L’ordre décroissant et la maturité du cerveau

Ma cocotte de 5 ans aime beaucoup les mathématiques. Lorsqu’elle veut faire l’école comme les grands, ce sont ses cahiers de maths qu’elle sort. Elle travaille dans des cahiers de première année.

Je trouve cependant qu’elle avance de façon atypique ou différemment de mes 7 autres qui sont passés avant elle. Elle est capable de dire lequel est le nombre le plus grand entre 75 et 42, elle s’est amusée pendant des mois avec le tableau de 1-100 en bois. Elle a compris les lignes des 10, des 20, des 30, etc. Elle a compris les dizaines et les unités (le chiffre de gauche représente le nombre de dizaines, celui de droite des unités), elle sait utiliser les symboles «plus petit que» et «plus grand que»… Mais elle ne connait pas encore les «noms» des nombres (vingt, trente-deux, soixante-quinze,…) et mélange encore parfois le sens de la lecture des nombres. on devrait lire de gauche à droite, mais il lui arrive encore de lire de droite à gauche, entre autres parce que pour nommer un nombre elle dit les chiffres qui le composent puisqu’elle ne connait pas le nom du nombre.

Vous allez voir avec les vidéos qui suivent, le travail du cerveau et les limites de la maturité de celui-ci. En effet, placer les nombres en ordre croissant, de gauche à droite, c’est un processus facile qui se fait de façon pratiquement automatique pour elle. Mais lorsque je demande de mettre en ordre décroissant, la lecture des nombres de gauche à droite et la suite de nombres qui dans le fond est en ordre de droite à gauche puisque décroissant, viennent se mélanger et oups l’automatisme quitte momentanément. Il faut que je la ramène à la tâche: «Lequel est le plus gros? OK place-le. Maintenant, lequel est le plus gros?» etc. Elle n’a aucune difficulté à identifier le plus gros chaque fois, mais elle ne le place pas dans la suite à la bonne place parce que l’ordre décroissant n’est pas intuitif.

Ordre croissant à 4 nombres

Ordre décroissant à 4 nombres avec questions de ma part

Ordre décroissant à 4 nombres (facile et rapide)

Ordre croissant à 6 nombres (aucune difficulté)

Ordre décroissant à 6 nombres avec soutien

Ordre croissant à 7 nombres avec autocorrection rapide

Ordre décroissant à 7 nombres avec questions de ma part

J’adore être témoin de ces conflits cognitifs. Ils sont totalement normaux ces conflits, et se résolvent d’eux mêmes à force de travail et parfois de congé pour permettre la maturation du cerveau. Le cahier Math et Matie de ma fille n’était pas rendu à ce niveau non plus. Il ne travaille présentement que les nombres de 0 à 20. Je savais, pour notre part, qu’elle pouvait ordonner les nombres jusqu’à 100. Aujourd’hui, d’ailleurs, elle a fait les pages de son cahier très facilement puisqu’elles ne concernaient que des nombres plus petits.

Je crois que ce sera toujours une part de l’école maison que j’adore et je le répète souvent: être témoin des rouages du cerveau qui travaillent et de l’étincelle de la réussite dans leurs yeux.

Maintenant, je dois trouver des moyens de faire entrer le nom des nombres dans sa tête. Des idées?

La corde à linge

Dans le cadre du club de lecture des Minilecteurs, nous avons lu à notre première rencontre : La corde à linge de Orbie. Pendant l’activité en ligne, pandémie oblige, les enfants ont joué au magasin de bonbons et aux équivalences de sous pour le 30 sous de l’album jeunesse.

Lorsque j’ai envoyé les informations pour l’activité aux parents, j’ai aussi envoyé une activité de manipulation pour aller plus loin sur le sujet. C’est une activité basée sur celle du site Momes.net, reprise par une maman et volée par moi (avec permission à ladite maman, bien sûr). L’idée est de coller le personnage de l’histoire, les mains en l’air, en fâcheuse posture, sur une paille qui voyage librement sur une ficelle et propulsée par un ballon de baudruche.

Petit Réal sur la corde à linge
On regonfle pour une deuxième course, puis une troisième, …
1, 2, 3, GO!

Après quelques courses, on s’est rendu compte que le ballon pouvait mener plus loin que la longueur de la corde si on le gonflait beaucoup. J’ai donc fait une marque noire au centre de la corde et j’ai posé le problème suivant: à quelle grosseur devez-vous gonfler le ballon pour que votre personnage s’arrête le plus près de la marque noire? Hypothèse et vérification!

Je crois que les enfants ont bien apprécié cette activité. Vous pouvez obtenir le dessin complet avec bulles à écrire sur le site de Orbie au lien plus haut mentionné. J’ai agrandi le personnage pour l’activité. Les enfants l’ont colorié à leur façon et je l’ai collé sur un carton semi-épais.

Un p’tit nouveau

Cette année 2020, particulière pour tous, nous apportera un nouvel ami en école maison.  Un enfant de 4e année se joindra à mes enfants 3 jours par semaine pour faire ses apprentissages et fera 2 jours de travail chez lui.

Comme mon 16 ans quitte l’école maison pour son DEP en technique d’usinage, que mon 19 ans achève ses derniers cours aux adultes cette année tout en travaillant à l’extérieur à temps presque plein et que ma 20 ans travaille à temps plein pendant son année sabbatique en attendant son entrée à l’université, il ne me reste que mes trois plus jeunes à la maison cette année.  Une en 1re secondaire, un en 2e année et bébé déjà grande qui aura 3 ans dans moins de deux semaines.  Il va sans dire que la dynamique va changer.  Beaucoup de taxi, moins d’activités extérieures, un peu moins d’hormones à la maison et un nouveau défi: planifier la 4e année de notre nouveau membre familial.

J’ai eu le goût d’essayer de nouvelles ressources qui me semblaient bien.  J’ai feuilleté, observé, refeuilleté, réfléchi… Choisir c’est renoncer, oui je sais maman… J’ai donc renoncé à Chenelière qui donne beaucoup de fil à retordre aux commandes en école maison et qui nous fait passer en dernier après les écoles nous servant avec bien du retard. J’ai choisi des ressources de CEC et de Grand Duc et je ne le regrette pas du tout.

En français de 4e année, j’ai utilisé Rafale avec ma fille il y a quelques années. J’avais beaucoup aimé.  Mais Christopher a utilisé Rafale en classe l’an dernier et n’a pas trop aimé.  Donc je cherchais quelque chose qui lui plairait plus.  Je crois qu’En route sera plus dynamique pour lui, et le matériel complémentaire est vraiment varié: jogging, exercices supplémentaires, jeux de vocabulaire, liens avec la littérature jeunesse récente, thèmes forts et s’éloignant enfin des classiques Noël et compagnie…  À part le fait que trois cahiers au lieu de deux habituellement pourraient décourager, je crois que ce sera accrocheur.

En maths de 4e année, je n’avais pas de coup de coeur auquel m’attacher.  Lucie avait utilisé Clicmaths (formidable mais qui date un peu).   Yann, Adagio (qui, ouf, date de l’ancienne Égypte…).  Pour Mathis, j’avais acheté Planète maths (j’avais bien aimé mais un des premiers cahiers d’apprentissage, je pouvais trouver mieux).  Avec Lili, je ne me rappelle plus… Clicmaths +???  Mais Lili est très forte. Ce programme ne conviendrait pas à Christopher.  Donc vogue à travers les nouveaux cahiers. Une amie d’école maison m’avait fait un beau don de cahiers récents de 4e année. Et j’ai accroché à Mathémaction!

Premièrement, son mini-TNI est juste trop mignon et tellement un outil intelligent! Tableau de numération, horloge, thermomètre, feuille quadrillée, feuille pointillée, tableau de conversion de mesure… le tout plastifié et effaçable. Fallait y penser!

 

Deuxièmement, ses projets qui durent un chapitre avec beaucoup de manipulation et exercices en vue d’un but ultime rendent la tâche plus signifiante.

Troisièmement, son matériel supplémentaire tellement diversifié que je n’ai pas besoin de chercher quoi que ce soit ailleurs, tout y est: calcul mental, nombre du jour, bien sûr exercices supplémentaires pour soutien, et surtout jeux mathématiques et cartes à tâches nous rendra de fiers services tout au long de l’année.

Je suis bien heureuse d’avoir investi ici aussi.  Mon fils sera en 3e l’an prochain.  Je sais déjà vers quoi m’orienter.  En réglant 4e cette année, je réglais 3e l’an prochain.  Quel été calme j’aurai l’an prochain (hahaha!)

J’ai hâte de commencer à les utiliser. J’espère que mon enthousiasme sera présent toute l’année.  J’espère aussi que mon nouvel apprenant appréciera malgré le fait que ce sont des ressources scolaires.  J’espère que je le connais assez bien pour viser juste.

Exemples de manipulation en maths (1er cycle)

Au primaire, il est important que les enfants manipulent du matériel pour bien s’approprier les notions mathématiques. C’est pourquoi mon matériel de manipulation n’est jamais bien loin et les enfants savent qu’ils peuvent y avoir accès à tout moment; on prend toujours le temps de le sortir.

On peut voir Elliot, 5 ans, travailler ses additions-soustractions de première année avec des jetons de poker. Je préfère ces jetons-là aux plus petits, car on ne passe pas une demie-heure à essayer de les ramasser sur la table. Ils sont plus épais et de plus gros diamètre, ce qui facilite la manipulation plus rapide.

Mais quand la fête de Pâques approche, quel bonheur de troquer les habituels jetons pour les carottes de M. Lapin! On fait les mêmes exercices de routine et pourtant on se croit ailleurs. «M. Lapin a cueilli 6 carottes dans son champ, il en croque trois sur le chemin du retour, combien lui en reste-t-il pour son ragoût du dimanche?» La motivation est renouvelée, les maths c’est amusant!

 

Un tableau à double entrée est parfois un peu complexe à comprendre. Lorsqu’il faut remplir la table d’addition, on fait voyager les dés. On pose un dé sur le nombre de la rangée et un dé sur le nombre de la colonne et on les fait voyager en ligne droite jusqu’à leur rencontre sur la case où on doit écrire la réponse à l’addition.  Bon, il arrive parfois que les dés fassent de grosses collisions et que ça revole un peu… mais les maths ça demeure amusant, non ?

P.S. je sais que certains de ses chiffres sont à l’envers. On efface souvent pour les refaire à l’endroit, mais parfois on continue sans en faire de cas. Il a 5 ans. On a amplement de temps devant nous.  il faut que ça demeure amusant 😉

 

Essai numéro 3

Après Pixel et Point de mire, je vais maintenant essayer Sommets (de Chenelière) avec mon grand dyspraxique qui aura 17 ans en septembre.  Pixel demandait trop de manipulation de matériel de géométrie. Nous avons arrêté le cahier aux deux tiers de l’année mais avec beaucoup d’échecs. Point de mire est, comme je l’avais cru, trop demandant, trop hermétique et exigeant pour lui. Je ne lui ai fait faire que les chapitres sur la matière qu’il n’avait pas réussie dans Pixel. Mais il a tout de même pris un an complet pour y arriver. nous finalisons présentement le chapitre 8. Ensuite il restera à faire le bilan. Avec Point de mire non plus il n’a pas tout réussi. Plus d’échecs que d’autres choses.

J’ai malgré tout décidé de procéder en 2e secondaire. Mais avec Sommets qui semble expliquer différemment. Je l’ai feuilleté, mais c’est vraiment à l’usage que nous pourrons voir s’il soutient mieux que les deux autres. L’objectif est de réussir une année en une année, pour arriver par finir les maths de sec3 nécessaires pour entrer dans son programme professionnel. Il lui resterait deux ans. J’espère que nous réussirons en deux ans.

Le cahier Sommets est plus aéré. Pour une calligraphie grosse et incompréhensible, cet allègement est salutaire. J’ai aussi vu des explications différentes pour des notions difficiles. Des façons d’expliquer innovantes. Peut-être tout cela l’aidera-t-il. Je vous en redonne des nouvelles.

Mathématiques 5e année – Quoi de neuf?

La dernière fois qu’un de mes enfants a fait la 5e année en mathématiques, les cahiers Clicmaths+ des éditions Grand Duc n’étaient pas encore sur le marché. J’ajoutais donc un élément à ma comparaison pour mon choix pour Lili en septembre.  Auparavant mon choix s’était arrêté sur Décimale de ERPI. Les explications sont claires, les pages sont aérées et bien utilisées, il prépare vraiment bien pour le premier cycle du secondaire.

Mais j’utilise Clicmaths+ depuis 2 ans (3e et 4e années) avec Lili. Elle l’apprécie et il est fort, il pousse plus loin que les autres programmes du 2e cycle que j’ai feuilletés pour prendre ma décision. J’ai donc feuilleté Clicmaths+ 5e année et je l’ai comparé notion par notion avec Décimale. J’ai observé une meilleure suite dans la présentation des notions dans Décimale que dans Clicmaths+. Je trouve les séquences d’enchainement plus logiques, plus efficaces.  Par exemple de montrer les décimales et pourcentages AVANT le cercle et le diagramme circulaire. Peut-être qu’une autre personne s’arrêterait sur différents détails, mais pour moi je vais utiliser de nouveau Décimale comme cahier de base en maths 5e année.

La dernière fois j’avais aussi feuilleté Cinémath, que je trouve trop chargé visuellement et très mal présenté. De plus, comme il est en un cahier plutôt qu’en deux, il est épais et difficile à travailler avec des outils (règle, rapporteur d’angles et même gomme à effacer) J’aime cependant leurs situations-problèmes, alors j’en pige quelques unes durant l’année. J’évite complètement Caméléon de CEC, que j’ai utilisé avec Yann et détesté pour plusieurs raisons.

Comme mon fils était fort en maths, j’avais ajouté à Décimale, programme de base, un cahier de résolution de problèmes Résolumath de ERPI et un cahier de drill L’Agent Math 005 de CEC.  Pour Lili, qui est aussi très forte en maths, je vais ajouter encore Résolumath. Mais pour la pratique supplémentaire, elle m’a demandé de garder ses vieilles pantoufles et de lui donner Clicmaths+ à faire. Elle veut les deux cahiers Décimale et Clicmaths+. Haha! ce n’est pas elle qui m’aide à choisir.

Je vais donc arrimer les notions de Clicmaths+ avec celles de Décimale dans un tableau comme planification pour ma prochaine année. Je vais aussi prévoir insérer Résolumath à travers ça. Il me reste à demander à Lili si elle conserve son cahier-plaisir Mission Réussite pour la 5e année. Eh oui, elle en mange comme ça des maths!