En univers social, nous continuons le cahier Escales 6e année en famille. Il y a plus d’un mois, nous avons vu la section sur la Première Guerre Mondiale. J’en ai profité pour faire une pause du cahier et aller plus profondément dans le sujet, car les enfants avaient plusieurs questions sur les guerres.
Nous avons passé un mois complet à travers diverses ressources. Ce n’était pas les leçons les plus « jojo », mais je crois que leur univers s’est ouvert vers une réalité dont l’ampleur était insoupçonnée. Et même Lili a tenu a participé et elle en avait long à dire sur ce qu’elle a vu, lu et appris.
Notre période d’univers social est le lundi matin, après une heure d’écoute d’une émission éducative. Donc notre premier lundi, nous avons regardé cette vidéo de la chaîne Youtube: La Première Guerre Mondiale qui dure 55 minutes. Ensuite nous avons fait une entrée en matière avec C’est pas sorcier sur la Guerre 14-18. Nous avons médité et discuté sur le sujet difficile suivant : Les guerres sont-elles inévitables? grâce au soutien de ce petit livre de philo.
Enfin les enfants sont devenus photographes de guerre. Ils devaient choisir une des photos présentées et remplir le questionnaire d’observations comme s’ils étaient le photographe qui avait pris la photo. Cette activité est toute montée sur le site du Musée Canadien de la Guerre, dans la section Ressources pour les enseignants qui regorge d’ailleurs de nombreuses autres activités. Les enfants ont aussi eu à lire les capsules du centenaire de la guerre dans les revues Histoire Junior aux éditions Faton. Pendant toute l’année 2014, les numéros de la revue Histoire Junior avait une capsule de deux pages sur une thématique de la Grande Guerre et une partie d’une BD «Les Godillots». Les revues concernées ont la petite pastille bleue du centenaire 14-18 en couverture. Il y a aussi eu un numéro consacré en bonne partie au sujet. Des ressources certes françaises, mais tout de même fort intéressantes.
Notre lundi suivant, nous avons écouté Un ourson nommé Winnie, qui raconte l’histoire de l’ours qui a inspiré l’auteur de Winnie l’ourson. C’est une belle histoire de guerre. Par la suite nous avons travaillé sur les animaux à la guerre avec les journaux commandés aux Anciens combattants du Canada. Vous pouvez avoir tous les documents en ligne aussi, mais avoir les journaux entre les mains était plus réaliste. Nous avons terminé la leçon par la lecture de l’album Un coquelicot pour se souvenir aux éditions Scholastic.
J’ai laissé aux enfants un devoir de lire chacun un livre imposé sur le sujet de la Première Guerre Mondiale. Ils devaient en écrire un résumé et le présenter le lundi suivant. Lucie-Maud a lu Mes frères au front, de la collection Cher Journal. Yann-Salomon a lu Au petit matin, une traduction de Laurent Chabin. Mathis-Alexis a lu J’étais enfant au temps de la guerre 14-18 de Christian Malavoy. Et enfin Lili-Océanie a lu l’album jeunesse Un brave soldat.
La troisième semaine, on se lève trop tard, pas le temps d’une émission. Après la mise en commun des résumés de lecture, nous avons travaillé avec des fiches de la revue La Classe, spécial La Grande Guerre. J’ai aussi utilisé le cahier québécois d’univers social Sur les rails pour avoir une deuxième version du même événement. Nous terminons notre cours par un petit questionnaire trouvé sur le web questions 1 à 18, questions 19 à 40, réponses (nous avons sauté deux ou trois questions non vues et non pertinentes) et un jeux des erreurs avec des affiches de propagande, jeu trouvé dans une des revues Histoire Junior.
Plusieurs autres ressources sont dénichables sur internet. Mais le matériel canadien est plus difficile à trouver que le matériel français. Sur le site de Bout de gomme, que j’affectionne particulièrement, vous trouverez de beaux diaporamas ainsi que des fiches de travail.
Enfin notre dernière semaine s’est déroulée dans notre cahier Escales. Nous avons vu la période des Années folles qui a suivi la première guerre et la grande crise économique qui nous a menés droit vers la Seconde Guerre mondiale.
De nouvelles lectures imposées, cette fois-ci seulement pour Lucie (Quand les grands jouaient à la guerre) et Yann (Le printemps fusillé). Une lecture d’album en commun (Rose blanche) et un film criant de vérité et excellent, avec ses bouts durs et ses bouts drôles que les enfants ont grandement apprécié: La voleuse de livres.
Pourquoi tant de récits de guerre? Parce qu’il est bon, dans tous leurs films et livres de lecture qui finissent toujours bien, de voir un peu le portrait de la vraie vie. Dans la réalité, les héros meurent souvent et les familles pleurent. Les yeux ne s’ouvrent pas à la dernière seconde du film pour ne pas meurtrir les enfants. On ne pourrait pas vivre constamment d’histoires de guerres. Les fins heureuses sont bienvenues aussi. Les films servent surtout à divertir du quotidien. Mais parfois, ancrer ses deux pieds dans la réalité des tranchées remet les choses en perspective pour des enfants choyés. Prendre le temps de méditer sur ces guerres, leurs causes, leurs enjeux, leurs résolutions, c’est essentiel.
P.S. Attention! Bien que Rose Blanche et Un brave soldat soient des albums jeunesse, ils sont durs pour un enfant. Il faut que l’enfant soit préparé sur le sujet pour affronter ces deux albums, car les personnages y meurent «pour vrai».