Construzoo

Pour la deuxième année consécutive, Lili a choisi comme activité estivale de passer une semaine au camp de jour du Zoo de Granby. Puisqu’elle était au 3e cycle du primaire cette année, elle a pu faire un dodo au zoo et vivre le zoo la nuit comme nous l’avions fait en famille lorsqu’elle était petite et qu’elle n’avait pas pu venir avec nous.  Elle a beaucoup aimé et a pu y retrouver des amies de l’an dernier.

Le thème de cette semaine était Construzoo.  Les jeunes ont eu à vivre de nombreuses activités où ils gagnaient des légos pour construire, en équipe, un enclos à un animal du zoo. Mardi soir, leur enclos était terminé. le lendemain matin, après la nuit au zoo, les blocs blancs, qui représentaient de la neige (mais les jeunes ne le savaient pas), avaient fondu. Ils ont dû recommencer à gagner d’autres blocs pour rebâtir leur enclos. Alors que ma fille a réagi très fort à cette surprise, moi j’ai trouvé cela très drôle lorsqu’elle me l’a conté.

Ils devaient se trouver un nom de groupe. Ma fille a proposé les Zoovriers (pour le Construzoo), mais les jeunes ont trouvé ça trop banal. Ils se sont donc nommés les «Jean-Paul-Paul-Jean-Lama», aucune idée d’où c’est sorti!  Ma fille et sa copine ont construit un enclos pour les tigres. Le zoo de légos était déjà bien défait, malheureusement, lors de notre arrivée.

Le lendemain matin, après la semaine éreintante de camp, Lili, encore en pyjama, s’est lancée sur la construction d’un zoo à la maison avec ses légos et avec Elliot et Jessie.

Démarré en projet d’envergure, la fatigue a eu raison de la grande réalisation. Le zoo s’est terminé en rangées de mini-enclos, et l’énergie a déserté.

Elle a déjà hâte au camp de l’an prochain!

Rencontres Adolecteurs

L’année des adolecteurs s’est terminée en beauté encore une fois.  Après 6 rencontres d’après-midi durant l’année, à la bibliothèque municipale de Saint-Hyacinthe, rencontres où nos ados ont jasé de leurs lectures, et d’autres choses; après le vote qui a consacré Simon Boulerice gagnant 2019 du prix adolecteurs pour un roman québécois avec Le dernier qui sort éteint la lumière; après une année de lecture de 8 romans, 4 québécois et 4 étrangers; nous avons reçu une belle invitation à nous joindre aux élèves du collège Sainte-Marcelline (l’enseignante fondatrice des adolecteurs y enseigne) pour y rencontrer en personne l’auteur récipiendaire du prix.

Comble du bonheur, notre petit groupe d’école maison a pu passer 45 minutes en tête à tête avec Simon Boulerice. Ce fut très agréable. Il parle beaucoup, alors les jeunes ont posé peu de questions. Mais il a été généreux de détails croustillants et de stepettes tordantes. Les enfants ont adoré, ont remercié à répétition l’organisatrice et ont même reçu des romans donnés par les éditeurs. Il y en avait un par famille. Vraiment nous avons été choyés.

Pendant les rencontres des adolecteurs, les plus jeunes des familles, ceux qui ne sont pas encore ados, ont pu profiter d’un groupe de lecture à leur niveau (9-12 ans ou 4-8 ans)  Nouveaux de cette année, ces deux groupes ont été aussi appréciés.  J’ai déjà parlé de la sélection des plus jeunes dans un autre billet. La sélection des moyens, nommés Mollolecteurs, était celle-ci:

Celui qui a remporté notre prix maison Mollolecteurs est (roulements de tambour): La curieuse histoire d’un chat moribond. Je vous en conseille grandement la lecture, pour vous et pour vos enfants de 8 ans et plus. C’est facile à lire, hilarant et ça se poursuit avec un second tome.  Tout est réuni pour une super lecture!

Notre aventure se poursuit en 2019-2020, avec une toute nouvelle sélection adolecteurs, de nouvelles rencontres à la bibliothèque et les deux groupes plus jeunes de lecteurs en herbe.  Vous voulez vous joindre à nous?  C’est une rencontre par mois de septembre à avril (sauf décembre).  Faites-moi signe!

Mon fils, ce spécialiste

Vous arrive-t-il parfois de penser que vous avez failli face à votre enfant?

Elliot m’avait demandé, l’an dernier, de lui apprendre à lire. Nous avions commencé Enquête au village des sons. C’était assez ardu, donc nous n’en faisions pas trop souvent pour ne pas l’écoeurer, il avait 4 ans après tout. Avec le temps, nous sommes tout de même passés au livre deux avec un peu plus de facilité. Mais depuis le  milieu de l’hiver, complètement dépassée par tous les taxis familiaux à faire et les activités à préparer, j’avais délaissé le cahier.

Apprendre à lire à un enfant demande du temps. Ça demande de s’asseoir à ses côtés et d’être patient. Il est plus facile alors, lorsque nous sommes débordés, de donner du travail autonome aux plus vieux et de laisser jouer les plus jeunes. Et les jours ont passé, les semaines, puis les mois…

Mais lui n’avait pas oublié qu’il voulait apprendre à lire, et il s’est mis à essayer de lire plein de choses.  À écrire, aussi, de nombreux mots, titres, onomatopées, sur ses dessins. En observant le mot FIN écrit à la fin des films, il s’est mis à l’écrire à la fin de ses histoires. Il a réclamé qu’on lui épelle des mots, fréquemment.

Nous sommes revenus au cahier la semaine dernière. Il avait fait un bon de géant. Oui, sans avoir touché à ce cahier pendant des mois, son cerveau a mûri, a fait des liens. Et maintenant, il est meilleur, nettement meilleur. Par lui-même. Par sa détermination.  Il ne lit pas encore vraiment. Il lui manque de nombreux sons. Mais la mécanique est là. Il l’a saisie. Je crois que nous sommes sur la bonne voie. Non, IL est sur la bonne voie, car moi je l’ai un peu laissé tomber. Je m’en veux de ne pas avoir nourri plus son désir de lire.

Il a tellement hâte de dévorer les livres comme ses frères et soeur plus vieux. Il «lit» déjà beaucoup, de façon très attentive. J’ai hâte de le voir redécouvrir toutes ses lectures en les lisant vraiment cette fois-ci.

Je me sens coupable de l’avoir abandonné. Moi qui ai toujours voulu une grosse famille, je trouve difficile finalement de donner sa juste part d’attention à chacun. Les roulements de la maison et de l’école maison sont tellement prenants… Il ne gardera pas de séquelles de cet «abandon», je le sais. Il se développera très bien et sa lecture aussi. Mais quand même…

Elliot est un spécialiste des mots. Au baseball de son frère l’autre soir, il a commencé un jeu. Il s’est installé à 40 pieds de moi, il voulait écrire un mot. Il est venu me voir en courant. «Maman, tu vas me dire les lettres d’un mot et je vais les écrire dans le sable là-bas.» «D’accord» (on ne peut pas être contre ça, n’est-ce pas? 😉 ) Il se mit à réfléchir à son mot. Je m’attendais à un mot d’un garçon de 5 ans: maison, chien, ou même baseball aurait été thématique. Non, il a voulu écrire SPÉCIALISTE. Allez donc savoir pourquoi, il ne le savait pas lui-même, mais c’était le mot qu’l voulait écrire. (D’ailleurs Elliot utilise souvent des mots complexes, mais toujours dans les bons contextes.) Je lui ai donc épelé le mot, et à chaque lettre, il partait à courir, écrivait la lettre et revenait me voir pour la suivante. Après avoir terminé son mot, il a ajouté Elliot au-dessus (il faisait trop noir pour la photo).

Il était Elliot, le spécialiste. ❤