La tour de Babel

C’est un récit biblique. Nous ne sommes pas religieux. Mais connaître ses classiques, surtout quand ils sont devenus par la suite des expressions utilisées sans contexte religieux, ça peut être grandement utile.

Donc qu’est-ce qu’une tour de Babel? C’est ce que nous avons tenté de voir avec cet atelier un certain mardi après-midi de décembre.

Pour commencer, je devais lire l’album ci-contre.  Commandé cet été, il n’est jamais arrivé à la maison. Comme mon automne a été particulièrement chargé en activités variées, je ne m’en suis jamais rendu compte.  La fin novembre s’est pointée, j’ai regardé ce que j’avais à planifier… oups il me manque le livre. J’ai demandé un remboursement à la compagnie, que j’ai obtenu rapidement. Mais je n’avais toujours pas le livre. C’est dommage car les illustrations sont magnifiques. Je l’avais emprunté à ma bibliothèque municipale, mais celle-ci était fermée pour rénovations…

J’ai donc fait sans.  Après une courte mise en contexte, nous avons visionné cette vidéo en dessins animés, pour raconter l’histoire biblique.

Puis une seconde vidéo nous en apprenait plus sur la signification hors contexte religieux d’une tour de Babel.

Pendant l’écoute, ils pouvaient dessiner. Parfois cela leur permet d’être moins grouillants.  Voici les dessins mis à leur disposition

La deuxième partie de l’activité portait sur des jeux où les jeunes devaient communiquer pour réussir. Écoute et expression.

Pyramide de verres

Tour de Jenga

En travail de coopération, ils doivent empiler les verres en pyramide (tour). Ils tiennent chacun une corde attachée à l’anneau central qui lui a un crochet. Les verres ont des anneaux.

Le coéquipier aveugle est guidé verbalement par le deuxième coéquipier, exécutant comme une grue l’empilade de bloc Jenga l’un par-dessus l’autre sans que la tour ne tombe.

Enfin en troisième partie d’atelier, je leur ai demandé de rebâtir une tour de Babel, de réécrire l’histoire, mais en n’ayant pas comme objectif un nouveau dieu pour détourner leur attention du Dieu unique, mais bien en ayant comme objectif la vie sur notre belle planète, en harmonie et en attention environnementale. Donc chacun devait écrire sur des briques pour rebâtir la tour de Babel mais avec comme but à vénérer notre Terre Mère si importante.

J’aurais aimé avoir des messages d’intérêt différents (sociaux, environnementaux, politique à la limite, le tout vivre ensemble…) mais ils n’ont retenu que le côté environnemental de l’exercice. Ce n’est pas très grave. J’aime bien l’effet.  D’une équipe à l’autre les thèmes reviennent, c’est pourquoi on peut voir plusieurs briques avec les mêmes préoccupations. (dois-je préciser que les messages n’ont pas été corrigés, le but de l’exercice n’étant pas là…)

Un tour guidé du Canada

Je vous ai déjà dit que ma fille faisait les matières de sciences et d’univers social avec une copine depuis plusieurs années. Cette année, la maman de cette copine et moi avons décidé de sortir des cahiers et d’essayer autre chose. Pendant quelques années, nous avons utilisé Bizz en sciences. Il nous a plu au 2e cycle, mais en 5e année, on a commencé à le trouver ennuyant. Nos filles savaient déjà presque toutes les notions et, même si un besoin de mettre des mots scientifiques sur les notions était présent, ça devenait lourd de ne faire que ça.  Les expériences n’étaient plus à la hauteur de nos attentes.  Pour l’univers social, nous avons utilisé Panache au 2e cycle, et les filles ont bien aimé.  Mais en 5e année, Escales les a ennuyées royalement. On les a perdues, même si j’avais essayé de bonifier le programme.

J’avais pris l’abonnement de géographie de The Great Canadian Adventure l’an passé. En anglais, nous travaillions le thème du Canada, qui n’a pas pu être exploité à sa pleine valeur pour plusieurs raisons.  Dans les revues de l’abonnement, il y a des sciences et des expériences, de la géographie et un peu de cuisine. La compagnie fait aussi des documents d’histoire, ce qui permettait un programme complet. J’ai donc proposé à l’autre maman d’utiliser ça comme base pour faire notre année.

Bien que nos filles soient bilingues, j’ai voulu utiliser la version française des documents d’histoire. Malheureusement leur rythme de traduction est très lent. Présentement, seulement 2 provinces sont traduites. La traduction est correcte sans plus. Certains passages gagneraient à être reformulés pour être naturels. On sent parfois la traduction très fortement. Mais sinon les filles adorent travailler avec ce programme. Elles vivent des situations d’apprentissage variées, et c’est plus motivant.

Nous sommes donc passées au travers de Terre-Neuve/Labrador et avons presque terminé Nouvelle-Écosse. Mais aucune autre province n’a été traduite en histoire. Nous sommes donc un peu en attente de la suite.

D’autres resources viennent compléter les leçons, entre autres:

Avec plusieurs petites vidéos de Youtube données en lien sur le site de The Canadian Homeschooler, les belles images à découper de The Great Canadian Adventure et à colorier avec Kidzone, l’expérience d’apprentissage est diversifiée et divertissante.

Voici quelques images de nos périodes de travail:

La chasse à l’inukshuk, avec les pierres du jeu de société Ruk-Shuk et des bonhommes Légo

La ligne du temps de Terre-Neuve, avec les Vikings, les Anglais, les Français, les Micmacs et tous les animaux

Les landforms en pâte (île, péninsule, baie, cap, etc.)

Anecdote école maison: Quand papa est arrivé du travail, il croyait que nous avions fait une expérience de glue qui fige lors d’un contact fort. Il a donc donné un gros coup de poing sur la pâte formée de Lili…qui a craqué de partout (la pâte, pas Lili) Ouin les papas, ça comprend pas toujours le pourquoi du comment…

Même dans les jeux, les apprentissages paraissent.

Et Jessie qui «fait de l’école» pendant ce temps dans son cahier Panache usagé.

Je recommande ce programme sans vraiment de retenue. Les revues de géographie offrent un contenu varié qui permet toutes sortes d’exploitation et les documents d’histoire sont accompagnés de multiples images à découper qui illustrent bien les notions théoriques.  Les filles ont bien aimé le calendrier autochtone de la Nouvelle-Écosse.

À suivre avec de nouvelles images plus tard dans l’année.

Tout ça pour une pelote

Nous avons terminé notre club nature sur la démarche scientifique avec la lecture de l’album La plus grosse pelote du monde de Arthur Geisert. Ce livre raconte qu’un village se fait voler sa pelote, pelote pour laquelle les villageois ont une grande fierté, car elle est la plus grosse du monde. Ils décident d’aller la récupérer et de la rapporter au village en bateau à aubes.

Les jeunes sont donc repartis avec la mission toute spéciale de se construire un bateau à aubes à propulsion élastique selon des contraintes bien précises (voir feuille). Au club nature suivant, les bateaux ont fait la course, transportant chacun sa pelote.  Pour gagner la course, ils devaient bien évidemment tester leur bateau, s’assurer qu’il flottait et qu’il pouvait transporter une pelote de 10 cm de diamètre pour la course.

J’ai vu l’activité originale sur classedesciences.com

Comme la propulsion élastique ne permet pas une autonomie de long chemin, la surface de course était d’environ 4 pieds de long. Cette journée-là le vent était très très important. La course contre le vent était ardue. Avec le vent, les bateaux avançaient bien plus rapidement.

Lili et Elliot sont dans une phase viking, vous reconnaîtrez leur bateau facilement. Les bateaux réalisés variaient beaucoup en taille. L’hypothèse des enfants est que les tests à la maison ayant été faits à l’eau chaude, les bateaux ont mieux réussi les tests que la course finale. Dehors, un 22 novembre, l’eau froide ralentissait les bateaux selon eux. Le questionnement scientifique jusqu’à la fin.

Une belle activité, à refaire lorsqu’Elliot et Jessie seront plus vieux.