L’alphabet en chantant

La comptine de l’alphabet s’apprend souvent dès 2-3 ans. Déjà les enfants la récitent en chantant accompagnant les grands. Les parents sont fiers de clamer que leur rejeton connait son alphabet bien avant la maternelle. Mais, comme pour l’appréciation des quantités avec les chiffres, la reconnaissance des lettres et de leur son en lecture dépasse largement la simple comptine.  Il suffit de les entendre défiler L-M-N-O-P pour comprendre que pour eux ce ne sont pas encore des lettres distinctes pouvant prendre place dans des mots.

Elliot est en apprentissage de la lecture présentement. À cinq ans, il fait Enquête au village des sons avec plaisir et intérêt, et surtout à sa demande. Il connaissait visuellement ses lettres, mais n’avait pas fait encore de lien entre la comptine et ces lettres apprises. Puis il est tombé sur ce train de wagons-lettres en bois. Et il s’est mis à les placer en ordre alphabétique, chantant et rechantant la chanson pour continuer le train. Pendant un bon 20 minutes, super concentré, il a mis les lettres sur la corde.

 

Il a oublié le L. Il a suffi que je lui dise qu’il avait une petite erreur pour qu’il observe, réfléchisse, chante de nouveau et trouve rapidement cette lettre oubliée.

Je crois qu’il vient de franchir un pas de plus sur le chemin de l’apprentissage de la lecture.

Mais ce n’est pas tout. Ses leçons d’Enquête au village des sons aussi ont porté fruit. Il m’a demandé pourquoi un sssssinge (insistant sur le son du «S») figurait sur le wagon du «M». Par lui-même, il venait de saisir comment reconnaître le son en début de mot. Tout cela a pris son sens lorsque je lui ai affirmé que le jeu était en anglais et que… il m’a coupé la parole pour dire «M» pour Monkey!

Être aux premières loges de ces découvertes est une richesse de l’école maison. Chaque fois que l’oeil brille d’une étoile supplémentaire, je me réjouis d’y assister.

Story of a Donut Day

Le groupe des plus jeunes en anglais travaillent la série de livres If You Give a Mouse a Cookie, de Laura Numeroff.  Le livre travaillé à la rencontre de janvier est If You Give a Dog a Donut. Simultanément, les plus vieux, dans leur cahier Juggling With Words (de Grand Duc), en étaient au texte sur Tim Horton (le joueur de hockey qui, comme vous le savez sûrement, a fondé la chaîne de restauration de beignes Tim Hortons). Beau prétexte pour s’amuser sur ce thème sucré.

Après la lecture de l’album aux deux groupes les plus jeunes, le groupe des moyens a joué avec des cartes sur les mots-composés. Il fallait réunir 2 mots sur des moitiés de beignes pour créer un mot composé illustré sur une tasse à café. Ils ont aussi dû classer les mots de vocabulaire relatifs au thème du beigne selon s’ils étaient des noms, des verbes ou des adjectifs. (disponible sur TPT ici)

Les petits, pour leur part, ont pratiqué leurs nombres jusqu’à 20 (en anglais bien sûr) avec des beignes découpés d’une feuille de papier et des beignes numérotés jusqu’à 20. Ils pigeaient un beigne numéroté et devaient mettre dans l’assiette le nombre de beignes de papier en comptant un à la fois. Ensuite ils ont joué à un jeu de table, avec des pions en beigne fait d’une perle de bois sciée en deux avec un «glaçage» de colle scintillante et un dé. Lorsqu’ils arrivaient sur une case, pour y rester ils devaient nommer un des éléments de l’histoire sur le carton des flash cards. (disponible sur TPT ici et le plateau de jeu en fouillant sur Google avec le titre du livre)

Ils ont aussi fait un cerf-volant en papier bouchonné, car dans l’histoire le chien fabrique un cerf-volant. Ici ce fut plus le prétexte de faire un brico que de construire un vrai cerf-volant, par manque de temps.

Comme collation, les enfants ont pu manger des graines de beigne.  Après avoir planté 3 graines de beigne dans une cuillère à thé de sucre à glacer et une goutte d’eau, ils pouvaient manger le reste de leur graines de beigne.  La compagnie des graines de beignes nous avait aussi envoyé un gros contenant de graines non fertiles, Les enfants ont donc rempli leur pot de graines à quelques reprises. Les instructions de plantage ont été lues par moi et suivies à la lettre par eux. Pas question de manquer notre coup, la collation de notre prochaine rencontre en dépendait.

 

Comme devoir, petits et moyens devaient décrire un beigne qu’ils aimeraient manger s’ils étaient assis chez Tim Hortons. Les plus jeunes avec trois ou quatre adjectifs et les moyens avec 3-4 phrases. Lors de notre rencontre du début février, les beignes avaient commencé leur processus de développement en matinée et l’ont terminé en après-midi, pour nous permettre de déguster une superbe collation. Il me manque la photo du plateau garni… Les jeunes lisaient leur description à haute voix et prenaient le beigne décrit sur le plateau.

En cette deuxième rencontre, les deux ados du groupe des grands avaient préparé des petits jeux pour amuser les enfants sur le thème des beignes.

Tic Tac Toe Timbits (chaque enfant jouait une partie de Tic Tac Toe avec 4 jetons et 1 timbit)

La tour de verres (avec un beigne de carton, faire tomber le plus de verres possible)

L’ordre de grandeur (réussir à déplacer les beignes, empilés en désordre sur une tige, d’une tige à l’autre pour qu’ils finissent empilés du plus grand au plus petit sur une même tige)

Course à obstacles (slalom entre les cônes et petit saut et sauts sur un pied avec un beigne de carton sur le nez)

Jeu de l’âne (mettre un beigne le plus proche de la bouche du visage possible les yeux bandés)

Attrape-beignes (essayer d’attraper un beigne aux patates suspendu avec la bouche, sans l’aide des mains)

Difficile de ne pas avoir de plaisir dans ce contexte, mais ce fut réellement réussi.