Daily Bagel – édition de décembre

Oui, on rattrape le retard en mettant les bouchées doubles!

Bravo à notre graphiste qui fait, comme toujours, un travail professionnel! (c’est évident, elle est une professionnelle, allez visiter sa page Varan.ca )

Vos commentaires sont super appréciés. Vous verrez comment nos journalistes s’améliorent d’édition en édition.

Dévorez l’entrevue (fictive) avec Max Parrot, qui a rempli le Canada de fierté cette dernière semaine avec sa médaille d’or aux Jeux Olympiques!

Bonne lecture!

Mollolecteurs 2019-2020

Les jeunes de 8 à 11 ans se sont rencontrés une fois par mois pour discuter de leurs lectures et faire des activités reliées à ces lectures.

Les capacités de chacun en lecture varient et cette année les 8 ans se joignaient au groupe, j’ai donc diversifié l’offre de lecture en incorporant des albums pour plus vieux, des albums qui peuvent apporter une belle réflexion en groupe.

Nous avons commencé l’année scolaire avec Comme un poisson dans l’arbre, de Lynda Mullaly Hunt.  Cette histoire raconte les difficultés vécues par une jeune dyslexique qui a toujours caché son jeu à tous et qui est finalement démasquée par son nouvel enseignant.  Le livre est disponible en format lecture normal ou adapté pour dyslexiques en offrant un texte plus aéré et plus gros. Avec deux-trois jeunes dyslexiques dans le groupe, je trouvais que c’était une lecture fort à propos.  Pour ma part, j’ai trouvé bien intéressant de voir comment ça se passe dans la tête d’une personne dyslexique lorsqu’elle lit.  Un des jeunes du groupe est venu me voir après l’activité reliée à ce livre et m’a confié avoir beaucoup apprécié lire le livre et s’être reconnu profondément dans le personnage principal et ses difficultés.  Son commentaire m’a beaucoup touchée.

Comme activités de groupe, j’ai premièrement partagé deux affiches que nous avons pris le temps d’analyser.

Ensuite nous avons fait deux petits jeux:

  • j’avais apporté 6 boîtes-mystères de formes et formats variés, contenant chacune un objet à découvrir selon le son, le poids, le déplacement, etc.  Les jeunes, en équipe de 3 ou 4, ont essayé de deviner chaque contenu et puis on a ouvert les boîtes pour constater. Cette activité était tirée du roman.
  • nous avons joué au jeu de Kim, où il faut observer les différents objets, ensuite les cacher sous une couverture, en enlever un ou deux, soulever la couverture pour observer et déterminer quel(s) objet(s) a(ont) été enlevé(s).

Enfin, lors de cette rencontre, j’ai expliqué la théorie de Ford Madox, écrivain et éditeur, qui explique que pour savoir si un livre va nous plaire, on lit la p.99 du livre. Si elle réussit à piquer notre curiosité sur les détails du roman à découvrir, on devrait avoir le goût de lire le livre.  Nous avons fait l’expérience avec le livre lu et c’était probant.  Puis nous avons essayé avec le prochain livre à lire et c’était très intriguant.  Alors tous ont mordu.

D’ailleurs ce prochain livre était Le grand livre de l’horreur,  tome1: Dracula.  Je ne suis pas une fan d’histoire d’horreur, mais visiter les grands classiques me plaisait.  Le suspense est bien maintenu et  les descriptions assez fidèles au roman classique.  Plusieurs des jeunes ont lu les autres tomes de la série (Frankenstein, Jurassic Park, Dr Jekyll et Mr Hyde, Sherlock Homes).  Pour ma part, je me suis procuré le tome 2, mais les autres sont sur ma très longue liste.

Lors de la rencontre, autour de l’Halloween, vous l’aurez compris, nous avons exploré les détails du roman qui exacerbent le sentiment de peur à la lecture.  La couverture, remplie d’indices, les illustrations, la pagination, le vocabulaire choisi… Autant d’outils permettant au livre d’être efficace.

Nous avons fait une liste de personnages de peur connus.  J’ai demandé aux jeunes de choisir un de ces personnages pour un sixième tome et d’en créer une page couverture, avec tous les détails.  Ensuite, en devoir pour une unique fois, je leur ai demandé de choisir un personnage de peur à la maison et d’en faire un dessin et trois questions pour fabriquer un jeu de Professeur Caboche sur les personnages effrayants.  Cette partie de l’activité ne fut pas un grand succès. Un peu plus de la moitié des enfants ont participé.  J’ai relancé sans succès. Je ferai donc le jeu avec les quelques documents reçus.

La troisième rencontre comportait deux livres, car j’avais choisi des albums au lieu d’un roman.  Ils ont lu: Le livre où la poule meurt à la fin (François Blais) et Le pire livre du monde (Élise Gravel).

Pour le premier, nous avons fait une discussion:

  • Pour quelle chose avez-vous beaucoup de difficulté à vous retenir d’acheter?
  • Faire deviner aux autres une chose que vous avez achetée et que vous n’avez jamais utilisée.
  • Comment fonctionne le crédit?  Quel est donc le stratagème de la poule?
  • «Il faut être stupide pour donner une carte de crédit à une poule.» Que veut critiquer ce commentaire?
  • Pouvez-vous commenter la chute?
  • Vous pensez quoi de ce livre? Sérieux? Drôle?

Pour le deuxième, nous avons fait de petite activités écrites:

  • Trouver les fautes
  • Trouver les caractéristiques du livre (2 livres en 1, cynisme des petits monstres, ennuyant/drôle)
  • Réécrire le paragraphe des «super» en trouvant des mots diversifiés et plus précis
  • Chercher dans le dictionnaire les mots savants. Existent-ils?
  • Pourquoi 1850?
  • Onomatopées
  • Diversité démontrée par les personnages dans la foule
  • Discuter des clichés

Le roman suivant fut Jefferson de Jean-Claude Mourlevat.  Comme il est un peu plus long à lire, je l’ai mis au retour des fêtes après une pause de 2 mois.  Ce roman fut bien apprécié, je crois. Je n’ai pas encore reçu tous les résultats du vote, mais je prédis que ça sera le grand gagnant des romans.

À cette rencontre, nous avons travaillé les personnages.  Ceux-ci sont très typés dans le roman.  Après une courte discussion sur les personnages du roman et l’intrigue, les jeunes se sont placés en équipe de deux.  Chaque équipe s’est vu distribuer une fiche de huit personnages.

Pendant une 15aine de minutes, ils devaient écrire les caractéristiques qu’ils donneraient à ces personnages.  Pas caractériser leur physique, mais bien ce que les personnages leur donnent comme impression (confiance, peur, ridicule…). Nous en avons profité pour parler de la première impression.  Je leur ai demandé sur quoi ils se basaient pour pouvoir ainsi décrire le personnage, nous avons discuté de superficialité, de désignation des genres («ça c’est un gars c’est sûr, regarde ce qu’il porte, les couleurs…»).  Nous avons continué la discussion en petites équipes de deux en remplissant les fiches questions.  Une belle réflexion sur l’importance d’aller vers les gens, d’apprendre à les connaître avant de se faire une idée, de ne pas écouter les ragots portés par les autres, mais bien de se faire une idée par de vrais contacts. Un détour sur les préjugés, les standards de société. Une belle maturité des plus vieux du groupe.

Le roman suivant, Une sale affaire de dentifrice (Alexandre Côté-Fournier) semble avoir plu sans plus.  Je leur ai demandé si les illustrations (fausses publicités) venaient aider l’appréciation et il semblerait que pas vraiment. Nous avons exploré le fait que ça se passe en 2097.  Je leur ai demandé si les indices du livre nous permettaient de croire à l’action dans le futur.  J’ai attiré leur attention sur les subterfuges de l’auteur pour nous permettre d’être en 2097 mais sans être obligé de trop inventer le futur.

Ils ont eu à choisir l’invention la plus intéressante du livre. Puis ils ont terminé avec un dessin d’une publicité pour une invention de leur cru de 2097, son utilité, son nom, un slogan…  Un genre d’infopub.

Les autres rencontres n’ont malheureusement pas eu lieu. Eh oui le confinement nous a empêchés de vivre de belles rencontres à discuter d’albums très inspirants.  J’ai quand même posté des activités réflexives à faire, mais facultatives bien sûr.

Les albums étaient Comment j’ai raté ma vie de Bertrand Santini et Bertrand Gatignol, Le singe de Davide Cali et Giancula Foli, Moi j’attends… de Davide Cali et Serge Block.  Si vous avez la chance de mettre la main sur un de ces trois albums, PARTICULIÈREMENT Moi j’attends… Ils sont vraiment magnifiques.  Moi j’attends… est très touchant. Je crois que c’est le plus bel album que j’aie lu de toute ma vie.

L’exploitation du premier album a été prise sur J’enseigne avec la littérature jeunesse. Voici les pistes proposées.

Voici aussi les feuilles de votes envoyées par courriel.

Témoin du confinement, le travail de ma fille de 11 ans comme illustration de son attente… (Pete the Cat Club par l’auteur qu’on écoute presque tous les jours sur Instagram et l’ennui grandiose de ses amis)

«Moi j’attends… de parler à ceux que j’aime en chair et en os.»

Un tour guidé du Canada

Je vous ai déjà dit que ma fille faisait les matières de sciences et d’univers social avec une copine depuis plusieurs années. Cette année, la maman de cette copine et moi avons décidé de sortir des cahiers et d’essayer autre chose. Pendant quelques années, nous avons utilisé Bizz en sciences. Il nous a plu au 2e cycle, mais en 5e année, on a commencé à le trouver ennuyant. Nos filles savaient déjà presque toutes les notions et, même si un besoin de mettre des mots scientifiques sur les notions était présent, ça devenait lourd de ne faire que ça.  Les expériences n’étaient plus à la hauteur de nos attentes.  Pour l’univers social, nous avons utilisé Panache au 2e cycle, et les filles ont bien aimé.  Mais en 5e année, Escales les a ennuyées royalement. On les a perdues, même si j’avais essayé de bonifier le programme.

J’avais pris l’abonnement de géographie de The Great Canadian Adventure l’an passé. En anglais, nous travaillions le thème du Canada, qui n’a pas pu être exploité à sa pleine valeur pour plusieurs raisons.  Dans les revues de l’abonnement, il y a des sciences et des expériences, de la géographie et un peu de cuisine. La compagnie fait aussi des documents d’histoire, ce qui permettait un programme complet. J’ai donc proposé à l’autre maman d’utiliser ça comme base pour faire notre année.

Bien que nos filles soient bilingues, j’ai voulu utiliser la version française des documents d’histoire. Malheureusement leur rythme de traduction est très lent. Présentement, seulement 2 provinces sont traduites. La traduction est correcte sans plus. Certains passages gagneraient à être reformulés pour être naturels. On sent parfois la traduction très fortement. Mais sinon les filles adorent travailler avec ce programme. Elles vivent des situations d’apprentissage variées, et c’est plus motivant.

Nous sommes donc passées au travers de Terre-Neuve/Labrador et avons presque terminé Nouvelle-Écosse. Mais aucune autre province n’a été traduite en histoire. Nous sommes donc un peu en attente de la suite.

D’autres resources viennent compléter les leçons, entre autres:

Avec plusieurs petites vidéos de Youtube données en lien sur le site de The Canadian Homeschooler, les belles images à découper de The Great Canadian Adventure et à colorier avec Kidzone, l’expérience d’apprentissage est diversifiée et divertissante.

Voici quelques images de nos périodes de travail:

La chasse à l’inukshuk, avec les pierres du jeu de société Ruk-Shuk et des bonhommes Légo

La ligne du temps de Terre-Neuve, avec les Vikings, les Anglais, les Français, les Micmacs et tous les animaux

Les landforms en pâte (île, péninsule, baie, cap, etc.)

Anecdote école maison: Quand papa est arrivé du travail, il croyait que nous avions fait une expérience de glue qui fige lors d’un contact fort. Il a donc donné un gros coup de poing sur la pâte formée de Lili…qui a craqué de partout (la pâte, pas Lili) Ouin les papas, ça comprend pas toujours le pourquoi du comment…

Même dans les jeux, les apprentissages paraissent.

Et Jessie qui «fait de l’école» pendant ce temps dans son cahier Panache usagé.

Je recommande ce programme sans vraiment de retenue. Les revues de géographie offrent un contenu varié qui permet toutes sortes d’exploitation et les documents d’histoire sont accompagnés de multiples images à découper qui illustrent bien les notions théoriques.  Les filles ont bien aimé le calendrier autochtone de la Nouvelle-Écosse.

À suivre avec de nouvelles images plus tard dans l’année.

Projet d’auteurs 2019 – Christian Poslaniec

Les lecteurs plus chevronnés se sont attaqués cette année aux quatre romans chiffrés de l’auteur Christian Poslaniec : Le 13e chat noir, Le 12e poisson rouge, La 11e souris verte, le 10e lapin blanc.

Pourquoi lecteurs chevronnés? Parce que le langage est tout de même moins accessible qu’un roman québécois. Les histoires sont assez simples à suivre, mais les noms des villes, des régions, des mets, etc. sont typiquement français et ne nous offrent aucun repère. Malgré tout, mes lecteurs y sont arrivés, et certains en ont même redemandé.

Ces 4 romans sont bâtis sur un même canevas: le personnage principal, Christie Spivac, auteur de renom, a à se rendre dans une région autre pour une raison X. Sur place, il y a un mystère qui vient pimenter sa visite. Il aime se mettre le nez partout et trouve des indices différents auxquels les policiers n’ont pas pensé. Finalement, il arrive toujours à résoudre le mystère et dévoile sa déduction dans l’avant-dernier chapitre.  À la limite du policier et de l’aventure, les romans sont un bon divertissement, touchant à des thèmes comme la pêche et les contes classiques par la bande.

La pêche, élément important dans les romans

Le projet s’est déroulé en 2 rencontres.  À la première rencontre, j’ai présenté l’auteur brièvement et j’ai donné quelques explications rapides sur comment étaient bâtis les romans. Le reste de la période s’est déroulé en jeux de société.

À gauche, les 4 romans et différents livres écrits par Christian Poslaniec. À droite, les jeux de société utilisés.

J’ai utilisé les jeux de société pour rappeler le fait de faire enquête de façon différente. Les jeunes devaient trouver dans les jeux de société les éléments des romans. Il y avait aussi quelques énigmes, dont celle de trouver un indice supplémentaire dans les titres des romans présentés.

Énigme: Quel lien entre ces éléments et un des romans?

Ils pouvaient consigner les indices des jeux de société sur les feuilles suivantes: consignation indices jeux1

Ici un début de corrigé pour voir le genre d’indices à noter: consignation indices jeux corrigé

Voici les photos des énigmes des titres qui pouvaient aussi donner des indices supplémentaires:

À quel titre chaque photo faisait-elle référence? À écrire sur la feuille de consignation des indices des titres: consignation titres

  • Bien sûr , le 13e chat noir (K=13 aux cartes) :  Lien = monnaie de cartes =butin volé
  • L’image était pixelisée de noir, mais de plus en plus visible, le titre était en miroir dans l’eau du petit lac :  Lien= lac, vert dominant, le titre écrit en vert en miroir dans le lac, le mystère était vraiment opaque au départ, puis s’éclaircissait avec la lecture qui avançait
  • Les lettres étaient pêle-mêle, ils devaient reconstituer le titre :  Lien = tuyaux de plomberie pour les lettres
  • Il fallait tirer un indice de chaque couverture de contes classiques :  Lien = Le 7,+3 =10,  lapin,  blanc

Entre nos deux rencontres, ils devaient lire un des quatre romans. Il y avait deux équipes de 4 jeunes. Donc dans chaque équipe, les quatre romans étaient lus. Pendant leur lecture, ils devaient remplir le canevas de base sur cette feuille: Recette de rédaction des histoires numérotées de Christian Poslaniec.

Lors de la 2e rencontre, les jeunes devaient mettre en commun leurs indices découverts en lien avec leur livre lu. Puis, en utilisant les éléments des jeux de société qui n’avaient pas été retrouvés dans les romans, ils devaient bâtir un canevas de base semblable pour une histoire du 9e quelque chose.  Je ne voulais pas qu’ils écrivent une histoire complète; écrire un roman, ce n’est pas une mince tâche. Mais je voulais qu’ils inventent une histoire, en équipe toujours, en se fiant à leur canevas inventé.

Les voici en travail de création de leur histoire, qui a donné un résultat bien intéressant et très différent dans les deux équipes.

Exemple d’éléments qu’ils pouvaient utiliser tirés des jeux: VIVA TOPO a des souris et des chats et du fromage comme pions. Trois éléments déjà pris dans les livres. Il y a aussi des souris vertes, rouges, jaunes et bleues.  Les couleurs rouge et vert sont déjà prises. Le chat est orangé. Ils pouvaient donc utiliser le jaune, le bleu ou l’orangé dans leur titre d’histoire inventée.  Et ainsi de suite.

Nous avons eu Le 9e loup roux et La 9e grenouille bleue comme histoires inventées. Des histoires qui se tenaient, et qui utilisaient la même touche d’enquête que les romans de base.

Une activité qui a semblé intéresser les jeunes. Pour ma part, j’ai aimé que la formule diffère des années précédentes.

Mes choix de 6e année

Oui un peu tard, l’année est déjà bien entamée. Mais si cela peut vous être utile…

Une dernière année au primaire, une année de révision de tout ce qui a été appris pendant ces années d’enfance. Cet été, ma fille a gagné en maturité, maturité physique et mentale. Elle a tant grandi! Elle donne un bon coup de main à la maison, est une formidable grande soeur et a désormais un caractère épouvantable qui me rappelle drôlement le mien 😉

Pour l’accompagner dans cette dernière année de primaire, nous utiliserons, en français, de nouveau les cahiers Charivari et Clicmots des éditions Grand Duc. J’ajoute, comme les années passées, les romans complets des extraits des cahiers. De plus, j’ai trouvé le recueil de textes Clicmots qui donne des textes supplémentaires en lien avec les thèmes de Charivari (et de Clicmots, qui sont identiques).  Je complète avec des activités et projets en groupe de soutien. Il y a tellement d’expériences riches de toutes sortes dans nos activités de groupe.  Cela crée une super diversité dans les apprentissages.

En maths, j’ai décidé de ne pas refaire l’expérience des deux programmes simultanés, comme l’an passé.  Je croyais que cela lui donnerait de voir la matière de deux façons différentes et que cela enrichirait sa construction des savoirs. Mais finalement, ça n’a pas apporté de force intéressante.  J’ai donc pris Décimale de ERPI comme programme complet et Résolumath aussi de ERPI comme cahier de résolution de problèmes qui la pousse un peu plus vers la réflexion.

Pour les sciences et l’univers social, Lili continue de cheminer avec sa copine. Nous étions tannées, sa mère et moi, d’utiliser des cahiers réguliers. Nous avons donc décidé d’essayer de sortir de ce carcan. Nous avons pris l’abonnement à The Great Canadian Adventure: en géo en anglais (nos filles sont bilingues), en histoire en français.  J’ai aussi acheté The Canadian Adventure: A Virtual Trip Across Canada de The Canadian Homeschooler Learning Center. En plus d’utiliser de nombreuses ressources trouvées ici et là dans des ventes de livres usagés, en ligne et autres (je ferai éventuellement un article dédié à notre programme sur les provinces canadiennes).  Jusqu’à maintenant, les filles aiment beaucoup. Elles sont tellement plus enthousiastes avec ce programme qu’avec les cahiers. C’était une bonne décision.

Pour les arts, j’ai mis sur pied Une année de projets d’art pour m’obliger à faire des projets. J’ai tendance à toujours couper dans ce domaine quand je cours après mon temps. Comme nous visitons des musées, que nous voyons des pièces de théâtre et que nous assistons à des concerts, j’ai déjà une bonne partie des arts qui est faite.  Mais je souhaitais faire un peu plus de travail d’arts plastiques. J’ai découvert que Mathis aimait bien les arts plastiques et avait beaucoup de créativité, alors que Lili n’apprécie pas tellement ce domaine, bien qu’elle ait beaucoup de créativité aussi. Elliot a un talent assuré en dessin et une énorme imagination. J’ai donc mis sur pied Une année de projets d’art avec de la participation extérieure à notre famille en présentant un projet par mois sur 12 mois et en terminant toute l’année de création par un vernissage au printemps prochain. Cette aventure me force à trouver des projets et à les faire faire à mes enfants, mais il y aura une grande récompense à la fin de l’année: montrer toutes nos oeuvres aux familles étendues et amis. J’en parlerai aussi dans une prochaine publication. La réponse à mon invitation fut grandiose. J’ai tellement hâte au 5 juin 2020.

Enfin, en anglais, pour ceux qui me suivent depuis un bout, vous savez que je ne suis pas de cahier au primaire. Je continue avec mes rencontres d’anglais à la maison, divisées en trois groupes d’âge (3-7, 8-11 et 12-15). Les enfants ont le plaisir de voir leurs amis et de réaliser des projets avec eux, tout en apprenant l’anglais de façon stimulante.  La face du groupe d’anglais a beaucoup changé cette année, mais les rencontres ont été très plaisantes depuis le début de l’année. Une belle gang!

C’est ainsi qu’elle terminera son primaire. Elle me disait dernièrement qu’elle ne craignait pas du tout le secondaire, car elle aurait la même «prof», les mêmes amies, la même «classe», juste un an plus vieille.  Je crois aussi qu’elle voulait dire: le même énorme temps libre, les mêmes divertissantes activités de groupe et le même plaisir d’apprendre 😉

Maisons illuminées

Vendredi, nous avions un club nature sur les circuits électriques. À partir d’un carton de deux litres, fabriquer une maison illuminée.

En fait, comme l’activité s’enlignait pour être longue, la théorie a été gardée au plus bas. Deux notions à savoir et retenir pour pouvoir réaliser l’activité: 1- circuit ouvert/circuit fermé 2- ampoules en parallèle/ampoules en série. Avec ces deux notions de base, il était possible de réaliser l’activité. Ce qui semble simple a causé quelques maux de tête, mais notre village illuminé valait bien ces efforts effectués pour le construire.

La théorie a été donnée avec ce matériel: Électro-Mag (Advanced Kit 1). Ce système de circuits électriques magnétique me permettait de brancher et débrancher rapidement pour revenir en arrière, faire une parenthèse, démontrer efficacement les notions. Il était facile de percevoir et de comparer l’intensité de la lumière des ampoules selon les circuits en série et en parallèle et de couper le circuit pour démontrer les notions de ouvert/fermé.

J’ai gardé ça simple parce que les montages électrique et décoratif des maisons allaient prendre du temps. Je voulais que les enfants réfléchissent à leur montage final et aux étapes de réalisation.

Le matériel électrique fourni:

4 ampoules DEL avec fil

Pile 9V

1 coupleur pour pile 9V

Fil

Tape électrique

Pour les plus vieux du secondaire, le défi était augmenté. Ils avaient un interrupteur pour les 4 ampoules et un deuxième circuit avec pile pour une sonnette d’entrée.

Après la théorie, les enfants étaient prêts à se lancer, rapidement, ils voulaient couper du fil électrique, utiliser les pinces, le tape, tout, tout de suite. Puis ils se sont arrêtés. Ils se sont rendu compte qu’ils n’avaient aucune idée de comment faire ça. Là ils ont paniqué. Les parents ont soutenu. J’ai montré un plan simple de comment faire un montage en échelle pour que ça soit en parallèle. Mais après un certain temps, j’ai dû chicaner les parents qui prenaient alors trop de place dans la conception. Certains enfants étaient les bras ballants et l’attitude passive. J’ai brassé la gang, puis la plupart des enfants ont fait leur travail avec brio par la suite. Les enfants ont enfin bricolé le décor de leur maison, cette fois-ci de façon plus autonome. Ils ont pu ajouter des rideaux, des vitres (du mica), de la neige, des arbres, du pavé uni, etc.

Nous avons regroupé toutes les maisons, puis pris des photos d’ensemble. Lumière ouverte pour voir les détails des maisons, lumières fermées pour voir l’effet «village illuminé» et avec les enfants, pour se rappeler de l’activité. Un beau résultat, une admiration devant le village tout illuminé.

 

Maison de Mathis-Alexis — Voyez le piton de la sonnette en-bas à gauche.

Maison de Lili-Océanie — décoration de légo friends

Notre projet d’auteur annuel

C’est la 3e ou 4e année. Le projet d’auteur est toujours aussi ressourçant pour moi. Les enfants participent magnifiquement. Ils découvrent un auteur, l’explorent, nous font un compte-rendu et continuent de l’explorer après coup.

Cette année, j’ai choisi Michael Morpurgo. Et les équipes ont choisi ces livres:

  • Le royaume de Kensuké
  • Le lion blanc
  • L’histoire de la licorne
  • Cheval de guerre
  • Enfant de la jungle
  • Le meilleur chien du monde
  • Toro, Toro
  • L’étonnante histoire d’Adolphus Tips

À notre première rencontre, j’ai présenté l’auteur, plus brièvement que pour Roald Dahl l’an passé. Alors que l’auteur Roald Dahl est un réel personnage lui-même, chez Michael Morpurgo, c’est l’univers qui est particulier. Dans presque tous ses livres, on sent ou on vit la guerre. Chez Michael Morpurgo, c’est elle, la guerre, le personnage. Elle joue un rôle déterminant dans presque chacun de ses romans, que ce soit pour petits ou grands.

Entrevue avec une licorne L’histoire de la licorne — Michael Morpurgo

J’ai décidé de donner l’allure d’un bulletin de nouvelles à notre présentation. Les équipes ont toutes décidé, sauf une, de faire une présentation vidéo. Ma suggestion était de tourner autour du reportage, de l’entrevue, des témoignages, mais je laissais tout de même la liberté à des présentations habituelles de marionnettes ou de stop-motion.  Nous avons aussi eu droit à une superbe bande-annonce de film, réalisée avec professionnalisme. Je vous lancerai le commentaire récurrent, je sors de ce projet d’auteur chaque fois complètement ébahie. Nos enfants ont des talents incroyables.

En première rencontre, j’ai présenté une entrevue (Patrice Lemieux à Tout le monde en parle), un début de reportage youtube sur la guerre Avoir 20 ans sous l’occupation (j’ai envoyé le lien aux équipes pour qu’elles puissent regarder la totalité si elles le désiraient) et un reportage écrit sur le travail des enfants dans une briquerie en Afghanistan. Nous avons regardé ensemble les éléments de ce type de travail. Voici une liste de ressources web:

Voici la feuille de consignes modifiable (power point) et en format PDF distribuée à la première rencontre.

Et la feuille d’appréciation des présentations modifiable (power point)  et en format PDF lors de la deuxième rencontre.

Vous pouvez ainsi changer les titres en fonction des livres choisis dans votre groupe.

Tout plein de câlins — Robert Munsch

Cet auteur a écrit des romans pour tous les âges, mais les plus connus sont surtout pour la 4e année et plus. Dans notre groupe, nous avions des équipes des 2e et 3e cycles du primaire et des 1er et 2e cycles du secondaire. Pour nos enfants du préscolaire et du premier cycle du primaire et pour les plus vieux qui préféraient une lecture plus légère, une autre maman a travaillé l’auteur Robert Munsch. Nous avons aussi eu droit, avec cet auteur, à des présentations divertissantes, surtout sous la forme de spectacle de marionnettes. Nous avons ri, comme Robert Munsch sait nous faire rire.

Vraiment heureuse de cette activité réussie! Merci chers participants fidèles.

La sélection de romans du groupe des Mollolecteurs

Pour occuper les plus jeunes frères et soeurs de mes adolecteurs, j’ai décidé d’avoir un groupe de lecteurs d’âge moyen (9-11 ans). J’ai eu beaucoup de plaisir à faire la sélection de livres pour leur groupe. Québécois, traduction, humour, fantastique, émotions, réflexion, graphique, je voulais un peu de tout.

Voici la sélection:

  • À lire pour le 26 septembre: La curieuse histoire d’un chat moribond de Marie-Renée Lavoie (sélection officielle au Prix Jeunesse des libraires 2015)
  • À lire pour le 24 octobre: Hortense Craquepote et moi de K.Lambert (sélection Communication-Jeunesse 2016-2017)
  • À lire pour le 28 novembre: Même pas vrai de Larry Tremblay et Guillaume Perreault (Prix TD pour l’enfance et la jeunesse, Prix jeunesse du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Prix Marcel-Couture, Prix Alvine-Bélisle, Sélection annuelle Communication-Jeunesse 2017/2018)
  • À lire pour le 23 janvier: les 15 premiers chapitres de Pax et le petit soldat de Sara Pennypacker (lauréat du Prix Jeunesse des libraires 2018, recommandé par Sophielit.ca)
  • À lire pour le 27 février: la 2e partie de Pax et le petit soldat de Sara Pennypacker
  • À lire pour le 27 mars: les 11 premiers chapitres de ScaraBoy de M.G. Leonard (lecture recommandée par LesLibraires)
  • À lire pour le 17 avril: la 2e partie de ScaraBoy de M.G. Leonard

J’ai des lecteurs de toutes forces, voilà pourquoi les plus gros romans sont divisés en deux. Je me garde la possibilité d’ajouter un titre ou deux, si la lecture s’avère plus rapide que prévue.

Les dates citées ci-haut représentent les jours de nos rencontres à la bibliothèque de Saint-Hyacinthe pour jaser de notre lecture du mois et participer à une ou deux activités ludiques. Ludiques? oui. On lit ces livres pour le plaisir et la discussion, pas pour en faire du travail scolaire. Nous tiendrons un vote sur notre lecture préférée parmi ces livres à notre dernière rencontre. Mon but est d’envoyer une lettre expliquant notre club de lecture et le résultat du vote à la maison d’édition et à l’auteur gagnants de notre vote populaire.

Si vos lecteurs de 9-11 ans veulent se joindre à nous pour le vote, qu’ils lisent les livres et votent avant le 17 avril 2019. Vous pouvez me faire parvenir les votes ici sur le blogue en commentaires de cette publication. Plus il y aura de lecteurs, plus le résultat sera significatif. (Prénom et âge du voteur requis).

Choix du français 5e année – décision difficile

Suite à l’écriture de mon précédent article sur ma nouvelle vie de chauffeure de taxi, vous comprendrez que, bien que j’adorerais revenir à l’utilisation exclusive de la littérature jeunesse pour le français de ma fille de 5e année, je vais plutôt avoir un cahier de base, comme cette année j’ai fait avec Rafale de Chenelière.

J’ai déjà fait l’acquisition de Arobas, du temps que mon garçon était à ce niveau. J’ai bien aimé et j’aime encore plusieurs choses de ce cahier de base.  J’aime la page du blogue à la fin du chapitre, qui permet d’aller plus loin sur les sujets. J’aime quelques façons de présenter la grammaire, mais pas tout le temps. J’aime l’exploitation du vocabulaire. Les textes sont intéressants, mais…

Contrairement à mon fils, qui était à cette époque un lecteur bien moyen, ma fille est une très grande lectrice. Et une lectrice bien plus avancée que ces pauvres petits textes, qu’elle a pour la plupart déjà lus il y a trois ans.  Elle lit des romans pour 11 ans et plus la plupart du temps. Alors les textes de Billy Stuart, elle aime par nostalgie, mais celà ne lui demande pas de relever un défi. De plus elle comprend très bien ce qu’elle lit. Ses compréhensions de textes (par exemple évaluations de lecture 4e année) obtiennent la plupart du temps une note parfaite.

Chenelière n’a pas de suite à Rafale au 3e cycle et Vingt mille mots sous les mers de CEC ne me plait pas dans sa nouvelle édition. J’ai feuilleté les cahiers Charivari de Grand Duc et je les ai trouvés bien. Les extraits viennent de romans plus substantiels et non encore lus par Lili. Elle découvrira de nouvelles séries de Fantasy., son dada. Le seul hic… j’avais le guide-corrigé de Arobas, je n’ai pas celui de Charivari… Une grosse dépense en vue.

Je n’ai pas encore fouillé pour un cahier de grammaire supplémentaire. Je ne les ai pas beaucoup utilisés cette année. J’ai bien aimé le cahier d’exercices de Clicmots, mais je ne sais pas si ce sera les mêmes exercices que Charivari puisque c’est la même maison d’édition. À suivre donc… Encore de la réflexion.