Évolution du gâteau à la douche

UN AN!!!!!! Ça se fête pour la dernière fois dans notre famille.

Petite crevette, toujours aussi petite et toujours aussi crevette.

Petite crevette a eu son premier anniversaire. Elle a soufflé sa première bougie. Et elle a su profité pleinement de son gâteau, comme aucun autre enfant ne l’avait fait auparavant.

Voici l’évolution de cette rencontre gâteau-crevette en séquence images. Point culminant: la douche et le décapant. 🙂

         

P.S. Si vous vous inquiétez pour sa santé, de manger un si gros morceau, sachez qu’une bonne part a visité le plancher (et plus tard l’estomac du chien, bien oui malgré le chocolat…) et une autre bonne part a fini dans le compost dans un état d’effouairage avancé. Mais la bedaine était bien ronde malgré tout. Elle sait quoi faire avec un gâteau, croyez-moi!

P.S.2. Aucun effet spécial ajouté. Aucun maquillage imitant le chocolat. Même pas de photoshop!

Nouveaux pensionnaires

Une enseignante a gentiment voulu partager ses animaux de compagnie de classe, qui se reproduisent beaucoup, avec plusieurs collègues. J’ai donc pu hériter d’une dizaine de bébés phasmes. Nous les avons logés dans un vivarium avec des branches, de la mousse de sphaigne comme litière et des feuilles de chênes comme nourriture.

C’est un insecte qui ne pique pas, ne vole pas, ne saute pas, ne mord pas. Tout ce qu’il y a de plus pacifique. Seul besoin quotidien, deux-trois push-push d’eau matin et soir. Même moi je suis capable d’y penser, mais sinon un enfant peut très bien le faire.

      Nous ne les avons pas encore manipulés, car ils étaient petits et fragiles. Mais je sais que ça s’en vient car deux-trois sont rendus assez gros. Ils vivent 10 mois.

Dans les premiers projets d’écriture de l’année: une recherche sur le phasme. C’est un insecte épatant tout en étant vraiment pas de problème.  Bon son quotidien n’est pas enlevant. Le vivarium est plutôt calme. Mais nous pourrons discuter de plusieurs aspects particuliers de cet insecte dans un lapbook ou autre document de référence.

Je viendrai vous montrer le fruit de la recherche des enfants.

Et je pourrai certainement partager à mon tour lorsque l’envahissement par les bébés commencera hihi!

Coming-out!

Aujourd’hui, lundi le 3 septembre 2018, j’ai inscrit mes enfants au ministère pour légaliser notre aventure d’école maison. En toute connaissance de cause, j’ai attendu 2 jours passés la date limite… Mon petit côté «rebelle».

Une nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er juillet, rendant maintenant l’inscription obligatoire au ministère. J’ai longuement soupiré face à ce détail de la nouvelle loi. J’étais si bien dans mon anonymat. Pas que je pouvais laisser les enfants négligemment flâner sans rien faire de leur journée, pas que je les enfermais dans une légendaire garde-robe, pas non plus que j’avais peur qu’ils ne soient pas aptes à faire face. Non tout simplement pour avoir la sainte paix.

J’ai tellement vu des amies rassembler des tonnes de travaux, mettre des tonnes d’heures, suer des tonnes de stress, pour monter un portfolio qui plairait si possible aux «autorités compétentes» à le vérifier. Des amies qui avaient entièrement confiance en leur projet d’école maison mais qui devaient rendre des comptes à des commissions scolaires (CS) hautement réfractaires à cette réalité. J’ai vu de l’intimidation de la part des CS, j’ai vu la DPJ aller sonner chez ces familles, j’ai vu trop de choses désagréables en près de 17 ans d’école maison.  Moi, mon fils (aujourd’hui adulte) ils ne le voulaient pas à l’école. Alors ils m’ont toujours laissée tranquille, de peur que je le mette entre leurs pattes. Je n’ai par la suite, jamais inscrit les autres. Et nous étions bien.

Des 6 enfants restants à la maison, ma grande est rendue au cégep, en n’ayant jamais mis les pieds à l’école. Je viens d’inscrire mon deuxième à l’école aux adultes. Il a passé l’âge de la fréquentation scolaire. J’ai donc dû inscrire mon 14 ans et ma 9 ans au ministère. Mon préscolaire et mon bébé n’ont pas à être suivis encore pour un bon bout.

Je n’ai aucune inquiétude pour leur rendement. Ils sont doués, capables, réveillés, débrouillards. Je viens seulement d’ajouter une pile de paperasse sur MES épaules. Une pile de paperasse nécessaire pour le gouvernement afin de voir que je leur enseigne un minimum de bon sens, que mes enfants ne le poursuivront pas à l’âge adulte pour négligence, que la religion, si elle prend part à notre vie, n’est pas trop envahissante pour tasser tout le reste. Oui parce que c’est pour ça que le gouvernement a adopté une nouvelle loi: pour encadrer les écoles religieuses illégales. Et il ramasse par la bande les familles d’école maison innocentes, qui pour la très grande majorité, font ça ben comme il faut depuis toujours, mais qui devront dorénavant montrer des preuves de ce comme il faut.

Nous avons eu la chance, il est vrai, de négocier avec un ministre de l’éducation avant-gardiste qui a su pas mal écouter. Nous, je dis nous, mais en fait c’est l’AQED (l’Association Québécoise pour l’Éducation à Domicile) qui nous a superbement représentées, nous les familles d’apprentissage en famille. En étant présente partout, tout le temps, pendant l’écriture de cette loi et des règlements qui ont suivi, l’AQED a réussi à faire en sorte que la nouvelle loi soit assez ouverte quant aux résultats à obtenir avec nos enfants et à la façon d’obtenir ces résultats. Mais malheureusement, cela ne se fait qu’avec la production par le parent d’une pile de paperasse inutile, puisque nous nous savons très bien si nos enfants avancent selon une progression suffisante ou pas.

Car il est évident, oui évident, que notre souhait le plus cher, cher gouvernement, est que nos enfants deviennent de bons citoyens payeurs de taxes.  Oui nous souhaitons qu’ils trouvent leur voie et fassent leur vie, soient heureux, et paient leurs impôts. C’est pour leur donner la meilleure des chances de réussir cela que nous choisissons de sacrifier un salaire et donner notre temps totalement, sans demander rien en retour. Alors vous pensez vraiment qu’on les négligerait?

Mes enfants ne verront pas une graine de différence avec avant. Leurs cahiers, leurs projets, leurs sorties, leurs temps libres, leurs passions, leurs amis, leurs mondes resteront les mêmes, totalement. C’est le mien qui change, qui s’alourdit d’un projet d’apprentissage, de deux bilans, d’un portfolio, d’une rencontre, d’un état de la situation, et tout ça annuellement pour prouver quelque chose que nous savons déjà.

Mais malgré tout ça, ce soir, j’ai poussé le bouton SOUMETTRE sur le formulaire du ministère. J’ai envoyé l’Avis obligatoire d’inscription. Nous ne sommes plus anonymes. Je viens d’être promue secrétaire du gouvernement.