Topinambour au jardin

Par désir de faire de la cuisine un métier, Yann a préparé un petit jardin encore cette année. Nous trouvons que c’est une bonne façon de découvrir les aliments d’une autre façon, d’avoir la fierté de réaliser quelque chose qui profite à toute la famille, et de développer un sens des responsabilités.

Il manque de maturité pour prendre charge totale d’une telle tâche, mais cette année a vu se développer un jeune mieux préparé et un peu plus motivé. Il est juste dommage qu’il n’arrive pas à développer une passion de quoi que ce soit. Le jardin fut encore cette fois-ci considéré comme une tâche et non un loisir.  Cependant il a pris la peine de consulter nos livres de jardinage ou des sites internet au besoin.  Nous avons remarqué qu’il avait souvent besoin de soutien à la compréhension de ce qu’il lisait et,mais il faisait tout de même l’effort de chercher l’information, et de la trouver la plupart du temps.

À cette date, le jardin est terminé, et il a transformé une partie des aliments restants pour la conservation. Ketchup de tomates vertes, compote de pommes, pesto de basilic, herbes séchées…

Ce matin c’était la cueillette des topinambours, une belle récolte.  Il va en replanter quelques uns pour l’an prochain.

Jessie a découvert ce tubercule cru et a semblé l’apprécier. Nous en mangerons pour souper ce soir avec un bon poulet de notre fermette. Fierté et bonheur!

 

 

 

Septembre

Septembre est passé comme un coup de vent. C’est qu’il y a maintenant de l’action en bonne quantité en septembre. Ils sont rendus trois fêtés à se partager le mois de septembre chez mes enfants. Évidemment la rentrée scolaire exige toujours un peu d’adaptations. Le congrès de l’Association québécoise de l’éducation à domicile avait lieu les 22-23 septembre cette année. La nouvelle loi pour l’éducation à domicile demande la production de papiers officialisant notre année scolaire. Un nouveau local pour des activités en groupe de soutien a ouvert ses portes, et j’y propose quelques animations. Et la cerise sur le sundae: Yann a commencé l’école aux adultes, sur place, un avant-midi par semaine.

Eh oui, un deuxième avec un pas hors de l’école maison.

Il a des difficultés d’apprentissage importantes qui ont comme résultat qu’il est à différents niveaux selon les matières. On travaillait très fort vers l’obtention de son diplôme d’études secondaires, mais je doutais un peu qu’il puisse y arriver. Nous avons eu une première discussion il y a plus d’un an. Je voulais qu’il sache que même s’il n’obtenait pas son DES, des avenues s’offraient à lui pour qu’il devienne «quelque chose» et non «juste un drop-out».

On a fouillé ensemble et il avait,, à ce moment-là, découvert les cours de cuisine en DEP (secondaire professionnel). Plusieurs cours lui tentent. Il aimerait toucher à tout pour devenir un outil indispensable dans une cuisine un jour. Il a vu que pour boucherie, il avait besoin de Maths, Français et Anglais de 3e sec. Et pour les autres choix comme pâtisserie, cuisine générale, boulangerie, etc, il devait réussir ces trois matières de base mais de 4e secondaire. Ces objectifs bien plus réalistes et près de lui en échéance étaient plus motivants.

Une autre discussion s’imposait pour établir un plan de match. Nous avons décidé qu’en français, il était prêt à faire sa 4e secondaire. À ce moment-là, il y a 6 mois environ, il voulait continuer à la maison mais en passant les examens aux adultes comme sa soeur. Moi je voulais qu’il le fasse avec un enseignant attitré pour constater ses besoins de soutien pour les évaluations (ordi, correcteur, tiers-temps de plus…). Finalement, après notre rencontre avec le centre d’éducation aux adultes, nous avons convenu qu’il irait en classe 3 heures par semaine, le vendredi matin, pour travailler son français avec soutien de l’enseignant et d’une orthopédagogue. Oui aux adultes, les services sont disponibles! Ainsi ses besoins sont constatés et l’aide est présente. Il est même possible qu’il puisse obtenir un ordinateur, avec  suite Office et correcteur, fourni par le gouvernement pour la suite de ses études. On croise les doigts.

Petit velours: ils ont trouvé que Yann se débrouillait pas mal bien pour corriger ses textes avec l’aide du correcteur de Word. Lorsque Word souligne l’erreur, il est apte à se poser les bonnes questions et à trouver les réponses avec les règles de grammaire apprises. Il arrive donc à produire un texte avec peu de fautes, faisant en sorte qu’il n’aurait pas droit à Antidote en évaluation parce qu’il est trop bon. Ces mots sont toujours aussi doux à mes oreilles. Au moins, on ne travaille pas pour rien depuis toutes ces années.

En anglais, il passera sous peu le test de classement qui sanctionne les études: le Prior Learning Examination. Lucie l’a passé et a ainsi obtenu, grâce à sa note, toutes les unités d’anglais de 4e ET de 5e secondaire d’un coup sans faire aucun cours. J’ai hâte de voir où se situe Yann dans tout ça, car il a de la misère en français, l’Anglais n’y échappe pas non plus. Mais j’ai bon espoir qu’il réussisse au moins à obtenir ses unités de 4e secondaire. Il ne nous reste qu’à prendre rendez-vous, ils ont déjà reçu les tests.

Ce sont les maths qui clochent le plus. Il commence cette année ses maths de 2e secondaire. Et je l’ai passé en 2e parce qu’il avait déjà fait deux fois sa 1re secondaire. C’est toujours aussi difficile. Mais il avance tranquillement. Je suis triste pour lui que cette matière le ralentisse ainsi à aller vers le DEP. C’est un objectif bien réaliste tout de même. Nous avons changé de programme de maths, de Point de mire, nous sommes passés à Sommets, de Chenelière. Jusqu’à maintenant, ça avance mieux. Ça ne coule pas.

Nous avons appris que le diplôme professionnel qu’il fera comptera pour TOUTES ses autres unités du diplôme d’étude secondaire. Donc avec maths, français, anglais et son DEP, il pourra obtenir l’équivalent de son DES. Ce fut une bien belle nouvelle motivante.

Le seul hic à ce beau tableau 2018-2019? Je quitte le vendredi matin avec la gang au complet. Je vais reconduire Lucie-Maud au cégep pour son cours de 8h00, puis direction diamétralement opposée, je vais reconduire Yann-Salomon  au centre aux adultes pour 8h30 (en repassant devant chez nous). Puis je repars en direction du cégep car le cours de Lucie finit à 9h50 et enfin je retourne chercher Yann, son cours se termine à 11h45. À travers ces taxis, j’ai à peine une heure, soit à la bibliothèque municipale ou à la maison.  Mon vendredi matin est un réel cauchemar.  Surtout que j’ai mes animations à la maison les vendredis après-midis. Et les autres enfants passent la matinée en voiture…  Souhaitons un horaire de cégep plus adéquat à la session d’hiver.

J’aurai bientôt mené un autre enfant au bout de l’école maison. Quel sentiment de fierté mitigé!

 

Les murales de Sherbrooke

Nous avons accompagné mon mari lors d’une de ses sorties pour son travail. Ce n’était pas une semaine à Chicago ou au Nouveau-Brunswick, mais c’était une journée à Sherbrooke. Nous avions tout préparé pour une belle visite du

Musée de la nature et des sciences. Une visite gratuite en plus puisque nous avons nos cartes de membres du Musée des sciences de Montréal. Mais le matin-même… je réalise que le musée est fermé le lundi.  Qu’allions-nous faire de notre journée à Sherbrooke?

En cherchant un peu sur le net, je suis tombée sur une visite des murales de Sherbrooke. À pied, pour une distance bien raisonnable de 3,5 km, nous avons pu voir 10 des 16 murales du trajet. Nous avons été voir les autres murales en auto après la marche.

Il faut stationner au bureau d’information touristique au coin de King ouest et Richmond. À l’intérieur, ils nous donnent un permis de stationnement temporaire et une carte du chemin à suivre pour voir les murales. Nous avons réussi à faire le tour en moins de 2 heures en prenant bien notre temps, en faisant deux pauses. Nous avions de petites jambes de 5 ans avec nous. Il fallait les ménager…

La préférée d’Elliot: la caserne de pompiers

Mais la robe de cette dame est en plastique????

 

Ma préférée, celle qui nous montre tout un beau chemin à emprunter l’autre côté du mur.

Élections

Non, je ne vous parlerai pas des résultats de vos élections de lundi. Je vais vous parler des élections des jeunes qui avaient à se prononcer sur une question cruciale: Pourquoi penses-tu qu’il est important de voter?

Une initiative très intéressante et certainement pas désintéressée. Amenons les jeunes aux urnes, montrons-leur comment on fait et pourquoi on le fait. Expliquons-leur que c’est un devoir de voter car nous avons ici, au Canada, au Québec, cette chance de pouvoir voter en sécurité, de pouvoir choisir qui nous gouvernera pour 4 ans.

Les enfants de 3 à 18 ans pouvaient se prononcer sur la question. Ils devaient aller derrière un isoloir, cocher une case sur un bulletin de vote, déposer leur bulletin plié dans l’urne. Exactement le même processus que papa et maman.

Pour faire ce geste si important, ils recevaient un collant d’électeur en herbe et ensuite pour avoir inscrit leur vote, ils recevaient un tattoo « J’ai voté ».

Voici les résultats des votes des enfants dans ma circonscription. Résultat bien plus intéressant à discuter que le résultat des adultes…

À la prochaine élection, amenez vos enfants voter avec vous. Initiez-les à leur devoir de citoyen. C’est essentiel.

Ce faisant, vous ne pourrez pas vous soustraire à VOTRE devoir…