Petits projets simples Univers social 1er cycle

L’univers social au premier cycle du primaire est le plus souvent vu à travers le français et les maths. Si vous utilisez des cahiers de maisons d’édition scolaires, ces deux matières vont en même temps couvrir les sciences et l’univers social en 1re et 2e années, dans plusieurs cahiers disponibles sur le marché. Mais vous serez d’accord avec moi que ce sont aussi deux matières tellement divertissantes et stimulantes à faire HORS cahier et avec d’autres genres de manipulation.

Je vous présente deux projets très simples à partir d’albums vraiment pas dispendieux.

Le premier se nomme Moi dans le monde. Le livre utilisé est Me on the Map de Joan Sweeney. C’est l’histoire d’une petite fille qui nous présente sa chambre, puis sa maison sur sa rue, sa ville, son état, son pays et la carte du monde qu’on voit en globe terrestre se faire découper en carte du monde plate. Ensuite, on revient de plus en plus près, en montrant chaque lieu sous forme de carte pour finir avec le plan de sa chambre. Le livre est en anglais, mais comme ce n’est pas une histoire, il est très facile de dire les informations que l’image nous présente avec nos mots à nous en français.

Il y a vraiment une foule d’exploitations possibles dont travailler le plan de la chambre à l’échelle pour les plus vieux ou aborder les questions d’échelles cartographiques. Avec un groupe de premier cycle primaire, j’ai décidé d’y aller simplement en faisant le même processus que le personnage. J’ai fait découper aux enfants des ronds imprimés sur des cartons de couleur.

Puis, de les faire coller et dessiner des ronds imprimés blancs pour que l’enfant se dessine sur le plus petit, dresse son plan de chambre sur la deuxième rondelle, montre sa maison sur sa rue/dans son quartier sur la troisième, colle un plan de sa ville sur la 4e et enfin colle les cartes et drapeaux que j’ai insérés dans le document à imprimer pour les cercles 5 à 8.

Le second projet simple, De loin, de proche, est concocté à partir du livre Looking Down de Steve Jenkins. Comme c’est un album sans texte, il est beaucoup plus facile et moins cher de se le procurer en anglais (dans le fond, juste le titre trahit ce choix linguistique). Le livre est illustré d’images en papier déchiré. L’effet est si beau. On voit la Terre de l’espace, puis chaque page qui tourne nous rapproche d’un enfant devant sa maison en train de regarder un insecte sous une loupe. Encore une fois, cela permet une multitude d’activités différentes, dont un paysage en papier déchiré ou le travail de la mesure, de la perspective, etc. J’ai décidé encore une fois de garder cela simple, mes rencontres d’univers social au premier cycle ne durent qu’une heure.

Le document envoyé comporte trois feuilles qui montrent respectivement ce qu’on peut voir avec une loupe, des jumelles et un télescope. Pour les plus avancés, il est possible d’écrire une petite phrase de ce qu’on peut voir avec l’objet grossissant.

Une super participation des enfants à ces deux projets. Leurs dessins étaient parfois drôles, souvent originaux. Et ça se place bien comme traces officielles en science et univers social 😉

L’ordre décroissant et la maturité du cerveau

Ma cocotte de 5 ans aime beaucoup les mathématiques. Lorsqu’elle veut faire l’école comme les grands, ce sont ses cahiers de maths qu’elle sort. Elle travaille dans des cahiers de première année.

Je trouve cependant qu’elle avance de façon atypique ou différemment de mes 7 autres qui sont passés avant elle. Elle est capable de dire lequel est le nombre le plus grand entre 75 et 42, elle s’est amusée pendant des mois avec le tableau de 1-100 en bois. Elle a compris les lignes des 10, des 20, des 30, etc. Elle a compris les dizaines et les unités (le chiffre de gauche représente le nombre de dizaines, celui de droite des unités), elle sait utiliser les symboles «plus petit que» et «plus grand que»… Mais elle ne connait pas encore les «noms» des nombres (vingt, trente-deux, soixante-quinze,…) et mélange encore parfois le sens de la lecture des nombres. on devrait lire de gauche à droite, mais il lui arrive encore de lire de droite à gauche, entre autres parce que pour nommer un nombre elle dit les chiffres qui le composent puisqu’elle ne connait pas le nom du nombre.

Vous allez voir avec les vidéos qui suivent, le travail du cerveau et les limites de la maturité de celui-ci. En effet, placer les nombres en ordre croissant, de gauche à droite, c’est un processus facile qui se fait de façon pratiquement automatique pour elle. Mais lorsque je demande de mettre en ordre décroissant, la lecture des nombres de gauche à droite et la suite de nombres qui dans le fond est en ordre de droite à gauche puisque décroissant, viennent se mélanger et oups l’automatisme quitte momentanément. Il faut que je la ramène à la tâche: «Lequel est le plus gros? OK place-le. Maintenant, lequel est le plus gros?» etc. Elle n’a aucune difficulté à identifier le plus gros chaque fois, mais elle ne le place pas dans la suite à la bonne place parce que l’ordre décroissant n’est pas intuitif.

Ordre croissant à 4 nombres

Ordre décroissant à 4 nombres avec questions de ma part

Ordre décroissant à 4 nombres (facile et rapide)

Ordre croissant à 6 nombres (aucune difficulté)

Ordre décroissant à 6 nombres avec soutien

Ordre croissant à 7 nombres avec autocorrection rapide

Ordre décroissant à 7 nombres avec questions de ma part

J’adore être témoin de ces conflits cognitifs. Ils sont totalement normaux ces conflits, et se résolvent d’eux mêmes à force de travail et parfois de congé pour permettre la maturation du cerveau. Le cahier Math et Matie de ma fille n’était pas rendu à ce niveau non plus. Il ne travaille présentement que les nombres de 0 à 20. Je savais, pour notre part, qu’elle pouvait ordonner les nombres jusqu’à 100. Aujourd’hui, d’ailleurs, elle a fait les pages de son cahier très facilement puisqu’elles ne concernaient que des nombres plus petits.

Je crois que ce sera toujours une part de l’école maison que j’adore et je le répète souvent: être témoin des rouages du cerveau qui travaillent et de l’étincelle de la réussite dans leurs yeux.

Maintenant, je dois trouver des moyens de faire entrer le nom des nombres dans sa tête. Des idées?

Sélection Minilecteurs de janvier

Le titre de janvier pour le groupe des Minilecteurs (club de lecture 4-8 ans, en ligne pour l’instant) était Lulu, Lila et la plume qui plane, de Madeleine Arcand et Marianne Vincent aux éditions Ulysse. Nous avons lu le livre qui fait voyager les deux petits enfants sur une plume à l’aide d’une formule magique répétée à chaque double page. Une double page montre deux photos et une courte description d’un des 10 pays visités. Le livre vient avec des autocollants repositionnables, les pages du livre étant très glacées.

J’ai préparé des feuilles avec un drapeau de chacun des pays en leur centre. J’ai mis la possibilité d’imprimer les drapeaux déjà coloriés ou blanc. Nous avons écrit les noms des pays en ligne ensemble. J’ai numérisé les autocollants repositionnables et je les ai envoyés aux parents. J’ai inventé des indices pour chacun des 60 autocollants. Nous devions coller au moins un autocollant de chacun des 10 pays pendant l’activité en ligne, mais les enfants étaient si réceptifs pendant la lecture qu’elle s’est prolongée. J’ai donc envoyé par courriel la liste des indices pour que les familles puissent faire l’activité à la maison. Elliot et moi avons passé en revue plusieurs mots de vocabulaire en écrivant les mots des images sous chacune d’elles.

Ici, Elliot n’avait pas beaucoup apprécié la lecture du livre. Mais il a adoré l’activité des Qui suis-je? (indices et autocollants).

Bon voyage!

The Water Hole

Cet album jeunesse… une merveille…

The Water Hole par Graeme Base.

Il raconte l’histoire d’une petite étendue d’eau où de nombreux animaux viennent s’abreuver.  1 rhino, 2 tigres, 3 toucans, et ainsi de suite jusqu’à 10 kangourous. Mais comme les animaux sont de plus en plus nombreux, l’eau se vide tranquillement jusqu’à sec. Les animaux partent. Mais la pluie remplit le trou de nouveau et les animaux reviennent.

Les exploitations possibles sont innombrables. Vraiment. Ce simple livre est d’une telle richesse!

Premièrement, le trou d’eau est réellement un trou dans les pages du livres et on voit sa grosseur diminuer au fil du temps.

Deuxièmement, le compte jusqu’à dix et les noms des animaux. Les animaux illustrés à chaque double page correspondent en nombre au chiffre énoncé. (Apprendre la différence entre tortoise et turtle: plusieurs enfants connaissent le mot turtle pour tortue en anglais mais peu savent que les tortues terrestres se nomment plutôt tortoises).

Troisièmement, le verbe d’action qui varie sur le thème d’agir avec l’eau: lapping, sipping, floundering…

Quatrièmement, le son que fait l’animal dans son interaction avec l’eau (avec traduction bien personnelle et humoristique de l’auteur: «Hey, get your hoof out of my hear!»).

Cinquièmement, les illustrations minutieuses, colorées, cachant de très nombreux trésors. Ces illustrations, qu’il faut observer avec grande attention, et qui nous apportent de nouvelles découvertes à chaque relecture. (Avez-vous vu l’effraie des clochers, le pic, l’écureuil…)

Sixièmement, tout ce qu’on peut en tirer comme notion environnementale, car l’eau qui tombe, est la même que l’on boit depuis toujours. L’illustration de la pluie qui tombe et dont les flaques d’eau au sol forment les continents du monde…

Chaque petit détail n’est pas là par hasard.  Les enfants s’arrachaient pratiquement le livre pour tout observer.

Même le travail scolaire pendant la lecture a été fait avec bonheur.  (Écrire le nombre d’animaux de chaque sorte en chiffre à côté du bon nom d’animal.  Pour repérer l’animal, le dictionnaire illustré sur le côté droit de la feuille leur permettait d’être autonomes pour trouver le bon nom écrit, même pour les cocos qui ne savaient pas lire. (le mot Tiger n’est pas écrit, car nous venions de travailler le thème du tigre, et ils savaient donc comment écrire ce mot)

Nous avons terminé la rencontre avec la confection de notre Water Hole et le modelage de nos animaux. En devoir, ils devaient peindre leurs animaux modelés. Nous avons pris la photo à la rencontre suivante en parlant de notre animal, disant comment il buvait au trou d’eau.

Pendant cette deuxième rencontre sur le sujet, nous avons joué à un jeu avec un casse-tête qui représente un «water hole». Derrière chaque morceau il y avait une lettre (A à E) et un nombre (10 à 13 – on avait déjà beaucoup travaillé les nombres de 1 à 10). Il y avait deux dés, un avec les lettres et la sixième face une lettre au choix, un avec les nombres et la 5e face on retire un morceau du casse-tête et la 6e face on choisit le nombre à prendre. Une fois le casse-tête réalisé, on peut en observer les animaux et leur nombre.

J’ai adoré cette exploitation.

Je t’aime gros comme…

Je ressors des boules à mites et remets au goût du jour une activité créée pour ma fille en 2015 alors qu’elle était en première année. Je lui avais fait faire autour de la St-Valentin, car c’est à partir du livre Je t’aime gros comme … de Alain M. Bergeron et Marie-Claude Demers.

La lecture du livre est sur une structure répétitive, donc facile pour l’enfant de «lire» le texte après quelques pages (de le réciter par coeur 😉 ). La maman souhaite bonne nuit à son enfant qui, elle, veut retenir sa maman le plus longtemps possible. Elle lui dit donc qu’elle l’aime gros comme… et elle nomme des choses qui s’accumulent au fil des pages. Là où l’exploitation est intéressante en première année est que les choses nommées sont en ordre alphabétique.

J’aime que les mots choisis ne commencent pas nécessairement par le son de la lettre de base, mais par la lettre comme telle. Donc cela attire l’attention sur certains sons complexes (a – au, c-ch, e-é).  J’aime aussi le petit abécédaire de la fin du livre et le cherche-et-trouve de la dernière page. Enfin j’aime beaucoup les illustrations très colorées, pleines d’amour et de câlins.

J’aime moins la page du i, où le mot choisi est indien, et on y voit un tipi avec un indien à plume de mon enfance. Je trouve cette image dépassée, inadéquate. Mais mes enfants vont la rétablir d’eux-mêmes.

Utilisant l’avant-dernière page, celle où tous les mots de l’alphabet sont listés, j’ai concocté quelques petites activités de niveau première année.

Repérer les mots manquants et les écrire en observant les lettres du texte et ce, malgré les nombreuses calligraphies différentes.

exploitation 2_texte troué

Découper les noms et les classer masculin ou féminin, avec l’aide des déterminants présents, sauf pour un qui a un l’ et qu’il faudra chercher au dictio.

exploitation 3_masculin-féminin

Colorier la lettre initiale des mots et les découper pour les placer en ordre alphabétique simple, première lettre à considérer seulement.

exploitation 4_ordre alphabétique

À l’origine, j’avais fait ces exercices vitement avec liquide correcteur et photocopies.  Je voulais publier, mais j’attendais de remodeler les activités de façon à être facilement imprimables.  Je n’ai jamais pris le temps par la suite. Mon garçon est en première année, et je voulais lui donner cette activité en février. Je me suis donc mise au travail. J’espère que ça pourra vous être utile à vous aussi.

Une dernière activité est de créer son propre abécédaire Je t’aime gros comme… L’enfant choisit ses mots commençant par les lettres de l’alphabet et dessine les dessins correspondants. Il peut ainsi se faire un livre à la manière de l’auteur et le lire avant de se coucher.

Un petit coup d’oeil aux feuilles originales réalisées par ma fille il y a 5 ans.

Projet d’auteurs 2019 – Michael Escoffier

Notre projet d’auteurs 2019 a combiné deux auteurs extraordinaires. Je commence ici avec Michael Escoffier. J’aborderai le second auteur dans une prochaine publication.

Michael Escoffier, celui qui joue avec les mots, en invente des nouveaux et modifie les routiniers. Une présentation de l’auteur et de son univers a été faite par l’autre maman qui animait ce groupe. Les enfants se sont mis en équipe et ils ont choisi un livre à présenter.

Ensuite, à la maison, ils devaient préparer une présentation de leur livre à leur façon. Plusieurs possibilités étaient offertes aux participants, comme à l’habitude avec ce projet: pièce de théâtre, marionnettes, vidéo, livre, affiche, etc.

Elliot et son copain ont choisi le livre Au voleur! et ont décidé de filmer leur histoire de personnages en argile à modeler. Une heure de rire, d’effaçage de film, de reprise, et de rerire. Pour deux garçons de 6 ans, j’ai trouvé leur création vraiment formidable.

Je vous mets le lien pour écouter leur vidéo.

Et si vous préférez la version livre, cliquez sur le lien J’ai perdu mes parties

N’oubliez pas de laisser un commentaire d’appréciation pour les deux garçons.

Little Babadji et le tigre

Le tigre est le thème des rencontres 3 et 4 en anglais.  Pour le groupe des plus jeunes, j’ai exploité le livre The Story of Little Babadji.  Ce livre est assez ancien, connu sous le titre de Little Black Sambo.  Il a été réédité, selon certains «plus politiquement correct».

Cette histoire raconte qu’un petit garçon, vêtu de ses beaux vêtements, va faire un tour dans la jungle. Il va y rencontrer quatre tigres qui vont tour à tour vouloir le manger.  Le garçon leur proposera en échange une pièce de vêtement faisant de chacun d’eux le plus élégant de la jungle.  Les tigres finiront par se chicaner l’un l’autre , voulant tous être le plus grandiose.  Ceux qui seront mangés ne sont pas ceux que l’on croit.

L’histoire a une trame très répétitive, ce qui facilite la compréhension en anglais par les enfants. Après quelques répétitions, ils peuvent finir certaines phrases de l’histoire. L’idée de lui faire enlever ses vêtements un à un et de le retrouver en culotte caché derrière le parapluie a bien fait rire mes petits auditeurs.

Après la lecture, nous avons joué à un jeu que j’ai inventé. Il a fallu une petite adaptation après la première partie, mais je crois que nous avons trouvé un juste équilibre.Voici les différents éléments nécessaires pour le jeu.

Habillement du tigre

Images pour dé

Plateau de jeu et pion Babadji

Dans le premier document, Il faut imprimer le tigre nu en gros plan. Je l’ai imprimé en format affiche sur deux pages 8½ X 11. Il faut imprimé la page avec juste les vêtements (sans le tigre) avec le même agrandissement que le tigre nu, on découpe les vêtements.   Ensuite on imprime les 6 images de vêtements (pas le tigre nu) en format assez petit pour aller sur la face d’un dé de format choisi. Pour ma part, j’ai préféré le dé en mousse pour moins de bruit.

Le deuxième document est à être imprimé en format assez petit pour aller sur la face d’un dé de format choisi. Ici j’ai choisi de nouveau le dé en mousse.

Enfin dans le troisième document, on imprime le plateau de jeu en format affiche sur deux pages 8½ X 11 et le pion de Little Babdji en format régulier. On découpe le rectangle et on replie pour faire tenir le personnage debout.

C’est un jeu coopératif où les joueurs affrontent le tigre.  On place le personnage de Little Babadji sur la grosse roche (case) du plateau en bas à gauche. Ensuite les joueurs,  chacun leur tour, lance le dé avec Little Babdji et le nombre de cases à avancer.

Si le dé tombe sur un nombre de cases, le joueur avance le pion du nombre de cases demandé. Attention le moins devant le chiffre 2 veut dire de reculer de deux cases.  Si le dé tombe sur les vêtements du tigre, le joueur doit lancer le second dé avec les vêtements du tigre.

Si le second dé tombe sur le tigre portant une pièce de vêtement, le joueur pose cette pièce de vêtement sur l’affiche tigre. Si le dé tombe sur le tigre portant tous les vêtements, le joueur peut choisir la pièce de vêtement à poser sur le tigre affiche.  Enfin si le dé tombe sur les vêtements sans tigre, le joueur retire une pièce de vêtement au tigre affiche.

La partie se termine lorsque le tigre affiche est tout habillé, alors le tigre gagne, ou Little Babadji arrive à la maison sur le plateau de jeu, alors Little Babadji a gagné.

Les enfants ont bien aimé y jouer. Ils ont compris rapidement les consignes. Ils auraient pu devenir autonomes assez vite si le temps l’avait permis. Évidemment, l’idée est de nommer les pièces de vêtements et les actions à poser en anglais.

Ensuite, ils ont fait une oeuvre de peinture. Il fallait coller une image cartonnée de tigre sans rayures dans le fond d’une plaque à biscuit à rebord haut. Mettre quelques petites flaques de peinture acrylique. Des flaques oranges plus nombreuses et grosses que les flaques noires. Mettre des billes sur les flaques oranges et faire rouler les billes en inclinant de haut en bas le plateau. Du bruit, du plaisir, du résultat. Recommencer avec du vert et du jaune sur fond vert. Une fois le tout sec, découper le tigre et coller sur le fond. Elliot voulait des herbes par-dessus le tigre, alors on a travaillé vers ce résultat. Jessie a un tigre très noir. Lili, voyant les petits faire, a décidé d’essayer une fois le groupe parti. L’idée n’est pas de moi, elle vient d’ici.

 

En devoir, ils devaient illustrer en deux images cette petite comptine traditionnelle:

    • There was a young lady of Niger,
    • Who smiled as she rode on a tiger;
    • They returned from the ride with the lady inside
    • And the smile on the face of the tiger.

Le résultat fut assez amusant, toutes ces belles dames coincées dans le ventre du tigre. Tous ces beaux visages de tigre souriants.

Enfin, ils ont mangé une mignonne petite collation de clémentigre et de pudding de soya au chocolat et ils ont écouté une émission Wild Kratts Temple of Tigers (en anglais ai-je besoin de le préciser).  Attention soutenue, ils l’ont l’affaire les frères Kratt 🙂

Il reste une deuxième rencontre sur le thème du tigre. J’espère que j’aurai le temps de vous publier ça.

 

Sélection Minilecteurs 2018-2019

Voici les livres qui ont été lus et les activités reliées à ces livres pour le groupe des Minilecteurs (4-8 ans). À notre dernière rencontre, je leur ai fourni une feuille d’appréciation où ils devaient numéroter les albums en ordre de préférence de 1 à 9. J’avais aussi rassemblé sur une table tous les albums pour leur permettre de les feuilleter de nouveau afin de prendre leur décision.

 

La première lecture fut Le secret. Un livre intéressant à faire en début d’année autant pour le temps des pommes que pour établir une ambiance de confiance dans le groupe. Un secret partagé est toujours préférable à un coeur tourmenté.

  Deux albums pour la période de l’Halloween. Raconte-moi une histoire qui fait peur est à raconter avec effets sonores. La voix du petit personnage est écrite en mauve, le reste du texte en noir. La fin est une surprise.  Ça n’existe pas est un album plus interactif où il faut chercher les petits fantômes cachés à chaque double page. Ensuite nous avons caché et cherché des fantômes de papier. Une belle activité à faire en bibliothèque pour découvrir comment celle-ci fonctionne (découvrir le fantôme des documentaires, celui des romans jeunesse, celui des BD…).

 

Attends! Je veux te raconter une histoire! est un album avec des phrases répétitives et une fin surprise. Il est intéressant de le lire lentement, de faire participer les enfants à la répétition des phrases et à l’anticipation de la suite. Nous avons préparé des petites marionnettes de carton avec les différents animaux du livre pour pouvoir redire l’histoire après la lecture. Animaux à colorier et découper Ils peuvent aussi les dessiner eux-mêmes bien sûr.

 

Bon anniversaire Boa! permet de développer le sens de l’empathie en montrant aux enfants comment faire attention d’offrir un cadeau qui plaira à celui qui reçoit plutôt que d’offrir ce que nous nous aimerions recevoir. De plus, les cadeaux sont enveloppés, alors on peut jouer à deviner ce qui se trouve à l’intérieur des cadeaux dans le livre. Les enfants avaient apporté chacun un objet enveloppé et devaient le faire deviner aux autres enfants du groupe. Plusieurs situations d’écriture me viennent à l’esprit:

  • Écrire des indices pour faire deviner le cadeau (texte descriptif);
  • Écrire au contraire des questions à poser pour deviner le cadeau (phrase interrogative);
  • Décrire le cadeau idéal à donner à tel ou tel personnage, qu’on peut piger au hasard parmi des cartes personnages ou que l’enfant choisit lui-même;
  • Écrire un poème avec formule répétitive de ce que l’on donnerait à différents animaux (exemple pour illustrer, svp soyez indulgents, mon talent n’est pas celui des enfants)
    • Je donnerais au béluga
    • Des crayons de couleurs
    • Pour décorer sa blanche peau
    • J’offrirais au perroquet ara
    • Une cacahuète à l’heure
    • Pour ne pas qu’il devienne gros
    • J’apporterais au koala
    • un bouquet de fleurs
    • et un vase avec de l’eau.

Le chien, le chat et la souris est un livre d’anticipation. Il me fait penser à la vie entre frères et soeurs dans une famille. Les trois animaux ont fait un pacte, et le chien, incapable de résister, brise ce pacte. C’est un peu violent à la façon des cartoons américains mais très drôle. Les enfants ont adoré cette histoire.

Petit renard raconte la promenade du personnage illustrée en feuilles d’arbres. Très simple avec une seule phrase par page. J’aurais voulu faire un collage de feuilles d’automne comme activité, mais c’était impossible en bibliothèque, trop friables. Le mot qui arrêta la guerre est un beau livre pour lancer une discussion sur la nécessité des conflits armés dans le monde et l’impact qu’une seule personne peut faire. Les enfants ont tenté de trouver quel mot cela pouvait être, ils lançaient des idées et les autres argumentaient en faveur ou non de ces mots. Je crois que les enfants de 4 à 8 ans étaient trop jeunes pour cet album qui a été le moins aimé de tous .

Plus gro que le ventre a été bien apprécié, comme on peut s’attendre d’un livre de Michaël Escoffier. Il se tisse une interaction entre les enfants et le lecteur.  Il y a beaucoup d’humour dans les détails du livre, il est donc amusant d’observer longuement chaque double page et de commenter. Nous avons fait un petit projet de créer notre propre livre, où le monstre mange trois choses et lorsque le tout ressort tout est mêlé. On peut voir, sur la première photo, les pages couvertures des livrets fabriqués par deux enfants (10 et 5 ans) et la page finale du livre de la plus vieille où le monstre a mangé un livre avec des mots et que le tout ressort avec des syllabes mélangées. C’était un projet rapide fait en moins d’une heure. Mais je crois qu’avoir un peu plus de temps, le résultat pourrait être encore plus fignolé. Il serait possible aussi de fournir un canevas.

Exemples de manipulation en maths (1er cycle)

Au primaire, il est important que les enfants manipulent du matériel pour bien s’approprier les notions mathématiques. C’est pourquoi mon matériel de manipulation n’est jamais bien loin et les enfants savent qu’ils peuvent y avoir accès à tout moment; on prend toujours le temps de le sortir.

On peut voir Elliot, 5 ans, travailler ses additions-soustractions de première année avec des jetons de poker. Je préfère ces jetons-là aux plus petits, car on ne passe pas une demie-heure à essayer de les ramasser sur la table. Ils sont plus épais et de plus gros diamètre, ce qui facilite la manipulation plus rapide.

Mais quand la fête de Pâques approche, quel bonheur de troquer les habituels jetons pour les carottes de M. Lapin! On fait les mêmes exercices de routine et pourtant on se croit ailleurs. «M. Lapin a cueilli 6 carottes dans son champ, il en croque trois sur le chemin du retour, combien lui en reste-t-il pour son ragoût du dimanche?» La motivation est renouvelée, les maths c’est amusant!

 

Un tableau à double entrée est parfois un peu complexe à comprendre. Lorsqu’il faut remplir la table d’addition, on fait voyager les dés. On pose un dé sur le nombre de la rangée et un dé sur le nombre de la colonne et on les fait voyager en ligne droite jusqu’à leur rencontre sur la case où on doit écrire la réponse à l’addition.  Bon, il arrive parfois que les dés fassent de grosses collisions et que ça revole un peu… mais les maths ça demeure amusant, non ?

P.S. je sais que certains de ses chiffres sont à l’envers. On efface souvent pour les refaire à l’endroit, mais parfois on continue sans en faire de cas. Il a 5 ans. On a amplement de temps devant nous.  il faut que ça demeure amusant 😉

 

Notre projet d’auteur annuel

C’est la 3e ou 4e année. Le projet d’auteur est toujours aussi ressourçant pour moi. Les enfants participent magnifiquement. Ils découvrent un auteur, l’explorent, nous font un compte-rendu et continuent de l’explorer après coup.

Cette année, j’ai choisi Michael Morpurgo. Et les équipes ont choisi ces livres:

  • Le royaume de Kensuké
  • Le lion blanc
  • L’histoire de la licorne
  • Cheval de guerre
  • Enfant de la jungle
  • Le meilleur chien du monde
  • Toro, Toro
  • L’étonnante histoire d’Adolphus Tips

À notre première rencontre, j’ai présenté l’auteur, plus brièvement que pour Roald Dahl l’an passé. Alors que l’auteur Roald Dahl est un réel personnage lui-même, chez Michael Morpurgo, c’est l’univers qui est particulier. Dans presque tous ses livres, on sent ou on vit la guerre. Chez Michael Morpurgo, c’est elle, la guerre, le personnage. Elle joue un rôle déterminant dans presque chacun de ses romans, que ce soit pour petits ou grands.

Entrevue avec une licorne L’histoire de la licorne — Michael Morpurgo

J’ai décidé de donner l’allure d’un bulletin de nouvelles à notre présentation. Les équipes ont toutes décidé, sauf une, de faire une présentation vidéo. Ma suggestion était de tourner autour du reportage, de l’entrevue, des témoignages, mais je laissais tout de même la liberté à des présentations habituelles de marionnettes ou de stop-motion.  Nous avons aussi eu droit à une superbe bande-annonce de film, réalisée avec professionnalisme. Je vous lancerai le commentaire récurrent, je sors de ce projet d’auteur chaque fois complètement ébahie. Nos enfants ont des talents incroyables.

En première rencontre, j’ai présenté une entrevue (Patrice Lemieux à Tout le monde en parle), un début de reportage youtube sur la guerre Avoir 20 ans sous l’occupation (j’ai envoyé le lien aux équipes pour qu’elles puissent regarder la totalité si elles le désiraient) et un reportage écrit sur le travail des enfants dans une briquerie en Afghanistan. Nous avons regardé ensemble les éléments de ce type de travail. Voici une liste de ressources web:

Voici la feuille de consignes modifiable (power point) et en format PDF distribuée à la première rencontre.

Et la feuille d’appréciation des présentations modifiable (power point)  et en format PDF lors de la deuxième rencontre.

Vous pouvez ainsi changer les titres en fonction des livres choisis dans votre groupe.

Tout plein de câlins — Robert Munsch

Cet auteur a écrit des romans pour tous les âges, mais les plus connus sont surtout pour la 4e année et plus. Dans notre groupe, nous avions des équipes des 2e et 3e cycles du primaire et des 1er et 2e cycles du secondaire. Pour nos enfants du préscolaire et du premier cycle du primaire et pour les plus vieux qui préféraient une lecture plus légère, une autre maman a travaillé l’auteur Robert Munsch. Nous avons aussi eu droit, avec cet auteur, à des présentations divertissantes, surtout sous la forme de spectacle de marionnettes. Nous avons ri, comme Robert Munsch sait nous faire rire.

Vraiment heureuse de cette activité réussie! Merci chers participants fidèles.