Petits projets simples Univers social 1er cycle

L’univers social au premier cycle du primaire est le plus souvent vu à travers le français et les maths. Si vous utilisez des cahiers de maisons d’édition scolaires, ces deux matières vont en même temps couvrir les sciences et l’univers social en 1re et 2e années, dans plusieurs cahiers disponibles sur le marché. Mais vous serez d’accord avec moi que ce sont aussi deux matières tellement divertissantes et stimulantes à faire HORS cahier et avec d’autres genres de manipulation.

Je vous présente deux projets très simples à partir d’albums vraiment pas dispendieux.

Le premier se nomme Moi dans le monde. Le livre utilisé est Me on the Map de Joan Sweeney. C’est l’histoire d’une petite fille qui nous présente sa chambre, puis sa maison sur sa rue, sa ville, son état, son pays et la carte du monde qu’on voit en globe terrestre se faire découper en carte du monde plate. Ensuite, on revient de plus en plus près, en montrant chaque lieu sous forme de carte pour finir avec le plan de sa chambre. Le livre est en anglais, mais comme ce n’est pas une histoire, il est très facile de dire les informations que l’image nous présente avec nos mots à nous en français.

Il y a vraiment une foule d’exploitations possibles dont travailler le plan de la chambre à l’échelle pour les plus vieux ou aborder les questions d’échelles cartographiques. Avec un groupe de premier cycle primaire, j’ai décidé d’y aller simplement en faisant le même processus que le personnage. J’ai fait découper aux enfants des ronds imprimés sur des cartons de couleur.

Puis, de les faire coller et dessiner des ronds imprimés blancs pour que l’enfant se dessine sur le plus petit, dresse son plan de chambre sur la deuxième rondelle, montre sa maison sur sa rue/dans son quartier sur la troisième, colle un plan de sa ville sur la 4e et enfin colle les cartes et drapeaux que j’ai insérés dans le document à imprimer pour les cercles 5 à 8.

Le second projet simple, De loin, de proche, est concocté à partir du livre Looking Down de Steve Jenkins. Comme c’est un album sans texte, il est beaucoup plus facile et moins cher de se le procurer en anglais (dans le fond, juste le titre trahit ce choix linguistique). Le livre est illustré d’images en papier déchiré. L’effet est si beau. On voit la Terre de l’espace, puis chaque page qui tourne nous rapproche d’un enfant devant sa maison en train de regarder un insecte sous une loupe. Encore une fois, cela permet une multitude d’activités différentes, dont un paysage en papier déchiré ou le travail de la mesure, de la perspective, etc. J’ai décidé encore une fois de garder cela simple, mes rencontres d’univers social au premier cycle ne durent qu’une heure.

Le document envoyé comporte trois feuilles qui montrent respectivement ce qu’on peut voir avec une loupe, des jumelles et un télescope. Pour les plus avancés, il est possible d’écrire une petite phrase de ce qu’on peut voir avec l’objet grossissant.

Une super participation des enfants à ces deux projets. Leurs dessins étaient parfois drôles, souvent originaux. Et ça se place bien comme traces officielles en science et univers social 😉

L’ordre décroissant et la maturité du cerveau

Ma cocotte de 5 ans aime beaucoup les mathématiques. Lorsqu’elle veut faire l’école comme les grands, ce sont ses cahiers de maths qu’elle sort. Elle travaille dans des cahiers de première année.

Je trouve cependant qu’elle avance de façon atypique ou différemment de mes 7 autres qui sont passés avant elle. Elle est capable de dire lequel est le nombre le plus grand entre 75 et 42, elle s’est amusée pendant des mois avec le tableau de 1-100 en bois. Elle a compris les lignes des 10, des 20, des 30, etc. Elle a compris les dizaines et les unités (le chiffre de gauche représente le nombre de dizaines, celui de droite des unités), elle sait utiliser les symboles «plus petit que» et «plus grand que»… Mais elle ne connait pas encore les «noms» des nombres (vingt, trente-deux, soixante-quinze,…) et mélange encore parfois le sens de la lecture des nombres. on devrait lire de gauche à droite, mais il lui arrive encore de lire de droite à gauche, entre autres parce que pour nommer un nombre elle dit les chiffres qui le composent puisqu’elle ne connait pas le nom du nombre.

Vous allez voir avec les vidéos qui suivent, le travail du cerveau et les limites de la maturité de celui-ci. En effet, placer les nombres en ordre croissant, de gauche à droite, c’est un processus facile qui se fait de façon pratiquement automatique pour elle. Mais lorsque je demande de mettre en ordre décroissant, la lecture des nombres de gauche à droite et la suite de nombres qui dans le fond est en ordre de droite à gauche puisque décroissant, viennent se mélanger et oups l’automatisme quitte momentanément. Il faut que je la ramène à la tâche: «Lequel est le plus gros? OK place-le. Maintenant, lequel est le plus gros?» etc. Elle n’a aucune difficulté à identifier le plus gros chaque fois, mais elle ne le place pas dans la suite à la bonne place parce que l’ordre décroissant n’est pas intuitif.

Ordre croissant à 4 nombres

Ordre décroissant à 4 nombres avec questions de ma part

Ordre décroissant à 4 nombres (facile et rapide)

Ordre croissant à 6 nombres (aucune difficulté)

Ordre décroissant à 6 nombres avec soutien

Ordre croissant à 7 nombres avec autocorrection rapide

Ordre décroissant à 7 nombres avec questions de ma part

J’adore être témoin de ces conflits cognitifs. Ils sont totalement normaux ces conflits, et se résolvent d’eux mêmes à force de travail et parfois de congé pour permettre la maturation du cerveau. Le cahier Math et Matie de ma fille n’était pas rendu à ce niveau non plus. Il ne travaille présentement que les nombres de 0 à 20. Je savais, pour notre part, qu’elle pouvait ordonner les nombres jusqu’à 100. Aujourd’hui, d’ailleurs, elle a fait les pages de son cahier très facilement puisqu’elles ne concernaient que des nombres plus petits.

Je crois que ce sera toujours une part de l’école maison que j’adore et je le répète souvent: être témoin des rouages du cerveau qui travaillent et de l’étincelle de la réussite dans leurs yeux.

Maintenant, je dois trouver des moyens de faire entrer le nom des nombres dans sa tête. Des idées?

Daily Bagel – édition de décembre

Oui, on rattrape le retard en mettant les bouchées doubles!

Bravo à notre graphiste qui fait, comme toujours, un travail professionnel! (c’est évident, elle est une professionnelle, allez visiter sa page Varan.ca )

Vos commentaires sont super appréciés. Vous verrez comment nos journalistes s’améliorent d’édition en édition.

Dévorez l’entrevue (fictive) avec Max Parrot, qui a rempli le Canada de fierté cette dernière semaine avec sa médaille d’or aux Jeux Olympiques!

Bonne lecture!

Anglais 2021-2022: les auteurs jeunesse

Cette année, dans mon groupe d’anglais des plus jeunes, j’ai décidé de faire les rencontres autour d’auteurs jeunesse. Nous passons deux rencontres sur chaque auteur choisi. Donc environ 6 semaines par auteur. Avec l’application Kindle de Amazon, il est possible de se procurer plusieurs albums à très petits prix. J’ai donc un mélange de quelques albums papier et quelques albums Kindle.

Les auteurs que nous visiterons cette année sont:

  • Leigh Hodgkinson
  • Sandra Dieckmann
  • Oliver Jeffers
  • Jon Klassen
  • Cronin Bliss

La première rencontre avec Leigh Hodgkinson a commencé avec le livre Are you sitting comfortably? En préparation à l’activité, à la maison, les jeunes avaient eu à se dessiner ou à se photographier à l’endroit où ils préfèrent lire dans la maison. Elliot avait choisi et dessiné «Avec papa, dans mon lit le soir». Ensuite, nous avons joué au bingo des fauteuils. C’est un jeu de bingo où chacun a une carte de 12 fauteuils avec un enfant assis dessus. Je pigeais une carte fauteuil que je décrivais en anglais (couleur, taille, motifs, cheveux, etc.) et le reste c’est du bingo quoi!

Le deuxième livre était Colin and the Snoozebox. Je crois qu’ils ont bien aimé celui-là. Il était plein de péripéties amusantes. Et il était rempli de plusieurs verbes dont je me suis servie pour un jeu d’association en équipe par la suite: verbes en anglais avec leur traduction.

Page préférée de mon fils dans Pencil Dog

J’ai présenté le carnet de lecture et comment ils pouvaient y consigner leur page préférée, des commentaires sur les livres, et lire une courte autobiographie de l’auteure. À la fin du carnet de lecture, j’ai mis une bibliographie des livres que l’auteure a écrits ET illustrés.

En devoir à la maison, ils avaient à lire Pencil Dog ( un très beau livre sur le deuil) et à réaliser une oeuvre à la manière de Pencil Dog en crayon blanc sur carton noir. Ils devaient rédiger une courte description pour nous présenter leur oeuvre lors de la 2e rencontre. Ils devaient aussi chercher un objet plus petit qu’une feuille blanche ordinaire, en rédiger une courte description pour amener les autres à deviner l’objet lors de la rencontre suivante.

Ils ont eu aussi à lire Goldilocks and Just the One Bear à la maison.

Lors de la 2e rencontre, après avoir présenté leur oeuvre en blanc et noir, je leur ai distribué une feuille spéciale à gratter pour réaliser une autre oeuvre à la manière de Pencil Dog ou rappelant l’histoire. C’est très salissant pour la table et le plancher, mais les résultats sont vraiment beaux. Voici l’oeuvre d’Elliot nous rappelant fidèlement les albums de Leigh Hodgkinson. Et l’oeuvre de Jessie à sa façon 😉

Nous avons continué la rencontre avec un rappel de ce qui se passe dans le livre Goldilocks and Just the One Bear. C’est le conte de Boucle d’or inversé. Ils ont eu à choisir un conte en équipe, à noter les personnages et les éléments de l’histoire en anglais et à dresser les grandes lignes de leur conte inversé. En devoir, ils auront à écrire ou illustrer leur conte inversé. Et aussi je leur enverrai un mots croisés à réaliser avec les mots de vocabulaire du livre de Goldilocks.

Enfin, j’ai fait la lecture (interrompue par les exclamations et questions inlassables de Miss Jessie) de Colin and the Wrong Shadow. L’activité qui suivait la lecture était de faire deviner l’objet apporté et ensuite de prendre une lampe de poche et d’en tracer l’ombre sur une feuille blanche. À partir de ce traçage, ils devront créer un dessin en devoir. Je leur ai aussi donné des petites formes d’Halloween (la rencontre devait être le 5 novembre… mais a dû être reportée) pour s’amuser avec la lampe de poche et le traçage sur une feuille.

J’étais tellement contente de les revoir. Disons qu’après ces activités les enfants ont joué un bon bout de temps ensemble dans les deux petits centimètres de neige qu’il y avait au sol ou dans la maison. Et les mamans en ont profité pour jaser, jaser, jaser. Ben en fait… ouf, j’ai jasé et elles ont été très gentilles de m’écouter sagement. 😛

Prochaine rencontre: Sandra Dieckmann

Planification 3e année

Parvient-on à croire que je ferai la 3e année pour la 7e fois et que par la suite, il ne me restera qu’une seule fois à la faire? Moi je suis dans le déni. Le temps file, c’est cliché, mais c’est un cliché bien réel qui bouleverse.

Donc commencera la 3e année de Elliot-Nicolas en septembre. Lui qui aura 8 ans et pas toutes ses dents. Et malgré que j’aie déjà de nombreuses ressources pour ce niveau, j’ai investi dans de nouveaux programmes mieux adaptés à mon fils. Il faut dire que le 2e cycle du primaire m’a toujours causé des insatisfactions quant au matériel. Je ne suis jamais parvenue à trouver LE matériel qu’il fallait pour mes autres enfants. Je choisissais par élimination.

Elliot a demandé à feuilleter les cahiers de français: Rafale, Zig Zag, Jazz, Copilote, Charade, En route. et c’est ce dernier qui a capté son attention. Il m’a nommé avoir hâte de le commencer et s’informe régulièrement à savoir si je l’ai déjà reçu. J’espère qu’il gardera cet enthousiasme en cours d’année…

Résultat d’images pour en route cahier 3e année

Cette année, j’ai utilisé En route avec un élève jusqu’à Noël. Même si le cahier me plaît, ce n’est pas une révolution en terme de cahier. J’apprécie cependant tout le matériel qui vient avec le guide-corrigé. Des joggings et des phrases du jour, des reproductibles variés et le carnet des savoirs, bien construit.

Mon fils a accroché sur les premières pages de chaque thème en Cherche et trouve, les pages couvertures des livres dont on parle, les dessins colorés et vivants et les thèmes abordés (voyages imaginaires, animaux étonnants, sous l’océan, mille et une idées, l’architecture dans le monde et mystères et aventures).

Il a aussi voulu ajouter le cahier Mission réussite parce que sa soeur l’avait aimé et qu’il y a de curieux personnages bien à son goût.

Afficher l’image source

En maths, petite frousse encore de ne rien trouver. Puis je me suis rappelé de Mathémaction que j’ai acheté pour mon élève de 4e l’an dernier. Je suis immédiatement allée feuilleter le cahier de 3e année en ligne: Évade-toi du labyrinthe, Entraine ton dragon, L’animal-robot, Perdu dans l’espace, De l’Antiquité à aujourd’hui, Le trésor enfoui et L’activité récompense. On croirait que ce cahier a été pensé pour mon fils. Les thèmes l’emballent déjà.

Du côté du matériel enseignant, les activités «nombre du jour» et «jeux de nombres», les cartes à tâches, les vidéos en ligne et les activités interactives m’ont emballée, moi.

Comme toujours, un petit cahier de drill accompagne mon programme principal. Ici c’est fiston qui a choisi: L’agent Math 003. (il a feuilleté Math Monde et Chapiteau aussi)

Pour les sciences, les activités par zoom que j’ai commencées cette année plaisent beaucoup à mon garçon, j’avais donc déjà prévu continuer avec de nombreuses autres expériences l’année prochaine. Pas de cahiers, juste de la manipulation avec de la théorie et bien du plaisir!

Est arrivée ensuite la décision à prendre pour l’univers social… Cela fait des années que j’utilise et appréciais Panache de Chenelière. Mais là, la société change, et j’avais le goût de faire autrement. J’avais acheté la trousse La ronde des saisons par le passé, et j’aimais la façon de parler des sujets: histoire, discussion, tableau avec velcro, etc. En même temps, une amie m’a demandé de partir un groupe d’univers social 2e cycle pour l’aider dans la gestion de son quotidien d’école maison. En avoir moins à planifier et gérer quoi. J’ai longuement réfléchi et j’ai décidé d’essayer. En septembre, mes deux grands seront en appartement loin de la maison aux études universitaires et professionnelles, Papa sera certainement retourné presqu’à temps plein au travail (peut-être télétravail 1 jour/semaine) et mon ado sera encore à son école professionnelle. J’aurai moins de taxi, ce qui devrait se traduire par plus de temps… (voyez les trois points de suspension, car la vie nous réserve toujours plein de surprises!)

Alors il y aura aussi un groupe d’activités en ligne pour l’univers social. Mon fils aime cette matière, et je crois que l’explorer autrement, avec la littérature jeunesse, les jeux et la manipulation, rendra la matière encore plus agréable.

L’anglais se continue sans cahier encore cette année. Les cahiers d’anglais québécois en anglais langue seconde ne me plaisent pas du tout. Je l’ai assez dit. Ici la télévision est en anglais au moins une émission par jour, et mes plus jeunes enfants sont bilingues dès le primaire (ce que j’aurais voulu réussir avec les plus vieux, que j’ai atteint seulement au secondaire avec eux) Des activités de groupe, qui seront possiblement et joyeusement en présentiel cette année, avec des thèmes pour chaque rencontre, combleront nos besoins en apprentissages plus formels. Cette année, le groupe de l’âge de mon fils travaillera sur des sélections d’albums jeunesse de 5 auteurs différents: Jon Klassen, Oliver Jeffers, Cronin Bliss, Leigh Hodgkinson et Sandra Dieckmann. J’ai déjà hâte à septembre!!!!

En complément, mon fils continue ses activités d’histoire du monde avec un groupe d’école maison du primaire, mis sur pied par une autre maman et animé par quelques mamans en rotation. Le programme Story of the World est bien construit (on enlève la portion religieuse du programme), et les activités réalisées, proposées par le programme ou par les mamans, sont vraiment divertissantes.

Il continue aussi son club de lecture. Il gradue vers le groupe moyen de Mollolecteurs qui sera cette année pour les 8-10 ans. Il aura donc pour la première fois des romans à lire dans son club de lecture. Cela l’effraie un peu, mais il a vu certains des romans et il a super hâte de les lire. Sa petite soeur qui aura 4 ans prendra sa place dans le groupe de Minilecteurs, où des albums jeunesse sont lus en groupe mais pas d’avance. Il m’a dit vouloir accompagner sa petite soeur dans son groupe. Qu’est-ce que j’ai répondu? OUI bien sûr! Les albums ne sont pas désuets parce que fiston lit des romans!! Il participera donc à 2 clubs de lecture. Je ne sais pas si cela fera toute l’année. Si cela se déroule en présentiel, il devra assurément choisir…

Donc plusieurs «zoom» encore à venir l’année prochaine, mais il participe bien et cela coûte moins cher d’essence pour maman et beaucoup moins de temps perdu sur la route. Nous espérons tout de même avoir nos activités de groupe de soutien en présentiel et peut-être quelques activités ponctuelles aussi. On se croise les doigts.

Cela complète la planification de monsieur pour sa 3e année en septembre. Je prépare tout ça cet été et bien hâte de me lancer! Lui a hâte à l’été! mais je sais qu’il aimera recommencer les activités en septembre.

À pas d’éléphant. The Elephant’s Pace.

Notre thème d’anglais ce mois-ci: L’éléphant d’Afrique et la Tanzanie.

Nous avons commencé par un lien avec le thème précédent: les traces d’animaux de la forêt canadienne. Nous avons donc abordé notre nouveau thème par les traces de l’éléphant. Saviez-vous que pour déterminer la hauteur d’un éléphant d’Afrique à l’épaule à partir de sa trace, vous deviez calculer la circonférence de la trace de la patte avant et la multiplier par deux? C’est vraiment impressionnant.

Donc les voilà partis dans une «investigation» pour découvrir si la trace de notre éléphant est une trace d’éléphant d’Afrique ou d’Asie.

1- Dans le thème précédent, nous avions mesuré des traces d’animaux de la forêt. Une belle façon de travailler les petits nombres en anglais, les techniques de mesure et la reconnaissance des animaux par leurs traces; un mélange d’anglais, de maths et de sciences. Alors leur devoir a commencé par l’impression en peinture de LEURS main et pied sur une feuille et la prise de la mesure de LEURS traces.

2- Ensuite, ils devaient reproduire sur une feuille en grandeur réelle la trace de la patte avant de l’éléphant, tirée du document suivant (qui a quelques autres feuilles intéressantes) :

  • Tracer la patte à l’échelle (6 feuilles régulières collées ensemble)
  • Mesurer à l’aide d’une corde pour suivre le rond de la trace (une fois tout le travail fait par Elliot, le temps de chercher un ruban à mesurer et Jessie, 3 ans, avait coupé la corde… il a fallu recommencer…)
  • Mesurer la longueur de la corde avec un ruban à mesurer = 1,85m ou 6 pieds
  • Multiplier par deux la mesure obtenue (ou additionner deux fois le nombre pour les plus jeunes)
  • Constater la hauteur réelle de l’éléphant à l’épaule et être vraiment bouche bée (Elliot est au sol et le sommet du poteau que Lili tient est la hauteur de l’épaule de l’éléphant)
  • Consulter la feuille de comparaison éléphant d’Afrique et éléphant d’Asie (revue FACES oct. 2018) pour conclure que notre éléphant avec ses 3,70m (ou 12 pieds) à l’épaule est réellement un éléphant d’Afrique.

3- Pour apprendre à connaître un peu mieux l’éléphant, nous avons lu, sur la feuille des nombres éléphantesques (revue FACES oct.2018), que le bébé restait 22 mois dans le ventre de sa maman. Chaque enfant avait donc à demander à sa maman combien de temps il était resté dans son ventre, et calculer, si les deux mamans (éléphante et humaine) sont tombées enceintes en même temps, qui est né en premier, l’éléphanteau ou lui. Et ensuite, quel âge il avait lorsque l’éléphanteau est enfin né.

Lors de notre rencontre, nous avons dévié un peu vers la Tanzanie avec la lecture de We All Went on Safari de Laurie Krebs.

Nous y avons appris à compter et à nommer les animaux – en anglais bien sûr – mais aussi en Swahili. Puis nous avons lu un texte sur les Masaï. et soutenu la lecture avec un document power point de photographies. Ensuite les enfants ont choisi un nom en fonction des qualités énumérées sur la page deux du texte sur les Masaï et ont dessiné le bouclier correspondant. Enfin nous avons placé la Tanzanie sur la carte de l’Afrique et donné quelques mots de vocabulaire avec la feuille Africa à colorier, ces deux dernières feuilles venant d’images prises sur le web et rassemblées. Comme devoir, une petite maquette d’une hutte masaï est à l’horaire. Photos à venir.

En devoir, ils doivent maintenant dessiner un éléphant d’Afrique sur une grande feuille et identifier au moins 8 parties du corps. Et finalement, ils doivent lire le livre Elephants of Africa de Gail Gibbons et remplir le mots-croisés à l’aide des informations du livre.

À la prochaine rencontre, nous verrons comment l’éléphant marche sur des talons hauts et comment cela a modifié son pied. Nous fabriquerons aussi un masque africain en boîte d’oeufs. Beaucoup de plaisir passé et à venir! Même si c’est en Zoom!

Sélection Minilecteurs de janvier

Le titre de janvier pour le groupe des Minilecteurs (club de lecture 4-8 ans, en ligne pour l’instant) était Lulu, Lila et la plume qui plane, de Madeleine Arcand et Marianne Vincent aux éditions Ulysse. Nous avons lu le livre qui fait voyager les deux petits enfants sur une plume à l’aide d’une formule magique répétée à chaque double page. Une double page montre deux photos et une courte description d’un des 10 pays visités. Le livre vient avec des autocollants repositionnables, les pages du livre étant très glacées.

J’ai préparé des feuilles avec un drapeau de chacun des pays en leur centre. J’ai mis la possibilité d’imprimer les drapeaux déjà coloriés ou blanc. Nous avons écrit les noms des pays en ligne ensemble. J’ai numérisé les autocollants repositionnables et je les ai envoyés aux parents. J’ai inventé des indices pour chacun des 60 autocollants. Nous devions coller au moins un autocollant de chacun des 10 pays pendant l’activité en ligne, mais les enfants étaient si réceptifs pendant la lecture qu’elle s’est prolongée. J’ai donc envoyé par courriel la liste des indices pour que les familles puissent faire l’activité à la maison. Elliot et moi avons passé en revue plusieurs mots de vocabulaire en écrivant les mots des images sous chacune d’elles.

Ici, Elliot n’avait pas beaucoup apprécié la lecture du livre. Mais il a adoré l’activité des Qui suis-je? (indices et autocollants).

Bon voyage!

La corde à linge

Dans le cadre du club de lecture des Minilecteurs, nous avons lu à notre première rencontre : La corde à linge de Orbie. Pendant l’activité en ligne, pandémie oblige, les enfants ont joué au magasin de bonbons et aux équivalences de sous pour le 30 sous de l’album jeunesse.

Lorsque j’ai envoyé les informations pour l’activité aux parents, j’ai aussi envoyé une activité de manipulation pour aller plus loin sur le sujet. C’est une activité basée sur celle du site Momes.net, reprise par une maman et volée par moi (avec permission à ladite maman, bien sûr). L’idée est de coller le personnage de l’histoire, les mains en l’air, en fâcheuse posture, sur une paille qui voyage librement sur une ficelle et propulsée par un ballon de baudruche.

Petit Réal sur la corde à linge
On regonfle pour une deuxième course, puis une troisième, …
1, 2, 3, GO!

Après quelques courses, on s’est rendu compte que le ballon pouvait mener plus loin que la longueur de la corde si on le gonflait beaucoup. J’ai donc fait une marque noire au centre de la corde et j’ai posé le problème suivant: à quelle grosseur devez-vous gonfler le ballon pour que votre personnage s’arrête le plus près de la marque noire? Hypothèse et vérification!

Je crois que les enfants ont bien apprécié cette activité. Vous pouvez obtenir le dessin complet avec bulles à écrire sur le site de Orbie au lien plus haut mentionné. J’ai agrandi le personnage pour l’activité. Les enfants l’ont colorié à leur façon et je l’ai collé sur un carton semi-épais.

Un p’tit nouveau

Cette année 2020, particulière pour tous, nous apportera un nouvel ami en école maison.  Un enfant de 4e année se joindra à mes enfants 3 jours par semaine pour faire ses apprentissages et fera 2 jours de travail chez lui.

Comme mon 16 ans quitte l’école maison pour son DEP en technique d’usinage, que mon 19 ans achève ses derniers cours aux adultes cette année tout en travaillant à l’extérieur à temps presque plein et que ma 20 ans travaille à temps plein pendant son année sabbatique en attendant son entrée à l’université, il ne me reste que mes trois plus jeunes à la maison cette année.  Une en 1re secondaire, un en 2e année et bébé déjà grande qui aura 3 ans dans moins de deux semaines.  Il va sans dire que la dynamique va changer.  Beaucoup de taxi, moins d’activités extérieures, un peu moins d’hormones à la maison et un nouveau défi: planifier la 4e année de notre nouveau membre familial.

J’ai eu le goût d’essayer de nouvelles ressources qui me semblaient bien.  J’ai feuilleté, observé, refeuilleté, réfléchi… Choisir c’est renoncer, oui je sais maman… J’ai donc renoncé à Chenelière qui donne beaucoup de fil à retordre aux commandes en école maison et qui nous fait passer en dernier après les écoles nous servant avec bien du retard. J’ai choisi des ressources de CEC et de Grand Duc et je ne le regrette pas du tout.

En français de 4e année, j’ai utilisé Rafale avec ma fille il y a quelques années. J’avais beaucoup aimé.  Mais Christopher a utilisé Rafale en classe l’an dernier et n’a pas trop aimé.  Donc je cherchais quelque chose qui lui plairait plus.  Je crois qu’En route sera plus dynamique pour lui, et le matériel complémentaire est vraiment varié: jogging, exercices supplémentaires, jeux de vocabulaire, liens avec la littérature jeunesse récente, thèmes forts et s’éloignant enfin des classiques Noël et compagnie…  À part le fait que trois cahiers au lieu de deux habituellement pourraient décourager, je crois que ce sera accrocheur.

En maths de 4e année, je n’avais pas de coup de coeur auquel m’attacher.  Lucie avait utilisé Clicmaths (formidable mais qui date un peu).   Yann, Adagio (qui, ouf, date de l’ancienne Égypte…).  Pour Mathis, j’avais acheté Planète maths (j’avais bien aimé mais un des premiers cahiers d’apprentissage, je pouvais trouver mieux).  Avec Lili, je ne me rappelle plus… Clicmaths +???  Mais Lili est très forte. Ce programme ne conviendrait pas à Christopher.  Donc vogue à travers les nouveaux cahiers. Une amie d’école maison m’avait fait un beau don de cahiers récents de 4e année. Et j’ai accroché à Mathémaction!

Premièrement, son mini-TNI est juste trop mignon et tellement un outil intelligent! Tableau de numération, horloge, thermomètre, feuille quadrillée, feuille pointillée, tableau de conversion de mesure… le tout plastifié et effaçable. Fallait y penser!

 

Deuxièmement, ses projets qui durent un chapitre avec beaucoup de manipulation et exercices en vue d’un but ultime rendent la tâche plus signifiante.

Troisièmement, son matériel supplémentaire tellement diversifié que je n’ai pas besoin de chercher quoi que ce soit ailleurs, tout y est: calcul mental, nombre du jour, bien sûr exercices supplémentaires pour soutien, et surtout jeux mathématiques et cartes à tâches nous rendra de fiers services tout au long de l’année.

Je suis bien heureuse d’avoir investi ici aussi.  Mon fils sera en 3e l’an prochain.  Je sais déjà vers quoi m’orienter.  En réglant 4e cette année, je réglais 3e l’an prochain.  Quel été calme j’aurai l’an prochain (hahaha!)

J’ai hâte de commencer à les utiliser. J’espère que mon enthousiasme sera présent toute l’année.  J’espère aussi que mon nouvel apprenant appréciera malgré le fait que ce sont des ressources scolaires.  J’espère que je le connais assez bien pour viser juste.

Mollolecteurs 2019-2020

Les jeunes de 8 à 11 ans se sont rencontrés une fois par mois pour discuter de leurs lectures et faire des activités reliées à ces lectures.

Les capacités de chacun en lecture varient et cette année les 8 ans se joignaient au groupe, j’ai donc diversifié l’offre de lecture en incorporant des albums pour plus vieux, des albums qui peuvent apporter une belle réflexion en groupe.

Nous avons commencé l’année scolaire avec Comme un poisson dans l’arbre, de Lynda Mullaly Hunt.  Cette histoire raconte les difficultés vécues par une jeune dyslexique qui a toujours caché son jeu à tous et qui est finalement démasquée par son nouvel enseignant.  Le livre est disponible en format lecture normal ou adapté pour dyslexiques en offrant un texte plus aéré et plus gros. Avec deux-trois jeunes dyslexiques dans le groupe, je trouvais que c’était une lecture fort à propos.  Pour ma part, j’ai trouvé bien intéressant de voir comment ça se passe dans la tête d’une personne dyslexique lorsqu’elle lit.  Un des jeunes du groupe est venu me voir après l’activité reliée à ce livre et m’a confié avoir beaucoup apprécié lire le livre et s’être reconnu profondément dans le personnage principal et ses difficultés.  Son commentaire m’a beaucoup touchée.

Comme activités de groupe, j’ai premièrement partagé deux affiches que nous avons pris le temps d’analyser.

Ensuite nous avons fait deux petits jeux:

  • j’avais apporté 6 boîtes-mystères de formes et formats variés, contenant chacune un objet à découvrir selon le son, le poids, le déplacement, etc.  Les jeunes, en équipe de 3 ou 4, ont essayé de deviner chaque contenu et puis on a ouvert les boîtes pour constater. Cette activité était tirée du roman.
  • nous avons joué au jeu de Kim, où il faut observer les différents objets, ensuite les cacher sous une couverture, en enlever un ou deux, soulever la couverture pour observer et déterminer quel(s) objet(s) a(ont) été enlevé(s).

Enfin, lors de cette rencontre, j’ai expliqué la théorie de Ford Madox, écrivain et éditeur, qui explique que pour savoir si un livre va nous plaire, on lit la p.99 du livre. Si elle réussit à piquer notre curiosité sur les détails du roman à découvrir, on devrait avoir le goût de lire le livre.  Nous avons fait l’expérience avec le livre lu et c’était probant.  Puis nous avons essayé avec le prochain livre à lire et c’était très intriguant.  Alors tous ont mordu.

D’ailleurs ce prochain livre était Le grand livre de l’horreur,  tome1: Dracula.  Je ne suis pas une fan d’histoire d’horreur, mais visiter les grands classiques me plaisait.  Le suspense est bien maintenu et  les descriptions assez fidèles au roman classique.  Plusieurs des jeunes ont lu les autres tomes de la série (Frankenstein, Jurassic Park, Dr Jekyll et Mr Hyde, Sherlock Homes).  Pour ma part, je me suis procuré le tome 2, mais les autres sont sur ma très longue liste.

Lors de la rencontre, autour de l’Halloween, vous l’aurez compris, nous avons exploré les détails du roman qui exacerbent le sentiment de peur à la lecture.  La couverture, remplie d’indices, les illustrations, la pagination, le vocabulaire choisi… Autant d’outils permettant au livre d’être efficace.

Nous avons fait une liste de personnages de peur connus.  J’ai demandé aux jeunes de choisir un de ces personnages pour un sixième tome et d’en créer une page couverture, avec tous les détails.  Ensuite, en devoir pour une unique fois, je leur ai demandé de choisir un personnage de peur à la maison et d’en faire un dessin et trois questions pour fabriquer un jeu de Professeur Caboche sur les personnages effrayants.  Cette partie de l’activité ne fut pas un grand succès. Un peu plus de la moitié des enfants ont participé.  J’ai relancé sans succès. Je ferai donc le jeu avec les quelques documents reçus.

La troisième rencontre comportait deux livres, car j’avais choisi des albums au lieu d’un roman.  Ils ont lu: Le livre où la poule meurt à la fin (François Blais) et Le pire livre du monde (Élise Gravel).

Pour le premier, nous avons fait une discussion:

  • Pour quelle chose avez-vous beaucoup de difficulté à vous retenir d’acheter?
  • Faire deviner aux autres une chose que vous avez achetée et que vous n’avez jamais utilisée.
  • Comment fonctionne le crédit?  Quel est donc le stratagème de la poule?
  • «Il faut être stupide pour donner une carte de crédit à une poule.» Que veut critiquer ce commentaire?
  • Pouvez-vous commenter la chute?
  • Vous pensez quoi de ce livre? Sérieux? Drôle?

Pour le deuxième, nous avons fait de petite activités écrites:

  • Trouver les fautes
  • Trouver les caractéristiques du livre (2 livres en 1, cynisme des petits monstres, ennuyant/drôle)
  • Réécrire le paragraphe des «super» en trouvant des mots diversifiés et plus précis
  • Chercher dans le dictionnaire les mots savants. Existent-ils?
  • Pourquoi 1850?
  • Onomatopées
  • Diversité démontrée par les personnages dans la foule
  • Discuter des clichés

Le roman suivant fut Jefferson de Jean-Claude Mourlevat.  Comme il est un peu plus long à lire, je l’ai mis au retour des fêtes après une pause de 2 mois.  Ce roman fut bien apprécié, je crois. Je n’ai pas encore reçu tous les résultats du vote, mais je prédis que ça sera le grand gagnant des romans.

À cette rencontre, nous avons travaillé les personnages.  Ceux-ci sont très typés dans le roman.  Après une courte discussion sur les personnages du roman et l’intrigue, les jeunes se sont placés en équipe de deux.  Chaque équipe s’est vu distribuer une fiche de huit personnages.

Pendant une 15aine de minutes, ils devaient écrire les caractéristiques qu’ils donneraient à ces personnages.  Pas caractériser leur physique, mais bien ce que les personnages leur donnent comme impression (confiance, peur, ridicule…). Nous en avons profité pour parler de la première impression.  Je leur ai demandé sur quoi ils se basaient pour pouvoir ainsi décrire le personnage, nous avons discuté de superficialité, de désignation des genres («ça c’est un gars c’est sûr, regarde ce qu’il porte, les couleurs…»).  Nous avons continué la discussion en petites équipes de deux en remplissant les fiches questions.  Une belle réflexion sur l’importance d’aller vers les gens, d’apprendre à les connaître avant de se faire une idée, de ne pas écouter les ragots portés par les autres, mais bien de se faire une idée par de vrais contacts. Un détour sur les préjugés, les standards de société. Une belle maturité des plus vieux du groupe.

Le roman suivant, Une sale affaire de dentifrice (Alexandre Côté-Fournier) semble avoir plu sans plus.  Je leur ai demandé si les illustrations (fausses publicités) venaient aider l’appréciation et il semblerait que pas vraiment. Nous avons exploré le fait que ça se passe en 2097.  Je leur ai demandé si les indices du livre nous permettaient de croire à l’action dans le futur.  J’ai attiré leur attention sur les subterfuges de l’auteur pour nous permettre d’être en 2097 mais sans être obligé de trop inventer le futur.

Ils ont eu à choisir l’invention la plus intéressante du livre. Puis ils ont terminé avec un dessin d’une publicité pour une invention de leur cru de 2097, son utilité, son nom, un slogan…  Un genre d’infopub.

Les autres rencontres n’ont malheureusement pas eu lieu. Eh oui le confinement nous a empêchés de vivre de belles rencontres à discuter d’albums très inspirants.  J’ai quand même posté des activités réflexives à faire, mais facultatives bien sûr.

Les albums étaient Comment j’ai raté ma vie de Bertrand Santini et Bertrand Gatignol, Le singe de Davide Cali et Giancula Foli, Moi j’attends… de Davide Cali et Serge Block.  Si vous avez la chance de mettre la main sur un de ces trois albums, PARTICULIÈREMENT Moi j’attends… Ils sont vraiment magnifiques.  Moi j’attends… est très touchant. Je crois que c’est le plus bel album que j’aie lu de toute ma vie.

L’exploitation du premier album a été prise sur J’enseigne avec la littérature jeunesse. Voici les pistes proposées.

Voici aussi les feuilles de votes envoyées par courriel.

Témoin du confinement, le travail de ma fille de 11 ans comme illustration de son attente… (Pete the Cat Club par l’auteur qu’on écoute presque tous les jours sur Instagram et l’ennui grandiose de ses amis)

«Moi j’attends… de parler à ceux que j’aime en chair et en os.»