Mes choix de 6e année

Oui un peu tard, l’année est déjà bien entamée. Mais si cela peut vous être utile…

Une dernière année au primaire, une année de révision de tout ce qui a été appris pendant ces années d’enfance. Cet été, ma fille a gagné en maturité, maturité physique et mentale. Elle a tant grandi! Elle donne un bon coup de main à la maison, est une formidable grande soeur et a désormais un caractère épouvantable qui me rappelle drôlement le mien 😉

Pour l’accompagner dans cette dernière année de primaire, nous utiliserons, en français, de nouveau les cahiers Charivari et Clicmots des éditions Grand Duc. J’ajoute, comme les années passées, les romans complets des extraits des cahiers. De plus, j’ai trouvé le recueil de textes Clicmots qui donne des textes supplémentaires en lien avec les thèmes de Charivari (et de Clicmots, qui sont identiques).  Je complète avec des activités et projets en groupe de soutien. Il y a tellement d’expériences riches de toutes sortes dans nos activités de groupe.  Cela crée une super diversité dans les apprentissages.

En maths, j’ai décidé de ne pas refaire l’expérience des deux programmes simultanés, comme l’an passé.  Je croyais que cela lui donnerait de voir la matière de deux façons différentes et que cela enrichirait sa construction des savoirs. Mais finalement, ça n’a pas apporté de force intéressante.  J’ai donc pris Décimale de ERPI comme programme complet et Résolumath aussi de ERPI comme cahier de résolution de problèmes qui la pousse un peu plus vers la réflexion.

Pour les sciences et l’univers social, Lili continue de cheminer avec sa copine. Nous étions tannées, sa mère et moi, d’utiliser des cahiers réguliers. Nous avons donc décidé d’essayer de sortir de ce carcan. Nous avons pris l’abonnement à The Great Canadian Adventure: en géo en anglais (nos filles sont bilingues), en histoire en français.  J’ai aussi acheté The Canadian Adventure: A Virtual Trip Across Canada de The Canadian Homeschooler Learning Center. En plus d’utiliser de nombreuses ressources trouvées ici et là dans des ventes de livres usagés, en ligne et autres (je ferai éventuellement un article dédié à notre programme sur les provinces canadiennes).  Jusqu’à maintenant, les filles aiment beaucoup. Elles sont tellement plus enthousiastes avec ce programme qu’avec les cahiers. C’était une bonne décision.

Pour les arts, j’ai mis sur pied Une année de projets d’art pour m’obliger à faire des projets. J’ai tendance à toujours couper dans ce domaine quand je cours après mon temps. Comme nous visitons des musées, que nous voyons des pièces de théâtre et que nous assistons à des concerts, j’ai déjà une bonne partie des arts qui est faite.  Mais je souhaitais faire un peu plus de travail d’arts plastiques. J’ai découvert que Mathis aimait bien les arts plastiques et avait beaucoup de créativité, alors que Lili n’apprécie pas tellement ce domaine, bien qu’elle ait beaucoup de créativité aussi. Elliot a un talent assuré en dessin et une énorme imagination. J’ai donc mis sur pied Une année de projets d’art avec de la participation extérieure à notre famille en présentant un projet par mois sur 12 mois et en terminant toute l’année de création par un vernissage au printemps prochain. Cette aventure me force à trouver des projets et à les faire faire à mes enfants, mais il y aura une grande récompense à la fin de l’année: montrer toutes nos oeuvres aux familles étendues et amis. J’en parlerai aussi dans une prochaine publication. La réponse à mon invitation fut grandiose. J’ai tellement hâte au 5 juin 2020.

Enfin, en anglais, pour ceux qui me suivent depuis un bout, vous savez que je ne suis pas de cahier au primaire. Je continue avec mes rencontres d’anglais à la maison, divisées en trois groupes d’âge (3-7, 8-11 et 12-15). Les enfants ont le plaisir de voir leurs amis et de réaliser des projets avec eux, tout en apprenant l’anglais de façon stimulante.  La face du groupe d’anglais a beaucoup changé cette année, mais les rencontres ont été très plaisantes depuis le début de l’année. Une belle gang!

C’est ainsi qu’elle terminera son primaire. Elle me disait dernièrement qu’elle ne craignait pas du tout le secondaire, car elle aurait la même «prof», les mêmes amies, la même «classe», juste un an plus vieille.  Je crois aussi qu’elle voulait dire: le même énorme temps libre, les mêmes divertissantes activités de groupe et le même plaisir d’apprendre 😉

Une pratique épuisante!

Je viens de trouver ça dans mes articles non publiés.

Garçon a joué au baseball cet été. Il a beaucoup aimé.

Son talent n’est pas très naturel en sport (ou il n’a pas encore trouvé SON sport), mais il a eu du plaisir, il a jasé avec des amis et a passé du temps avec son grand frère ou son père selon les semaines.

Le voici en action

et le voici totalement artificiellement épuisé après la pratique, ou plutôt épuisé à porter son sac plus gros que lui jusqu’au camion…

Élève d’un jour

Mon fils a été à l’école aujourd’hui. Il a été élève pour une journée. Il est revenu avec les yeux brillants, la bouche qui souriait toute seule. Oui vous avez bien lu! Il est revenu de l’ÉCOLE, où il a passé TOUTE une journée et il en était TRÈS heureux.

Mon mari a parlé à l’enseignant qui l’a accueilli. Il a dit de notre fils: Garçon allumé, curieux, qui semble tellement à l’aise, qui est allé vers les autres naturellement comme s’il avait toujours fait partie de la classe.  Enchanté d’avoir fait sa connaissance et souhaite le revoir dans sa classe bientôt.

Mon fils n’avait jamais mis les pieds dans une école avant. Il a 15 ½ ans et a toujours fait l’école à la maison. Il est tombé d’dans quand il est né, comme qui dirait. Mon fils est Tourette, TDAH, Opposant, HPI et Limite TSA (en réévaluation pour enlever le Limite).

Grâce à l’école maison, il a pu développer ses passions, les pousser loin pour en faire une mini-entreprise, pour y travailler souvent et longtemps. Il a pu découvrir que ses rêves d’enfants de vouloir être architecte ne collaient pas à sa personnalité. Trop longues études, trop intellectuelles; lui, il aime taponner. Il aime avoir des résultats ici et maintenant (TDAH).

Il s’est inscrit à la journée d’accueil Élève d’un jour au programme de technique d’usinage, diplôme d’études professionnelles. ll a été accepté sans jamais avoir été inscrit dans une commission scolaire, sans pouvoir montrer de bulletin antérieur, de preuves quelconques.

Et il a adoré et laissé excellente impression.

Ne doutez plus. Chaque histoire s’écrit une journée à la fois. On se lance, on bifurque, on explore, on finit vraiment par y arriver. En école maison, on est une équipe, et chaque membre en tire un gros bénéfice.  En tout cas, ce soir, il n’y a pas que mon garçon qui a les yeux brillants et le sourire béat. La mère aussi.

Septembre prochain, je perdrai un joueur dans mon équipe, mais ce sera pour le voir évoluer dans un monde qui le passionne et dans lequel il sera vraiment bien. Élève d’un jour a été concluant.

Pour un simple téléphone

Lorsque j’ai choisi l’école à la maison, j’ai soufflé un bon coup. J’allais enfin pouvoir prendre la vie plus doucement. La vivre à un rythme plus humain.

Presque 20 ans plus tard, qu’en est-il vraiment?

Je cours autant sinon plus qu’une mère de famille qui travaille en envoyant ses enfants à l’école.

Que s’est-il passé entre les deux?

Ma vie est devenue comme ma tête: en constante ébullition.

Parce que ce n’est pas vrai que les gens doués (à haut potentiel, ou autre appellation zèbre) réussissent toujours tout facilement. Ce n’est pas facile dans ma tête à moi.

Il y a 20 ans, je fonctionnais sans agenda. Ma tête pouvait tout retenir: tous les rendez-vous, toutes les activités, toutes les choses à acheter. Aujourd’hui, même avec un agenda bien tenu, j’en perds des bouts.

Ma maison est devenue aussi encombrée que ma tête, ma vie est devenue aussi entrechoquée que ma mémoire, et je ne vois pas le jour où cela s’arrêtera.

J’ai souvent demandé à mon mari d’arrêter de toujours penser à la retraite et de vivre le moment présent. Eh bien, il m’arrive parfois de penser à un temps plus lointain aussi. C’est rare, je réussis encore à respecter mon désir de vivre aujourd’hui, mais songer à des temps plus calmes m’attire de plus en plus.

Se reconnecter à l’essentiel, ce serait quoi pour vous? selon vous?

Mon corps vieillit et voudrait un ralentissement du rythme, mais ma tête a toujours autant d’énergie à inventer, créer, monter, bâtir.  Comment fait-on quand le corps ne suit plus la tête?  Est-ce cela devenir vieux? Est-ce que je deviens vieille avant le temps?

Hier, mon téléphone cellulaire m’a lâchée. Lâchement, comme ça, il a décidé de mourir. En urgence, j’ai dû me procurer un nouveau téléphone, car c’est notre contact principal avec l’extérieur (la ligne dure de la maison n’étant que pour les urgences). Donc ce matin j’étais au magasin pour récupérer l’appareil discuté dimanche en fin d’après-midi avec le service de fidélité de mon fournisseur de services. Arrivée à la maison, j’ai dû reprogrammer tout évidemment. Eh bien juste cette démarche de base a complètement chamboulé ma journée. Ce soir, je suis épuisée, épuisée de devoir m’adapter rapidement à un nouvel appareil pour continuer à fonctionner à un rythme fou, sans jamais reconsidérer cette vitesse.

On fait comment pour épurer quand tout est essentiel? quand on veut donner à la petite le même bagage riche que l’on a offert aux plus vieux? quand ce qu’on fait nous fait du bien tout en nous épuisant?

Le sommeil, est-il essentiel???