L’apprentissage du fameux ANGLAIS

C’est une question qui revient très souvent dans les groupes Facebook d’école maison : Comment faites-vous pour l’anglais? Je vous explique comment je fais depuis maintenant plus de 13 ans et les résultats obtenus. Vous verrez que c’est presqu’une recette miracle 😉

Lorsque j’ai commencé l’école maison, il y a 20 ans, je m’étais dit que mes enfants – alors de 5, 4, 2 ans et bébé tout neuf – seraient bilingues avant d’entrer au secondaire. Mes deux aînés ayant finalement des difficultés majeures, ils ne devinrent pas bilingues avant l’arrivée en âge secondaire. Les deux plus jeunes, en secondaire 1, étaient presque fonctionnels en anglais mais pas bilingues.

Mon 5e est arrivé au secondaire en étant clairement fonctionnel, mais toujours pas complètement bilingue. J’avais donc échoué. Mon but n’avait pas été atteint comme je le souhaitais. Je n’ai jamais vraiment suivi de cahier en anglais, surtout pas de cahiers d’anglais seconde québécois. À la limite j’ai utilisé des cahiers d’anglais langue maternelle, mais j’ai surtout créé un groupe de rencontres pour faire des activités-projets en anglais. On fait ça en groupe depuis certainement plus de 15 ans. Beaucoup de plaisir et d’apprentissage, mais les rencontres une fois par trois semaines ne mènent pas au bilinguisme.

Ont suivi 3 autres enfants. Eux sont bilingues avant l’entrée au primaire. Qu’est-ce qui a changé? L’écoute d’anglais quotidiennement. Ma 6e a commencé à écouter deux petites émissions éducatives (Dora, Diego, Nature Cat, Wild Kratts, Miraculous, Ponies, …) par jour – donc environ 40 minutes d’écoute active d’une émission très aimée et choisie par jour – tous les jours d’école pendant que les grands frères et grandes soeurs faisaient leurs apprentissages plus formels et demandaient mon attention plus soutenue (il faut dire que chez nous, les enfants n’ont jamais vraiment fait de sieste).

Magique.

Ma fille, de maintenant 13 ans, était bilingue et très fonctionnelle en anglais dès 5 ans. Mon fils de maintenant 8 ans, même chose et ma petite de 4 ans suit sur le même chemin. Oui, nous avons continué les apprentissages par projets avec des amis en groupe avec devoirs à la maison entre les rencontres; oui, parfois je lâche quelques phrases en anglais ou je fais quelques lectures ponctuelles d’albums en anglais, mais vraiment AUCUN effort de plus que ça.

Et je ne vous raconte pas ça pour vanter mes enfants. Ils sont brillants bien sûr! Mais ni plus ni moins que les vôtres. Ils ont juste eu contact avec cette langue tôt et dans le plaisir.

Mais ça va plus loin que ça.

Saviez-vous que quand la lecture de la langue français est acquise, les mécanismes d’apprentissages de cette langue sont transférables directement dans la lecture de la langue anglaise? Pas besoin de repasser, dans la 2e langue, par la lecture en phonics (sons, syllabes, décortiquage lent). Si les mots veulent dire du sens en anglais pour eux, ils les décoderont automatiquement lors de la lecture. Ça fait longtemps que je connais cette info. Je l’ai expérimentée avec tous mes enfants qui ont lu l’anglais facilement sans passer par l’apprentissage lourd des sons. Mais cette fois-ci j’ai décidé de documenter ce transfert.

Mon garçon de 8 ans a pris du temps à lire en français. Je ne sais pas pourquoi. Tous les autres ont acquis la lecture en français vers 5 ans et avec grande facilité (sauf mon fils dyspraxique avec troubles d’apprentissage). Donc mon fils avait 7 ans, il était en cours de 2e année, et la lecture en français était encore très difficile et saccadée. C’était il y a un an. En un an, avec de la lecture régulière avec papa dans le lit le soir, il a augmenté sa vitesse de façon formidable et aujourd’hui, à 8 ans, en milieu de 3e année, on peut enfin dire qu’il peut lire ce qu’il veut – il n’est pas encore un grand lecteur de romans – mais il lit des BD, des albums à sa soeur de 4 ans, et des romans illustrés, avec grand intérêt.

Il soutient qu’il n’est pas capable de lire en anglais parce qu’il n’a jamais eu connaissance d’avoir appris. Nous n’avons JAMAIS travaillé l’apprentissage de la lecture en anglais, JAMAIS. Je vous dépose ici aujourd’hui, dans cet article, alors qu’il réussit tout juste depuis 2-3 mois la lecture fluide en français, une vidéo qui vous montre sa lecture en anglais d’un texte inconnu. Les sons ‘ed’ en fin de verbes et le mot ‘style’ n’ont pas été bien prononcés, mais cela n’a pas du tout altéré sa compréhension de lecture, vous le verrez avec la 2e vidéo où il explique sa compréhension de ce qu’il vient de lire.

Magique je vous dis, et à la portée de toutes les familles, de tous les enfants. En jeune enfance, ils sont des éponges, ils apprennent la prononciation de façon instinctive et parlent avec pratiquement aucun accent.

Essayez, c’est facile et gratuit. Et laissez le temps à l’expérience d’être efficace. Tentez le coup sur une période d’un an. On en reparle après 😉

Anglais 2021-2022: les auteurs jeunesse

Cette année, dans mon groupe d’anglais des plus jeunes, j’ai décidé de faire les rencontres autour d’auteurs jeunesse. Nous passons deux rencontres sur chaque auteur choisi. Donc environ 6 semaines par auteur. Avec l’application Kindle de Amazon, il est possible de se procurer plusieurs albums à très petits prix. J’ai donc un mélange de quelques albums papier et quelques albums Kindle.

Les auteurs que nous visiterons cette année sont:

  • Leigh Hodgkinson
  • Sandra Dieckmann
  • Oliver Jeffers
  • Jon Klassen
  • Cronin Bliss

La première rencontre avec Leigh Hodgkinson a commencé avec le livre Are you sitting comfortably? En préparation à l’activité, à la maison, les jeunes avaient eu à se dessiner ou à se photographier à l’endroit où ils préfèrent lire dans la maison. Elliot avait choisi et dessiné «Avec papa, dans mon lit le soir». Ensuite, nous avons joué au bingo des fauteuils. C’est un jeu de bingo où chacun a une carte de 12 fauteuils avec un enfant assis dessus. Je pigeais une carte fauteuil que je décrivais en anglais (couleur, taille, motifs, cheveux, etc.) et le reste c’est du bingo quoi!

Le deuxième livre était Colin and the Snoozebox. Je crois qu’ils ont bien aimé celui-là. Il était plein de péripéties amusantes. Et il était rempli de plusieurs verbes dont je me suis servie pour un jeu d’association en équipe par la suite: verbes en anglais avec leur traduction.

Page préférée de mon fils dans Pencil Dog

J’ai présenté le carnet de lecture et comment ils pouvaient y consigner leur page préférée, des commentaires sur les livres, et lire une courte autobiographie de l’auteure. À la fin du carnet de lecture, j’ai mis une bibliographie des livres que l’auteure a écrits ET illustrés.

En devoir à la maison, ils avaient à lire Pencil Dog ( un très beau livre sur le deuil) et à réaliser une oeuvre à la manière de Pencil Dog en crayon blanc sur carton noir. Ils devaient rédiger une courte description pour nous présenter leur oeuvre lors de la 2e rencontre. Ils devaient aussi chercher un objet plus petit qu’une feuille blanche ordinaire, en rédiger une courte description pour amener les autres à deviner l’objet lors de la rencontre suivante.

Ils ont eu aussi à lire Goldilocks and Just the One Bear à la maison.

Lors de la 2e rencontre, après avoir présenté leur oeuvre en blanc et noir, je leur ai distribué une feuille spéciale à gratter pour réaliser une autre oeuvre à la manière de Pencil Dog ou rappelant l’histoire. C’est très salissant pour la table et le plancher, mais les résultats sont vraiment beaux. Voici l’oeuvre d’Elliot nous rappelant fidèlement les albums de Leigh Hodgkinson. Et l’oeuvre de Jessie à sa façon 😉

Nous avons continué la rencontre avec un rappel de ce qui se passe dans le livre Goldilocks and Just the One Bear. C’est le conte de Boucle d’or inversé. Ils ont eu à choisir un conte en équipe, à noter les personnages et les éléments de l’histoire en anglais et à dresser les grandes lignes de leur conte inversé. En devoir, ils auront à écrire ou illustrer leur conte inversé. Et aussi je leur enverrai un mots croisés à réaliser avec les mots de vocabulaire du livre de Goldilocks.

Enfin, j’ai fait la lecture (interrompue par les exclamations et questions inlassables de Miss Jessie) de Colin and the Wrong Shadow. L’activité qui suivait la lecture était de faire deviner l’objet apporté et ensuite de prendre une lampe de poche et d’en tracer l’ombre sur une feuille blanche. À partir de ce traçage, ils devront créer un dessin en devoir. Je leur ai aussi donné des petites formes d’Halloween (la rencontre devait être le 5 novembre… mais a dû être reportée) pour s’amuser avec la lampe de poche et le traçage sur une feuille.

J’étais tellement contente de les revoir. Disons qu’après ces activités les enfants ont joué un bon bout de temps ensemble dans les deux petits centimètres de neige qu’il y avait au sol ou dans la maison. Et les mamans en ont profité pour jaser, jaser, jaser. Ben en fait… ouf, j’ai jasé et elles ont été très gentilles de m’écouter sagement. 😛

Prochaine rencontre: Sandra Dieckmann

À pas d’éléphant. The Elephant’s Pace.

Notre thème d’anglais ce mois-ci: L’éléphant d’Afrique et la Tanzanie.

Nous avons commencé par un lien avec le thème précédent: les traces d’animaux de la forêt canadienne. Nous avons donc abordé notre nouveau thème par les traces de l’éléphant. Saviez-vous que pour déterminer la hauteur d’un éléphant d’Afrique à l’épaule à partir de sa trace, vous deviez calculer la circonférence de la trace de la patte avant et la multiplier par deux? C’est vraiment impressionnant.

Donc les voilà partis dans une «investigation» pour découvrir si la trace de notre éléphant est une trace d’éléphant d’Afrique ou d’Asie.

1- Dans le thème précédent, nous avions mesuré des traces d’animaux de la forêt. Une belle façon de travailler les petits nombres en anglais, les techniques de mesure et la reconnaissance des animaux par leurs traces; un mélange d’anglais, de maths et de sciences. Alors leur devoir a commencé par l’impression en peinture de LEURS main et pied sur une feuille et la prise de la mesure de LEURS traces.

2- Ensuite, ils devaient reproduire sur une feuille en grandeur réelle la trace de la patte avant de l’éléphant, tirée du document suivant (qui a quelques autres feuilles intéressantes) :

  • Tracer la patte à l’échelle (6 feuilles régulières collées ensemble)
  • Mesurer à l’aide d’une corde pour suivre le rond de la trace (une fois tout le travail fait par Elliot, le temps de chercher un ruban à mesurer et Jessie, 3 ans, avait coupé la corde… il a fallu recommencer…)
  • Mesurer la longueur de la corde avec un ruban à mesurer = 1,85m ou 6 pieds
  • Multiplier par deux la mesure obtenue (ou additionner deux fois le nombre pour les plus jeunes)
  • Constater la hauteur réelle de l’éléphant à l’épaule et être vraiment bouche bée (Elliot est au sol et le sommet du poteau que Lili tient est la hauteur de l’épaule de l’éléphant)
  • Consulter la feuille de comparaison éléphant d’Afrique et éléphant d’Asie (revue FACES oct. 2018) pour conclure que notre éléphant avec ses 3,70m (ou 12 pieds) à l’épaule est réellement un éléphant d’Afrique.

3- Pour apprendre à connaître un peu mieux l’éléphant, nous avons lu, sur la feuille des nombres éléphantesques (revue FACES oct.2018), que le bébé restait 22 mois dans le ventre de sa maman. Chaque enfant avait donc à demander à sa maman combien de temps il était resté dans son ventre, et calculer, si les deux mamans (éléphante et humaine) sont tombées enceintes en même temps, qui est né en premier, l’éléphanteau ou lui. Et ensuite, quel âge il avait lorsque l’éléphanteau est enfin né.

Lors de notre rencontre, nous avons dévié un peu vers la Tanzanie avec la lecture de We All Went on Safari de Laurie Krebs.

Nous y avons appris à compter et à nommer les animaux – en anglais bien sûr – mais aussi en Swahili. Puis nous avons lu un texte sur les Masaï. et soutenu la lecture avec un document power point de photographies. Ensuite les enfants ont choisi un nom en fonction des qualités énumérées sur la page deux du texte sur les Masaï et ont dessiné le bouclier correspondant. Enfin nous avons placé la Tanzanie sur la carte de l’Afrique et donné quelques mots de vocabulaire avec la feuille Africa à colorier, ces deux dernières feuilles venant d’images prises sur le web et rassemblées. Comme devoir, une petite maquette d’une hutte masaï est à l’horaire. Photos à venir.

En devoir, ils doivent maintenant dessiner un éléphant d’Afrique sur une grande feuille et identifier au moins 8 parties du corps. Et finalement, ils doivent lire le livre Elephants of Africa de Gail Gibbons et remplir le mots-croisés à l’aide des informations du livre.

À la prochaine rencontre, nous verrons comment l’éléphant marche sur des talons hauts et comment cela a modifié son pied. Nous fabriquerons aussi un masque africain en boîte d’oeufs. Beaucoup de plaisir passé et à venir! Même si c’est en Zoom!

The Water Hole

Cet album jeunesse… une merveille…

The Water Hole par Graeme Base.

Il raconte l’histoire d’une petite étendue d’eau où de nombreux animaux viennent s’abreuver.  1 rhino, 2 tigres, 3 toucans, et ainsi de suite jusqu’à 10 kangourous. Mais comme les animaux sont de plus en plus nombreux, l’eau se vide tranquillement jusqu’à sec. Les animaux partent. Mais la pluie remplit le trou de nouveau et les animaux reviennent.

Les exploitations possibles sont innombrables. Vraiment. Ce simple livre est d’une telle richesse!

Premièrement, le trou d’eau est réellement un trou dans les pages du livres et on voit sa grosseur diminuer au fil du temps.

Deuxièmement, le compte jusqu’à dix et les noms des animaux. Les animaux illustrés à chaque double page correspondent en nombre au chiffre énoncé. (Apprendre la différence entre tortoise et turtle: plusieurs enfants connaissent le mot turtle pour tortue en anglais mais peu savent que les tortues terrestres se nomment plutôt tortoises).

Troisièmement, le verbe d’action qui varie sur le thème d’agir avec l’eau: lapping, sipping, floundering…

Quatrièmement, le son que fait l’animal dans son interaction avec l’eau (avec traduction bien personnelle et humoristique de l’auteur: «Hey, get your hoof out of my hear!»).

Cinquièmement, les illustrations minutieuses, colorées, cachant de très nombreux trésors. Ces illustrations, qu’il faut observer avec grande attention, et qui nous apportent de nouvelles découvertes à chaque relecture. (Avez-vous vu l’effraie des clochers, le pic, l’écureuil…)

Sixièmement, tout ce qu’on peut en tirer comme notion environnementale, car l’eau qui tombe, est la même que l’on boit depuis toujours. L’illustration de la pluie qui tombe et dont les flaques d’eau au sol forment les continents du monde…

Chaque petit détail n’est pas là par hasard.  Les enfants s’arrachaient pratiquement le livre pour tout observer.

Même le travail scolaire pendant la lecture a été fait avec bonheur.  (Écrire le nombre d’animaux de chaque sorte en chiffre à côté du bon nom d’animal.  Pour repérer l’animal, le dictionnaire illustré sur le côté droit de la feuille leur permettait d’être autonomes pour trouver le bon nom écrit, même pour les cocos qui ne savaient pas lire. (le mot Tiger n’est pas écrit, car nous venions de travailler le thème du tigre, et ils savaient donc comment écrire ce mot)

Nous avons terminé la rencontre avec la confection de notre Water Hole et le modelage de nos animaux. En devoir, ils devaient peindre leurs animaux modelés. Nous avons pris la photo à la rencontre suivante en parlant de notre animal, disant comment il buvait au trou d’eau.

Pendant cette deuxième rencontre sur le sujet, nous avons joué à un jeu avec un casse-tête qui représente un «water hole». Derrière chaque morceau il y avait une lettre (A à E) et un nombre (10 à 13 – on avait déjà beaucoup travaillé les nombres de 1 à 10). Il y avait deux dés, un avec les lettres et la sixième face une lettre au choix, un avec les nombres et la 5e face on retire un morceau du casse-tête et la 6e face on choisit le nombre à prendre. Une fois le casse-tête réalisé, on peut en observer les animaux et leur nombre.

J’ai adoré cette exploitation.

Pete and Larry

Le dernier thème d’anglais est parti d’un livre que j’avais acheté lors de notre voyage à Chicago: Larry Gets Lost in Chicago. C’est l’histoire d’un petit garçon et de son chien qui visitent une ville, et le chien se perd. Il fait le tour de la ville nous permettant de visiter plein de lieux touristiques de cette ville et retrouve son maître à la toute fin. Il est disponible en toute une variété de destinations géographiques et même historiques depuis peu.

L’histoire a donc été racontée à une première rencontre de groupe. Les enfants du groupe de 9-12 ans ont ensuite modelé Pete et Larry en pâte Model Magic.

En devoir, ils devaient peindre leurs personnages modelés et fabriquer une maquette de trois lieux touristiques d’une ville qu’ils choisissaient. On devait y retrouver au moins une rue et plusieurs cachettes pour y cacher l’enfant et le chien. La maquette ne devait pas être à l’échelle et ne devait pas représenter le quartier réel des lieux touristiques choisis. Seuls trois des enfants du groupe de six ont réalisé leur maquette, mais ce fut une réussite pour la suite.  Leurs maquettes m’ont grandement impressionnée.

Ma fille a choisi Ottawa.

Parliament Hill, Bytown Museum, Rideau Canal and the theatre, a street

Une autre a choisi Venise.

Et enfin, une troisième a choisi Québec.

Lors de la deuxième rencontre, les filles devaient aussi présenter leur maquette en parlant un peu plus en détails des trois lieux touristiques sélectionnés. Les présentations étaient bien préparées et ont été très bien rendues. C’était intéressant à écouter et à voir les lieux qu’elles ont préférés.

Le groupe des plus jeunes (5-8 ans) avait aussi une lecture de Pete et Larry, mais dans le format cartonné. L’enfant et le chien parcourent les lieux touristiques d’une ville mais ensemble. Le texte est simple: «Larry loves …lieu en question…». Le livre que j’avais entre les mains était Larry Loves Seattle. Donc par exemple, lorsque qu’ils passent devant le stade de football de la ville, on lit: « Larry loves football» et ainsi de suite.  Les jeunes devaient choisir eux aussi une ville et trois lieux touristiques de cette ville, et faire un livre à la manière de l’auteur.

Nous avons eu quatre livrets: Mexico, Longueuil, Toronto et New York. Encore une fois, un résultat impressionnant. Les enfants avaient fait leurs recherches (avec soutien du parent), et les livres étaient fidèles à l’original tout en étant uniques.

Lors de la deuxième rencontre, j’ai ajouté à la présentation des maquettes, la lecture de Lucy in the City. L’histoire d’une petite ratonne qui perd ses parents dans la ville. Elle retrouvera son chemin grâce à l’aide du hibou qui, du haut des airs, lui donne des indications routières.  Un beau livre sur l’orientation spatiale.

J’ai imprimé la carte en grand format, et les enfants ont fait faire des déplacements à la figurine de raton laveur sur la grande surface de jeu en suivant les consignes inscrites sur de petites cartes à piger.  En devoir, ils doivent créer un chemin à parcourir par la ratonne et inscrire les consignes qu’ils liront à un enfant à la prochaine rencontre de groupe pour que celui-ci promène le raton selon les consignes de son camarade.

Comme autre activité, j’ai créé des cartes à tâches à utiliser avec des «chalk blocks» (blocs à craie). Chacune des filles a pigé une carte à tâche et devait s’exécuter à l’aide des blocs noirs et des craies de couleur. «Bâtir une cabane d’oiseau sur laquelle dessiner un trou en rond et des fleurs jaunes pour décorer.» Bien évidemment les consignes étaient en anglais. Ce jeu a été très très apprécié des enfants.

Un devoir supplémentaire en lien avec ce thème pour les plus petits: indiquer 5 choses bizarres dans l’image City Sillies de la revue Ladybug (Cricket Media), september 2018.

Enfin, pour clôturer l’activité sur les villes et faire le lien avec le prochain thème sur les océans, j’ai lu à la gang Larry Gets Lost Under the Sea. À la prochaine rencontre, nous quitterons doucement le monde de Larry pour investir celui des océans.

Little Babadji et le tigre

Le tigre est le thème des rencontres 3 et 4 en anglais.  Pour le groupe des plus jeunes, j’ai exploité le livre The Story of Little Babadji.  Ce livre est assez ancien, connu sous le titre de Little Black Sambo.  Il a été réédité, selon certains «plus politiquement correct».

Cette histoire raconte qu’un petit garçon, vêtu de ses beaux vêtements, va faire un tour dans la jungle. Il va y rencontrer quatre tigres qui vont tour à tour vouloir le manger.  Le garçon leur proposera en échange une pièce de vêtement faisant de chacun d’eux le plus élégant de la jungle.  Les tigres finiront par se chicaner l’un l’autre , voulant tous être le plus grandiose.  Ceux qui seront mangés ne sont pas ceux que l’on croit.

L’histoire a une trame très répétitive, ce qui facilite la compréhension en anglais par les enfants. Après quelques répétitions, ils peuvent finir certaines phrases de l’histoire. L’idée de lui faire enlever ses vêtements un à un et de le retrouver en culotte caché derrière le parapluie a bien fait rire mes petits auditeurs.

Après la lecture, nous avons joué à un jeu que j’ai inventé. Il a fallu une petite adaptation après la première partie, mais je crois que nous avons trouvé un juste équilibre.Voici les différents éléments nécessaires pour le jeu.

Habillement du tigre

Images pour dé

Plateau de jeu et pion Babadji

Dans le premier document, Il faut imprimer le tigre nu en gros plan. Je l’ai imprimé en format affiche sur deux pages 8½ X 11. Il faut imprimé la page avec juste les vêtements (sans le tigre) avec le même agrandissement que le tigre nu, on découpe les vêtements.   Ensuite on imprime les 6 images de vêtements (pas le tigre nu) en format assez petit pour aller sur la face d’un dé de format choisi. Pour ma part, j’ai préféré le dé en mousse pour moins de bruit.

Le deuxième document est à être imprimé en format assez petit pour aller sur la face d’un dé de format choisi. Ici j’ai choisi de nouveau le dé en mousse.

Enfin dans le troisième document, on imprime le plateau de jeu en format affiche sur deux pages 8½ X 11 et le pion de Little Babdji en format régulier. On découpe le rectangle et on replie pour faire tenir le personnage debout.

C’est un jeu coopératif où les joueurs affrontent le tigre.  On place le personnage de Little Babadji sur la grosse roche (case) du plateau en bas à gauche. Ensuite les joueurs,  chacun leur tour, lance le dé avec Little Babdji et le nombre de cases à avancer.

Si le dé tombe sur un nombre de cases, le joueur avance le pion du nombre de cases demandé. Attention le moins devant le chiffre 2 veut dire de reculer de deux cases.  Si le dé tombe sur les vêtements du tigre, le joueur doit lancer le second dé avec les vêtements du tigre.

Si le second dé tombe sur le tigre portant une pièce de vêtement, le joueur pose cette pièce de vêtement sur l’affiche tigre. Si le dé tombe sur le tigre portant tous les vêtements, le joueur peut choisir la pièce de vêtement à poser sur le tigre affiche.  Enfin si le dé tombe sur les vêtements sans tigre, le joueur retire une pièce de vêtement au tigre affiche.

La partie se termine lorsque le tigre affiche est tout habillé, alors le tigre gagne, ou Little Babadji arrive à la maison sur le plateau de jeu, alors Little Babadji a gagné.

Les enfants ont bien aimé y jouer. Ils ont compris rapidement les consignes. Ils auraient pu devenir autonomes assez vite si le temps l’avait permis. Évidemment, l’idée est de nommer les pièces de vêtements et les actions à poser en anglais.

Ensuite, ils ont fait une oeuvre de peinture. Il fallait coller une image cartonnée de tigre sans rayures dans le fond d’une plaque à biscuit à rebord haut. Mettre quelques petites flaques de peinture acrylique. Des flaques oranges plus nombreuses et grosses que les flaques noires. Mettre des billes sur les flaques oranges et faire rouler les billes en inclinant de haut en bas le plateau. Du bruit, du plaisir, du résultat. Recommencer avec du vert et du jaune sur fond vert. Une fois le tout sec, découper le tigre et coller sur le fond. Elliot voulait des herbes par-dessus le tigre, alors on a travaillé vers ce résultat. Jessie a un tigre très noir. Lili, voyant les petits faire, a décidé d’essayer une fois le groupe parti. L’idée n’est pas de moi, elle vient d’ici.

 

En devoir, ils devaient illustrer en deux images cette petite comptine traditionnelle:

    • There was a young lady of Niger,
    • Who smiled as she rode on a tiger;
    • They returned from the ride with the lady inside
    • And the smile on the face of the tiger.

Le résultat fut assez amusant, toutes ces belles dames coincées dans le ventre du tigre. Tous ces beaux visages de tigre souriants.

Enfin, ils ont mangé une mignonne petite collation de clémentigre et de pudding de soya au chocolat et ils ont écouté une émission Wild Kratts Temple of Tigers (en anglais ai-je besoin de le préciser).  Attention soutenue, ils l’ont l’affaire les frères Kratt 🙂

Il reste une deuxième rencontre sur le thème du tigre. J’espère que j’aurai le temps de vous publier ça.

 

Story of a Donut Day

Le groupe des plus jeunes en anglais travaillent la série de livres If You Give a Mouse a Cookie, de Laura Numeroff.  Le livre travaillé à la rencontre de janvier est If You Give a Dog a Donut. Simultanément, les plus vieux, dans leur cahier Juggling With Words (de Grand Duc), en étaient au texte sur Tim Horton (le joueur de hockey qui, comme vous le savez sûrement, a fondé la chaîne de restauration de beignes Tim Hortons). Beau prétexte pour s’amuser sur ce thème sucré.

Après la lecture de l’album aux deux groupes les plus jeunes, le groupe des moyens a joué avec des cartes sur les mots-composés. Il fallait réunir 2 mots sur des moitiés de beignes pour créer un mot composé illustré sur une tasse à café. Ils ont aussi dû classer les mots de vocabulaire relatifs au thème du beigne selon s’ils étaient des noms, des verbes ou des adjectifs. (disponible sur TPT ici)

Les petits, pour leur part, ont pratiqué leurs nombres jusqu’à 20 (en anglais bien sûr) avec des beignes découpés d’une feuille de papier et des beignes numérotés jusqu’à 20. Ils pigeaient un beigne numéroté et devaient mettre dans l’assiette le nombre de beignes de papier en comptant un à la fois. Ensuite ils ont joué à un jeu de table, avec des pions en beigne fait d’une perle de bois sciée en deux avec un «glaçage» de colle scintillante et un dé. Lorsqu’ils arrivaient sur une case, pour y rester ils devaient nommer un des éléments de l’histoire sur le carton des flash cards. (disponible sur TPT ici et le plateau de jeu en fouillant sur Google avec le titre du livre)

Ils ont aussi fait un cerf-volant en papier bouchonné, car dans l’histoire le chien fabrique un cerf-volant. Ici ce fut plus le prétexte de faire un brico que de construire un vrai cerf-volant, par manque de temps.

Comme collation, les enfants ont pu manger des graines de beigne.  Après avoir planté 3 graines de beigne dans une cuillère à thé de sucre à glacer et une goutte d’eau, ils pouvaient manger le reste de leur graines de beigne.  La compagnie des graines de beignes nous avait aussi envoyé un gros contenant de graines non fertiles, Les enfants ont donc rempli leur pot de graines à quelques reprises. Les instructions de plantage ont été lues par moi et suivies à la lettre par eux. Pas question de manquer notre coup, la collation de notre prochaine rencontre en dépendait.

 

Comme devoir, petits et moyens devaient décrire un beigne qu’ils aimeraient manger s’ils étaient assis chez Tim Hortons. Les plus jeunes avec trois ou quatre adjectifs et les moyens avec 3-4 phrases. Lors de notre rencontre du début février, les beignes avaient commencé leur processus de développement en matinée et l’ont terminé en après-midi, pour nous permettre de déguster une superbe collation. Il me manque la photo du plateau garni… Les jeunes lisaient leur description à haute voix et prenaient le beigne décrit sur le plateau.

En cette deuxième rencontre, les deux ados du groupe des grands avaient préparé des petits jeux pour amuser les enfants sur le thème des beignes.

Tic Tac Toe Timbits (chaque enfant jouait une partie de Tic Tac Toe avec 4 jetons et 1 timbit)

La tour de verres (avec un beigne de carton, faire tomber le plus de verres possible)

L’ordre de grandeur (réussir à déplacer les beignes, empilés en désordre sur une tige, d’une tige à l’autre pour qu’ils finissent empilés du plus grand au plus petit sur une même tige)

Course à obstacles (slalom entre les cônes et petit saut et sauts sur un pied avec un beigne de carton sur le nez)

Jeu de l’âne (mettre un beigne le plus proche de la bouche du visage possible les yeux bandés)

Attrape-beignes (essayer d’attraper un beigne aux patates suspendu avec la bouche, sans l’aide des mains)

Difficile de ne pas avoir de plaisir dans ce contexte, mais ce fut réellement réussi.

 

 

A Trip Across Canada

À l’anglais, dans le groupe des moyens (8-11 ans), le Canada est le thème de toute l’année. Au lieu d’avoir de petits devoirs et de petites présentations orales à chacune de nos rencontres comme c’est le cas habituellement, les enfants ont 5 travaux à faire durant l’année, dont 4 à présenter au groupe et ils peuvent les préparer à leur rythme en respectant la date d’échéance.

À notre première rencontre, je leur ai donné trois feuilles qui contenaient les 5 travaux à faire et leurs détails.

Leur première présentation consistait donc à parler d’un animal du Canada, pigé au hasard. En fait, une chasse au trésor a eu lieu à notre première rencontre et les enfants devaient trouver des petits pots de pudding vides contenant une figurine d’animal du Canada et couverts de morceaux de casse-tête du drapeau du Canada. Une fois tous les pots trouvés, ils ont reconstitué le casse-tête du drapeau. Puis avant de partir, ils ont pigé au hasard un contenant de pudding et ont pu enlever le couvercle et découvrir leur animal tout en en gardant le secret.  Je m’étais gardé le castor pour donner un exemple d’informations à donner. Sur leur feuille expliquant la présentation à faire, il y avait une liste de critères bien précis à respecter, comme par exemple de donner la taille et le poids de l’animal en établissant des comparaisons.  Lili a pigé le caribou.

Le jour de la présentation, les jeunes ont peinturé une maquette que mon garçon avait fabriquée la veille. Ils y ont aussi planté des arbres. Ensuite, lorsque venait leur tour de présenter, les enfants mettaient leur animal dans le bon habitat et pouvaient ainsi commencer leur présentation. Nous avons eu les présentations du puma, du mouflon et du raton laveur, en plus du caribou de Lili. Plusieurs enfants étaient absents, j’ai hâte de voir les présentations des autres participants.

     

Le temps que la peinture sèche, ils se sont mis à la préparation de la collation. Comme j’aime tout ce qui est thématique, ils ont cuisiné des queues de castor. C’était franchement délicieux.

Prochains projets de notre voyage à travers le Canada à venir bientôt!

Un calendrier de l’Avent en anglais: thème Canada

Cette année, le groupe des moyens, dans mon club d’anglais, traversent le Canada. Tous leurs apprentissages se font autour du thème du Canada. 

Je leur ai donc préparé un calendrier de l’avent à partir du livre The Twelve Days of Christmas in Canada de Ellen Warwick et Kim Smith. C’est l’histoire d’une petite fille Juliette qui va traverser le Canada avec son cousin et sa grand-mère. À chacune de ses escales, elle envoie une lettre à ses parents leur expliquant ce qu’elle voit, ce qu’elle visite. De plus, chacune des escales ajoute un vers à la chanson classique «The Twelve Days of Christmas» qui a un «Loon in a Maple Tree» comme phrase du premier jour.

J’ai décidé de leur donner une lettre par deux jours afin de leur laisser le temps, dans leurs vies très riches d’école maison, de lire les lettres et de s’amuser avec un petit dessin/mandala du cahier à colorier Colour Me Canada À Colorier que j’ai pris chez Scholastic.

Voici la lettre d’introduction au voyage et le premier mandala envoyé. Nous avons travaillé le Maple Tree dernièrement comme sous-thème de notre rencontre, ce mandala est donc tout indiqué.

12 days of xmas_Maple Leaf

12 days of xmas_3-Introduction letter

Première escale de notre Juliette: Charlottetown, PEI.

Thèmes 2017-2018

La période de l’année que je préfère pour l’école à la maison (pas pour les chaleurs horribles – euh torrides !): la planification des thèmes de l’année en anglais, en club nature, en club de lecture, en français… Le temps où je peux fouiller le net pour des livres intéressants, des idées d’activités originales, des mises en situation stimulantes. Le temps où je me permets des achats de livres pour pouvoir réaliser tous ces projets. Le temps où ma créativité est émoustillée. J’aurais le goût de tout faire maintenant, pas attendre au mois de janvier ou avril pour réaliser les activités.

En anglais pour les moyens et les petits, nous travaillerons les thèmes suivants: Pumpkins, Squirrels, Money, Groundhog Day, Books/Alphabet, Faces, Robots, Lost in… a city/Pigs.  Une petite mascotte sera à l’honneur pour chacun de ces thèmes. Je la ferai apparaître au début du thème probablement en réutilisant ma machine à voyager dans le temps. Une petite touche de magie pour les petits.

Pour le club nature, les projets sont moins avancés dans la planification, mais ça devrait ressembler à : Météo, Atomes et molécules, Digestion, Fossiles, Guimauve ou chocolat, Rat musqué et finalement Cochons. Il y a possibilité de changements car mes sujets sont encore au stade embryonnaire.

Dans le club de lecture, nous aurons un gros projet sur Roald Dahl en début d’année. Ensuite, les livres que je souhaiterais exploiter, surtout en lien avec l’éthique et culture religieuse, sont:

  • ABC Montréal
  • Les pierres d’Emma
  • La Tour de Babel
  • Nasreddine

Ainsi que les thèmes sur les poules, sur la fête des morts au Mexique et sur les arts.

Je sais, je sais j’ambitionne. Je n’aurai pas cette énergie. Mais bon, pour l’instant, la créativité s’emballe, c’est mon temps de l’année.  Ensuite nous verrons bien ce qui sera réalisable.  Comme j’ai prévu suivre des cahiers et manuels pour le français de mes enfants, contrairement à d’habitude où je partirais aussi dans des projets dans cette matière, j’aurai besoin de sortir de la routine pour explorer un peu plus dans le club de lecture.

J’ai tellement d’excitation à monter ces projets que j’ai toujours peur que les enfants ne s’y amusent pas. J’ai hâte de voir comment tout ça se déroulera.