Cet album jeunesse… une merveille…
The Water Hole par Graeme Base.
Il raconte l’histoire d’une petite étendue d’eau où de nombreux animaux viennent s’abreuver. 1 rhino, 2 tigres, 3 toucans, et ainsi de suite jusqu’à 10 kangourous. Mais comme les animaux sont de plus en plus nombreux, l’eau se vide tranquillement jusqu’à sec. Les animaux partent. Mais la pluie remplit le trou de nouveau et les animaux reviennent.
Les exploitations possibles sont innombrables. Vraiment. Ce simple livre est d’une telle richesse!
Premièrement, le trou d’eau est réellement un trou dans les pages du livres et on voit sa grosseur diminuer au fil du temps.
Deuxièmement, le compte jusqu’à dix et les noms des animaux. Les animaux illustrés à chaque double page correspondent en nombre au chiffre énoncé. (Apprendre la différence entre tortoise et turtle: plusieurs enfants connaissent le mot turtle pour tortue en anglais mais peu savent que les tortues terrestres se nomment plutôt tortoises).
Troisièmement, le verbe d’action qui varie sur le thème d’agir avec l’eau: lapping, sipping, floundering…
Quatrièmement, le son que fait l’animal dans son interaction avec l’eau (avec traduction bien personnelle et humoristique de l’auteur: «Hey, get your hoof out of my hear!»).
Cinquièmement, les illustrations minutieuses, colorées, cachant de très nombreux trésors. Ces illustrations, qu’il faut observer avec grande attention, et qui nous apportent de nouvelles découvertes à chaque relecture. (Avez-vous vu l’effraie des clochers, le pic, l’écureuil…)
Sixièmement, tout ce qu’on peut en tirer comme notion environnementale, car l’eau qui tombe, est la même que l’on boit depuis toujours. L’illustration de la pluie qui tombe et dont les flaques d’eau au sol forment les continents du monde…
Chaque petit détail n’est pas là par hasard. Les enfants s’arrachaient pratiquement le livre pour tout observer.
Même le travail scolaire pendant la lecture a été fait avec bonheur. (Écrire le nombre d’animaux de chaque sorte en chiffre à côté du bon nom d’animal. Pour repérer l’animal, le dictionnaire illustré sur le côté droit de la feuille leur permettait d’être autonomes pour trouver le bon nom écrit, même pour les cocos qui ne savaient pas lire. (le mot Tiger n’est pas écrit, car nous venions de travailler le thème du tigre, et ils savaient donc comment écrire ce mot)
Nous avons terminé la rencontre avec la confection de notre Water Hole et le modelage de nos animaux. En devoir, ils devaient peindre leurs animaux modelés. Nous avons pris la photo à la rencontre suivante en parlant de notre animal, disant comment il buvait au trou d’eau.
Pendant cette deuxième rencontre sur le sujet, nous avons joué à un jeu avec un casse-tête qui représente un «water hole». Derrière chaque morceau il y avait une lettre (A à E) et un nombre (10 à 13 – on avait déjà beaucoup travaillé les nombres de 1 à 10). Il y avait deux dés, un avec les lettres et la sixième face une lettre au choix, un avec les nombres et la 5e face on retire un morceau du casse-tête et la 6e face on choisit le nombre à prendre. Une fois le casse-tête réalisé, on peut en observer les animaux et leur nombre.
J’ai adoré cette exploitation.