Les lecteurs plus chevronnés se sont attaqués cette année aux quatre romans chiffrés de l’auteur Christian Poslaniec : Le 13e chat noir, Le 12e poisson rouge, La 11e souris verte, le 10e lapin blanc.
Pourquoi lecteurs chevronnés? Parce que le langage est tout de même moins accessible qu’un roman québécois. Les histoires sont assez simples à suivre, mais les noms des villes, des régions, des mets, etc. sont typiquement français et ne nous offrent aucun repère. Malgré tout, mes lecteurs y sont arrivés, et certains en ont même redemandé.
Ces 4 romans sont bâtis sur un même canevas: le personnage principal, Christie Spivac, auteur de renom, a à se rendre dans une région autre pour une raison X. Sur place, il y a un mystère qui vient pimenter sa visite. Il aime se mettre le nez partout et trouve des indices différents auxquels les policiers n’ont pas pensé. Finalement, il arrive toujours à résoudre le mystère et dévoile sa déduction dans l’avant-dernier chapitre. À la limite du policier et de l’aventure, les romans sont un bon divertissement, touchant à des thèmes comme la pêche et les contes classiques par la bande.
Le projet s’est déroulé en 2 rencontres. À la première rencontre, j’ai présenté l’auteur brièvement et j’ai donné quelques explications rapides sur comment étaient bâtis les romans. Le reste de la période s’est déroulé en jeux de société.

À gauche, les 4 romans et différents livres écrits par Christian Poslaniec. À droite, les jeux de société utilisés.
J’ai utilisé les jeux de société pour rappeler le fait de faire enquête de façon différente. Les jeunes devaient trouver dans les jeux de société les éléments des romans. Il y avait aussi quelques énigmes, dont celle de trouver un indice supplémentaire dans les titres des romans présentés.
Ils pouvaient consigner les indices des jeux de société sur les feuilles suivantes: consignation indices jeux1
Ici un début de corrigé pour voir le genre d’indices à noter: consignation indices jeux corrigé
Voici les photos des énigmes des titres qui pouvaient aussi donner des indices supplémentaires:
À quel titre chaque photo faisait-elle référence? À écrire sur la feuille de consignation des indices des titres: consignation titres
- Bien sûr , le 13e chat noir (K=13 aux cartes) : Lien = monnaie de cartes =butin volé
- L’image était pixelisée de noir, mais de plus en plus visible, le titre était en miroir dans l’eau du petit lac : Lien= lac, vert dominant, le titre écrit en vert en miroir dans le lac, le mystère était vraiment opaque au départ, puis s’éclaircissait avec la lecture qui avançait
- Les lettres étaient pêle-mêle, ils devaient reconstituer le titre : Lien = tuyaux de plomberie pour les lettres
- Il fallait tirer un indice de chaque couverture de contes classiques : Lien = Le 7,+3 =10, lapin, blanc
Entre nos deux rencontres, ils devaient lire un des quatre romans. Il y avait deux équipes de 4 jeunes. Donc dans chaque équipe, les quatre romans étaient lus. Pendant leur lecture, ils devaient remplir le canevas de base sur cette feuille: Recette de rédaction des histoires numérotées de Christian Poslaniec.
Lors de la 2e rencontre, les jeunes devaient mettre en commun leurs indices découverts en lien avec leur livre lu. Puis, en utilisant les éléments des jeux de société qui n’avaient pas été retrouvés dans les romans, ils devaient bâtir un canevas de base semblable pour une histoire du 9e quelque chose. Je ne voulais pas qu’ils écrivent une histoire complète; écrire un roman, ce n’est pas une mince tâche. Mais je voulais qu’ils inventent une histoire, en équipe toujours, en se fiant à leur canevas inventé.

Les voici en travail de création de leur histoire, qui a donné un résultat bien intéressant et très différent dans les deux équipes.
Exemple d’éléments qu’ils pouvaient utiliser tirés des jeux: VIVA TOPO a des souris et des chats et du fromage comme pions. Trois éléments déjà pris dans les livres. Il y a aussi des souris vertes, rouges, jaunes et bleues. Les couleurs rouge et vert sont déjà prises. Le chat est orangé. Ils pouvaient donc utiliser le jaune, le bleu ou l’orangé dans leur titre d’histoire inventée. Et ainsi de suite.
Nous avons eu Le 9e loup roux et La 9e grenouille bleue comme histoires inventées. Des histoires qui se tenaient, et qui utilisaient la même touche d’enquête que les romans de base.
Une activité qui a semblé intéresser les jeunes. Pour ma part, j’ai aimé que la formule diffère des années précédentes.