Anglais: un 2e enfant passe le test!

Il a passé son test d’anglais aux adultes, le Prior Learning Examination. C’est le même test que ma fille avait passé il y a deux ans. Un test qui sert de classement et de sanction en même temps. S’il est réussi, TOUS les crédits de sec 4 et 5 sont acquis pour l’anglais.

Mon fils a donc réussi ce matin, son secondaire 5 en anglais est dans la poche! S’il voulait aller chercher de nombreux crédits supplémentaires, il pourrait choisir anglais enrichi comme ma fille. Mais lui désire faire un DEP et donc tous les crédits optionnels seront acquis par son DEP.

L’enseignante d’anglais a dit que le test changeait en janvier. J’espère que ce ne sera pas de trop gros changements car j’aimerais bien que mes autres enfants puissent obtenir leurs crédits de cette façon aussi. Je suis heureuse de voir que notre apprentissage de l’anglais à la maison donne des fruits.

Aucun cours d’anglais nécessaire à l’école. Juste un seul test et c’est réglé. Maintenant si le gouvernement pouvait permettre aux enfants de moins de 16 ans d’obtenir des permissions spéciales de passation des examens aux adultes, là la vie serait parfaite !

Atelier Et si j’étais…

Et si j'étais... Un des ateliers d’écriture que j’ai donné cet automne portait sur l’album jeunesse Et si j’étais… (d’un collectif d’auteurs). Livre poétique, les pages abordent toutes un thème différent à travers la formule Et si j’étais… Les textes utilisent des mots riches, doux, féériques. Les illustrations sont fabuleuses. On pourrait être porté à croire que c’est un livre plutôt féminin, le personnage récurrent étant une jeune fille et certains thèmes tombent dans le rose et le bonbon. Mais il y a autant de pages pour attirer les garçons lorsqu’on prend la peine de le lire en entier: écureuil, ville, petit bateau…

Exemples de pages:  

Nous avons commencé l’atelier par une lecture commune où chaque enfant a lu une page à haute voix. Nous  montrions l’illustration avant la lecture et après la lecture de la page. La première fois, on attirait l’attention par le dessin, la deuxième fois on pouvait mieux s’approprier l’image avec les éléments du texte entendu.

L’étape de travail suivante, les enfants ont mimé les mots-titres chacun leur tour afin de les faire découvrir aux autres. Le mot deviné, on accrochait l’image au mur.  Une fois toutes les images accrochées, les enfants en équipe pigeaient des mots tirés des textes (3 mots ou expressions par page, sauf MOI-MÊME qui en a deux) et discutaient de la page où ils se souvenaient avoir entendu ce mot. Au besoin, ils pouvaient consulter le livre qui était à leur disposition.  Voici le document image-mots avec toutes des images à colorier disponibles gratuitement sur internet et la banque de mots.  J’ai choisi les mots les plus représentatifs des pages. Un bon exercice de cartes mentales à la base de la situation d’écriture qui suivra.

Pour cette situation d’écriture, les enfants devaient écrire un titre: Et si j’étais… (quelque chose). Puis, toujours en équipe, ils devaient trouver des mots pour se construire une banque de mots en lien avec leur thème. Pourquoi en équipe? Parce que je voulais de l’entraide pour trouver des mots riches, des verbes variés. Alors ils ont donc travaillé ensemble sur la banque de mots de chacun.  Ensuite venait l’écriture du brouillon, la correction et la version finale avec dessin.

Voici un exemple de texte, enfant de 10 ans en 5e année.

J’ai donné à chaque enfant une petite case MOI-MÊME où ils devaient écrire Unique, Fantastique et deux autres adjectifs personnels les caractérisant.

J’en ai profité aussi pour travailler le conditionnel présent. Choisir quatre pages dont on retirait les verbes au conditionnel. Trouver l’infinitif de ces verbes. Observer les régularités (verbes en er, verbes en ir, verbes irréguliers…). Et finalement choisir quatre verbes (un de chacune des pages), en essayant de varier les verbes modèles, et en écrire les déclinaisons à toutes les personnes (je, tu, il, nous, vous, ils)

En réunissant toutes les productions écrites des enfants, nous avons pu créer notre propre livre Et si j’étais…

 

(J’ai manqué de temps pour prolonger l’activité. Je souhaitais en faire une activité d’éthique et culture religieuse sur la connaissance de soi et de l’autre. Je voulais que les enfants choisissent une des quatre pages possibles: Et si tu étais un métier, Et si tu étais un oiseau, Et si tu étais un objet, Et si tu étais un livre. Et qu’ils écrivent sur la page des autres ce qu’ils pensent que cette personne serait si elle était un oiseau, un métier, un livre ou un objet. Donc Pierre choisit la feuille Et si tu étais un oiseau. Les autres enfants viennent écrire sur la feuille de Pierre. «Pierre tu serais un aigle car tu as un bon sens de l’observation.» «Pierre tu serais un colibri car tu travailles très fort tout le temps.», etc. Oui rester dans le positif serait un impératif.)

 

 

Comment fêter sa fin de secondaire en ÉAD

(ÉAD : École à domicile)

Ma grande est rendue au cégep. Elle va bien à l’école, réussit et trouve sa voie tranquillement.

Elle a fait toute sa scolarité, avant cégep, à la maison. Elle n’a mis le pied à l’école aux adultes que pour les examens. Qu’elle a d’ailleurs bien réussis.

Lorsqu’elle était à la maison, pendant son secondaire, elle a hésité un peu en 2e et 3e secondaire , à savoir si elle retournerait à l’école pour finir son diplôme. Elle s’est sérieusement posé la question. Pourquoi? Parce qu’elle voulait un bal des finissants.

Ses études à la maison, ses activités en groupe de soutien, ses sorties éducatives, ses temps libres abondants, tout ça la ravissait de l’école à la maison. Mais manquer l’étape cruciale du passage à l’âge adulte par le bal des finissants, ça la chicotait.

Ma fille est une artiste. Elle s’habille à sa façon, pense à sa façon et agit à sa façon.  Je la voyais mal suivre les conventions tellement collet-monté de la robe à flafla, la limo, l’avant et l’après-bal…

Je lui ai proposé de trouver une façon bien à elle de fêter sa fin de secondaire. Elle a aimé l’idée. Finalement, c’est moi qui ai trouvé l’idée qui deviendra son choix: aller coucher à l’hôtel du Château Frontenac à Québec. Se récompenser en vivant le grand luxe pour une nuit.

Elle aurait souhaité, au départ, y aller avec des amis d’école maison qui vivaient la même fin qu’elle, mais ce sont ses cousines qui l’ont accompagnée, dont une qui était en fin de secondaire aussi. Cela l’a comblée de joie. Elles ont eu bien du plaisir, à ce qu’il paraît. J’aurais aimé être un petit oiseau pour voir ça.  Après 18 ans passés auprès d’elle tous les jours de sa vie, ne pas prendre part à cette petite fête était un peu difficile. Mais nous lui avons fait un souper de félicitations. Et avons regardé ses photos tout en écoutant ses commentaires divertissants sur cette fin d’aventure bien particulière.

Nous avons payé la chambre d’hôtel (probablement l’équivalent de ce que nous aurait coûté un bal des finissants standard), et elle s’est payé le reste du trip.

Je crois qu’il est important de répondre à certains besoins, même en école maison. Ma fille ressentait le besoin de souligner ce passage, nous l’avons fait.  Il y a plusieurs façons de la faire, au moins autant qu’il y a d’aventures d’école maison.  Nous avons trouvé notre formule, et Lucie-Maud en gardera un souvenir impérissable, tout comme d’autres autour d’elle sont retournés à l’école et garderont un souvenir de leur bal standard. Elle aura ainsi bouclé la boucle de l’école maison.  Petits pincements au coeur pour maman, mais pincements remplis de fierté.

Des parents chanceux

J’ai rencontré une femme un jour. Dans un bureau, sous supervision de la DPJ. Et elle t’a donnée à moi. Elle t’a mise dans mes bras en disant: «Va voir ta mère». C’était le plus beau cadeau jamais reçu. (LM)

J’ai reçu un garçon un jour et le combat pour te garder dura près de 3 ans. Finalement, tu as été bien protégé . Tu étais un cadeau inestimable. (YS)

J’ai eu la chance d’allaiter un bébé adopté, car la travailleuse sociale avait confiance en nous et t’a donné à nous en cadeau de l’adoption régulière, sans même qu’on y soit inscrits. Un véritable cadeau inattendu. (MA)

J’ai porté une fille à terme après avoir fait tellement de fausses-couches. Tu étais un miracle dans notre tourmente. Un cadeau si important pour notre famille. (LO)

J’ai pleuré un oeuf clair, alors que ton coeur battait bien fort en moi. Tu étais le bébé de la dernière chance. Nous avons eu peur de l’avoir ratée. Tu as été dorloté comme un dernier cadeau. (EN)

J’ai bercé une petite crevette, dedans comme dehors. Il y a maintenant un an que tu es bien là, incroyablement belle, espiègle et pleine de caractère. Tout un cadeau-surprise! (JA)

 

Il faut parfois s’arrêter, dans le tourbillon de la vie, et contempler la chance que l’on a d’être des parents.  Chacun de ces enfants fait de moi une meilleure personne, jour après jour.  Sans eux, et sans mon magnifique compagnon-parent, ma vie serait vide de sens. Je suis comblée de cadeaux.

 

 

 

L’Halloween au musée

Une invitation à visiter l’exposition Les reines d’Égypte au musée Pointe-à-Callière, hors des heures d’ouverture et avec le thème de l’Halloween en toile de fond. Des capsules animées par des guides juste pour nous (les membres du musée).  La possibilité de poser toutes les questions souhaitées. Ça ne se refuse pas.

Nous nous sommes donc rendus, le 18 octobre dernier à 18h00, avec nos masques et coiffures, et avons eu droit à des bonbons d’Halloween et un verre de vin (refusé, je vous rassure).  Notre famille a fermé la place, dépassant de près d’une demie-heure le temps prévu pour cette visite.

L’exposition, bien que très intéressante, ne nous a rien appris de nouveau. Je crois que nous explorons les sujets bien en profondeur à la maison. Mais de revoir tout ça nous rafraîchit la mémoire, et nous permet de nous émerveiller encore et toujours devant ces découvertes incroyables.

Ce fut une double chance cette visite, car cette année nous n’avons pas pu passer l’Halloween avec les enfants. Lili était tellement fiévreuse.  Les enfants ont relevé que c’était la 2e fois que Lili nous empêchait de passer l’Halloween. L’année de sa naissance, j’avais eu de fausses contractions toute la soirée du vendredi 31 octobre (elle est née, provoquée, le lundi 3 novembre). Nous avions alors fait une pinata et avions eu bien du plaisir. Cette année, nous avons joué à des jeux de société à thème de fantôme et écouté The Witches (du roman de Roald Dahl Sacrées sorcières, lu au préalable par les enfants). une soirée tranquille, en famille, au sec et au chaud.