Le 25 novembre était une date fort attendue: nous allions rencontrer le psychologue avec Laetitia-Gabrielle. Comme nous nous attendions, elle a parlé, parlé, parlé, parlé. Mais le psychologue n’a pas été dupe. Il est habitué avec l’adoption et les problèmes possibles. Elle est très manipulatrice. Le psychologue ne veut pas faire le travail avec elle, car elle pourrait facilement se complaire dans une thérapie à très très très très très long terme et carrément le mener en bateau plutôt que de réellement travailler sur elle-même. C’est incroyable de penser cela d’une enfant de six ans direz-vous? Eh oui…
Nous sommes retournés le premier décembre pour mettre en branle les consultations de Jackson toutes les semaines: thérapie par le jeu. Nous verrons les résultats qu’à moyen terme supposément.
Pour Laetitia, c’est nous qui iront voir le psychologue. Il nous demandera ce qu’on a tenté depuis la dernière rencontre et pourra nous suggérer autre chose mais surtout nous supporter! Nous savons enfin de quoi il en retourne avec cette petite. Et ça me rassure un peu sur les pronostics que je m’étais fait en tête. Oui elle a un trouble de l’attachement, c’est-à-dire qu’elle refuse l’amour, l’aide, la sécurité que je pourrais lui donner pour se protéger d’un nouvel abandon. Mais il n’est pas aussi profond que je ne le croyais. Ce qui est aussi très difficile à gérer avec elle est sa personnalité très affirmative dirait le psy. Elle essaie tout, pousse toutes les limites et quand elle rencontre un mur elle fonce tête baissée. Le psychologue essaie maintenant de m’en montrer les bons côtés de ce caractère. Il travaille très fort! Non sans blague, je vois bien que je n’aimerais pas qu’elle soit aussi passive que son grand frère, être fonceuse à ses avantages. Mais pour un parent qui doit encadrer c’est épuisant.
Nous continuerons donc les moyens de pressions: système d’émulation pour ci et pour ça. Et j’essaierai d’être moins émotive face à tout cela. oh boy!
L'école de rang de Katherine 