes m’ont grandement impressionnée.

Ma fille a choisi Ottawa.

Parliament Hill, Bytown Museum, Rideau Canal and the theatre, a street

Une autre a choisi Venise.

Et enfin, une troisième a choisi Québec.

Lors de la deuxième rencontre, les filles devaient aussi présenter leur maquette en parlant un peu plus en détails des trois lieux touristiques sélectionnés. Les présentations étaient bien préparées et ont été très bien rendues. C’était intéressant à écouter et à voir les lieux qu’elles ont préférés.

Le groupe des plus jeunes (5-8 ans) avait aussi une lecture de Pete et Larry, mais dans le format cartonné. L’enfant et le chien parcourent les lieux touristiques d’une ville mais ensemble. Le texte est simple: «Larry loves …lieu en question…». Le livre que j’avais entre les mains était Larry Loves Seattle. Donc par exemple, lorsque qu’ils passent devant le stade de football de la ville, on lit: « Larry loves football» et ainsi de suite.  Les jeunes devaient choisir eux aussi une ville et trois lieux touristiques de cette ville, et faire un livre à la manière de l’auteur.

Nous avons eu quatre livrets: Mexico, Longueuil, Toronto et New York. Encore une fois, un résultat impressionnant. Les enfants avaient fait leurs recherches (avec soutien du parent), et les livres étaient fidèles à l’original tout en étant uniques.

Lors de la deuxième rencontre, j’ai ajouté à la présentation des maquettes, la lecture de Lucy in the City. L’histoire d’une petite ratonne qui perd ses parents dans la ville. Elle retrouvera son chemin grâce à l’aide du hibou qui, du haut des airs, lui donne des indications routières.  Un beau livre sur l’orientation spatiale.

J’ai imprimé la carte en grand format, et les enfants ont fait faire des déplacements à la figurine de raton laveur sur la grande surface de jeu en suivant les consignes inscrites sur de petites cartes à piger.  En devoir, ils doivent créer un chemin à parcourir par la ratonne et inscrire les consignes qu’ils liront à un enfant à la prochaine rencontre de groupe pour que celui-ci promène le raton selon les consignes de son camarade.

Comme autre activité, j’ai créé des cartes à tâches à utiliser avec des «chalk blocks» (blocs à craie). Chacune des filles a pigé une carte à tâche et devait s’exécuter à l’aide des blocs noirs et des craies de couleur. «Bâtir une cabane d’oiseau sur laquelle dessiner un trou en rond et des fleurs jaunes pour décorer.» Bien évidemment les consignes étaient en anglais. Ce jeu a été très très apprécié des enfants.

Un devoir supplémentaire en lien avec ce thème pour les plus petits: indiquer 5 choses bizarres dans l’image City Sillies de la revue Ladybug (Cricket Media), september 2018.

Enfin, pour clôturer l’activité sur les villes et faire le lien avec le prochain thème sur les océans, j’ai lu à la gang Larry Gets Lost Under the Sea. À la prochaine rencontre, nous quitterons doucement le monde de Larry pour investir celui des océans.

Un tour guidé du Canada

Je vous ai déjà dit que ma fille faisait les matières de sciences et d’univers social avec une copine depuis plusieurs années. Cette année, la maman de cette copine et moi avons décidé de sortir des cahiers et d’essayer autre chose. Pendant quelques années, nous avons utilisé Bizz en sciences. Il nous a plu au 2e cycle, mais en 5e année, on a commencé à le trouver ennuyant. Nos filles savaient déjà presque toutes les notions et, même si un besoin de mettre des mots scientifiques sur les notions était présent, ça devenait lourd de ne faire que ça.  Les expériences n’étaient plus à la hauteur de nos attentes.  Pour l’univers social, nous avons utilisé Panache au 2e cycle, et les filles ont bien aimé.  Mais en 5e année, Escales les a ennuyées royalement. On les a perdues, même si j’avais essayé de bonifier le programme.

J’avais pris l’abonnement de géographie de The Great Canadian Adventure l’an passé. En anglais, nous travaillions le thème du Canada, qui n’a pas pu être exploité à sa pleine valeur pour plusieurs raisons.  Dans les revues de l’abonnement, il y a des sciences et des expériences, de la géographie et un peu de cuisine. La compagnie fait aussi des documents d’histoire, ce qui permettait un programme complet. J’ai donc proposé à l’autre maman d’utiliser ça comme base pour faire notre année.

Bien que nos filles soient bilingues, j’ai voulu utiliser la version française des documents d’histoire. Malheureusement leur rythme de traduction est très lent. Présentement, seulement 2 provinces sont traduites. La traduction est correcte sans plus. Certains passages gagneraient à être reformulés pour être naturels. On sent parfois la traduction très fortement. Mais sinon les filles adorent travailler avec ce programme. Elles vivent des situations d’apprentissage variées, et c’est plus motivant.

Nous sommes donc passées au travers de Terre-Neuve/Labrador et avons presque terminé Nouvelle-Écosse. Mais aucune autre province n’a été traduite en histoire. Nous sommes donc un peu en attente de la suite.

D’autres resources viennent compléter les leçons, entre autres:

Avec plusieurs petites vidéos de Youtube données en lien sur le site de The Canadian Homeschooler, les belles images à découper de The Great Canadian Adventure et à colorier avec Kidzone, l’expérience d’apprentissage est diversifiée et divertissante.

Voici quelques images de nos périodes de travail:

La chasse à l’inukshuk, avec les pierres du jeu de société Ruk-Shuk et des bonhommes Légo

La ligne du temps de Terre-Neuve, avec les Vikings, les Anglais, les Français, les Micmacs et tous les animaux

Les landforms en pâte (île, péninsule, baie, cap, etc.)

Anecdote école maison: Quand papa est arrivé du travail, il croyait que nous avions fait une expérience de glue qui fige lors d’un contact fort. Il a donc donné un gros coup de poing sur la pâte formée de Lili…qui a craqué de partout (la pâte, pas Lili) Ouin les papas, ça comprend pas toujours le pourquoi du comment…

Même dans les jeux, les apprentissages paraissent.

Et Jessie qui «fait de l’école» pendant ce temps dans son cahier Panache usagé.

Je recommande ce programme sans vraiment de retenue. Les revues de géographie offrent un contenu varié qui permet toutes sortes d’exploitation et les documents d’histoire sont accompagnés de multiples images à découper qui illustrent bien les notions théoriques.  Les filles ont bien aimé le calendrier autochtone de la Nouvelle-Écosse.

À suivre avec de nouvelles images plus tard dans l’année.

L’été c’est fait pour jouer! et créer!

Que font deux jeunes filles de presque onze ans lorsqu’elles passent du temps ensemble par un après-midi pluvieux d’été? Elles s’ennuient ? Pas du tout!  Elles créent.

Elles ont inventé un jeu de société sur les saisons. Il est bien fait et a semblé bien fonctionner. Elles ont passé une bonne heure à le créer et environ une demie-heure à y jouer.

 

Bien fière de ces filles qui savent s’occuper, créer et s’amuser!  Deux jours auparavant, elles avaient passé plusieurs heures dehors à jouer à un jeu inventé «on the spot». C’est beau de les voir aller!

Construzoo

Pour la deuxième année consécutive, Lili a choisi comme activité estivale de passer une semaine au camp de jour du Zoo de Granby. Puisqu’elle était au 3e cycle du primaire cette année, elle a pu faire un dodo au zoo et vivre le zoo la nuit comme nous l’avions fait en famille lorsqu’elle était petite et qu’elle n’avait pas pu venir avec nous.  Elle a beaucoup aimé et a pu y retrouver des amies de l’an dernier.

Le thème de cette semaine était Construzoo.  Les jeunes ont eu à vivre de nombreuses activités où ils gagnaient des légos pour construire, en équipe, un enclos à un animal du zoo. Mardi soir, leur enclos était terminé. le lendemain matin, après la nuit au zoo, les blocs blancs, qui représentaient de la neige (mais les jeunes ne le savaient pas), avaient fondu. Ils ont dû recommencer à gagner d’autres blocs pour rebâtir leur enclos. Alors que ma fille a réagi très fort à cette surprise, moi j’ai trouvé cela très drôle lorsqu’elle me l’a conté.

Ils devaient se trouver un nom de groupe. Ma fille a proposé les Zoovriers (pour le Construzoo), mais les jeunes ont trouvé ça trop banal. Ils se sont donc nommés les «Jean-Paul-Paul-Jean-Lama», aucune idée d’où c’est sorti!  Ma fille et sa copine ont construit un enclos pour les tigres. Le zoo de légos était déjà bien défait, malheureusement, lors de notre arrivée.

Le lendemain matin, après la semaine éreintante de camp, Lili, encore en pyjama, s’est lancée sur la construction d’un zoo à la maison avec ses légos et avec Elliot et Jessie.

Démarré en projet d’envergure, la fatigue a eu raison de la grande réalisation. Le zoo s’est terminé en rangées de mini-enclos, et l’énergie a déserté.

Elle a déjà hâte au camp de l’an prochain!

Maisons illuminées

Vendredi, nous avions un club nature sur les circuits électriques. À partir d’un carton de deux litres, fabriquer une maison illuminée.

En fait, comme l’activité s’enlignait pour être longue, la théorie a été gardée au plus bas. Deux notions à savoir et retenir pour pouvoir réaliser l’activité: 1- circuit ouvert/circuit fermé 2- ampoules en parallèle/ampoules en série. Avec ces deux notions de base, il était possible de réaliser l’activité. Ce qui semble simple a causé quelques maux de tête, mais notre village illuminé valait bien ces efforts effectués pour le construire.

La théorie a été donnée avec ce matériel: Électro-Mag (Advanced Kit 1). Ce système de circuits électriques magnétique me permettait de brancher et débrancher rapidement pour revenir en arrière, faire une parenthèse, démontrer efficacement les notions. Il était facile de percevoir et de comparer l’intensité de la lumière des ampoules selon les circuits en série et en parallèle et de couper le circuit pour démontrer les notions de ouvert/fermé.

J’ai gardé ça simple parce que les montages électrique et décoratif des maisons allaient prendre du temps. Je voulais que les enfants réfléchissent à leur montage final et aux étapes de réalisation.

Le matériel électrique fourni:

4 ampoules DEL avec fil

Pile 9V

1 coupleur pour pile 9V

Fil

Tape électrique

Pour les plus vieux du secondaire, le défi était augmenté. Ils avaient un interrupteur pour les 4 ampoules et un deuxième circuit avec pile pour une sonnette d’entrée.

Après la théorie, les enfants étaient prêts à se lancer, rapidement, ils voulaient couper du fil électrique, utiliser les pinces, le tape, tout, tout de suite. Puis ils se sont arrêtés. Ils se sont rendu compte qu’ils n’avaient aucune idée de comment faire ça. Là ils ont paniqué. Les parents ont soutenu. J’ai montré un plan simple de comment faire un montage en échelle pour que ça soit en parallèle. Mais après un certain temps, j’ai dû chicaner les parents qui prenaient alors trop de place dans la conception. Certains enfants étaient les bras ballants et l’attitude passive. J’ai brassé la gang, puis la plupart des enfants ont fait leur travail avec brio par la suite. Les enfants ont enfin bricolé le décor de leur maison, cette fois-ci de façon plus autonome. Ils ont pu ajouter des rideaux, des vitres (du mica), de la neige, des arbres, du pavé uni, etc.

Nous avons regroupé toutes les maisons, puis pris des photos d’ensemble. Lumière ouverte pour voir les détails des maisons, lumières fermées pour voir l’effet «village illuminé» et avec les enfants, pour se rappeler de l’activité. Un beau résultat, une admiration devant le village tout illuminé.

 

Maison de Mathis-Alexis — Voyez le piton de la sonnette en-bas à gauche.

Maison de Lili-Océanie — décoration de légo friends

Le travail des enfants

Nous avons regardé le film Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur. C’est un film en dessins animés sur le thème du travail des enfants dans certains pays. Ici, les enfants confectionnent des tapis.

Le film est très bon. Il est dur, sans créer de peurs. Il expose clairement la situation mais demeure positif, car l’action d’Iqbal va permettre de résoudre le problème. Mais non sans peine: manipulation par l’ignorance, corruption de l’autorité, maltraitance, plusieurs tentatives se buteront à la bêtise des adultes.

Une chance qu’il y a aussi l’imagination, la magie, l’émerveillement de l’enfance.

Nous avons regardé le film en famille. Il est toujours difficile de savoir quel impact ces films peuvent avoir sur nos enfants, surtout nos plus jeunes.

Elliot a écouté attentivement, sérieusement le film. Il a ri, froncé les sourcils, grimacé de douleur, avec le personnage principal. Son commentaire général, à la fin du film, est que c’est bien triste tout ça.

Mais aujourd’hui, sa grande soeur lui offrait une montre usagée NIKE reçue, car NIKE est reconnu avoir utilisé le travail des enfants, et elle ne souhaite pas porter ce logo. Elliot voudrait bien la montre, elle est spéciale, originale.  Il vient me voir et me demande de vérifier sur internet si NIKE a changé sa manière de fonctionner et n’emploie plus d’enfants dans ses usines. Il aimerait bien la montre, mais pas si ce sont des enfants qui l’ont fabriquée.

Il a 5 ans.

Je crois que le film l’a marqué plus fortement que je ne le croyais. Wow! J’en suis bien heureuse.

Maintenant je dois vérifier sur internet si NIKE est encore une compagnie fautive. Ça c’est moins évident.

Regardez ce film avec vos enfants, ils prendront conscience de leur chance et de la richesse de leur expérience de vie!

Une nouvelle tradition?

Lili a reçu pour Noël un casse-tête de 1000 morceaux de dauphins. Elle n’est pas la plus friande de casse-tête, mais a décidé de se lancer dans l’aventure. Puis nous avons décidé en famille de tous nous y mettre pour qu’il soit terminé avant le retour à la routine de janvier.

Plusieurs aspects représentaient des défis:

  • Qu’on veuille le déplacer du salon à la salle à manger;
  • Que Jessie enlève un morceau à chaque trois morceaux que l’on plaçait;
  • Que la luminosité du salon, à l’heure du soir où on était disponible à travailler sur le casse-tête, soit déficiente;
  • Que le contour soit irrégulier;

 

Bref, plusieurs bâtons dans les roues.

Mais ce fut un défi RELEVÉ!!!

Il a été terminé samedi le 5 janvier au matin.

Nous en ferons probablement une tradition en famille pour le temps des fêtes. Mon défi pour l’année? Trouver un casse-tête de 1000 morceaux qui saura nous rallier tous.

A Trip Across Canada

À l’anglais, dans le groupe des moyens (8-11 ans), le Canada est le thème de toute l’année. Au lieu d’avoir de petits devoirs et de petites présentations orales à chacune de nos rencontres comme c’est le cas habituellement, les enfants ont 5 travaux à faire durant l’année, dont 4 à présenter au groupe et ils peuvent les préparer à leur rythme en respectant la date d’échéance.

À notre première rencontre, je leur ai donné trois feuilles qui contenaient les 5 travaux à faire et leurs détails.

Leur première présentation consistait donc à parler d’un animal du Canada, pigé au hasard. En fait, une chasse au trésor a eu lieu à notre première rencontre et les enfants devaient trouver des petits pots de pudding vides contenant une figurine d’animal du Canada et couverts de morceaux de casse-tête du drapeau du Canada. Une fois tous les pots trouvés, ils ont reconstitué le casse-tête du drapeau. Puis avant de partir, ils ont pigé au hasard un contenant de pudding et ont pu enlever le couvercle et découvrir leur animal tout en en gardant le secret.  Je m’étais gardé le castor pour donner un exemple d’informations à donner. Sur leur feuille expliquant la présentation à faire, il y avait une liste de critères bien précis à respecter, comme par exemple de donner la taille et le poids de l’animal en établissant des comparaisons.  Lili a pigé le caribou.

Le jour de la présentation, les jeunes ont peinturé une maquette que mon garçon avait fabriquée la veille. Ils y ont aussi planté des arbres. Ensuite, lorsque venait leur tour de présenter, les enfants mettaient leur animal dans le bon habitat et pouvaient ainsi commencer leur présentation. Nous avons eu les présentations du puma, du mouflon et du raton laveur, en plus du caribou de Lili. Plusieurs enfants étaient absents, j’ai hâte de voir les présentations des autres participants.

     

Le temps que la peinture sèche, ils se sont mis à la préparation de la collation. Comme j’aime tout ce qui est thématique, ils ont cuisiné des queues de castor. C’était franchement délicieux.

Prochains projets de notre voyage à travers le Canada à venir bientôt!