Nous sommes arrivés au bout de l’année scolaire officielle.

Nous avons tellement de retard sur ma planification que je ne sais plus où donner de la tête.

En même temps, notre année fut très riche.

Riche en émotions fortes : un bébé qui arrive, un papa qui part, l’achat d’un nouveau camion (oui payer les ‘tempéraments’ à chaque deux semaines est une émotion forte), une grande entrée au cégep…

Riche en apprentissages aussi : de nombreuses activités-projets avec le groupe de soutien (club de lecture, anglais, club de science, expo-projets, fête de fin d’année et autres activités variées), des sorties enrichissantes pour l’âme et le cerveau (OSM, théâtre, …), des contacts avec des familles magnifiques avec plein d’amis pour les enfants…

Riche en découvertes de matériel : des nouveaux livres, des nouveaux livres, des nouveaux livres, ah et aussi des nouveaux livres, des nouveaux cahiers, des nouveaux jeux de société, de nouveaux jouets, sans oublier des nouveaux livres, …, ai-je mentionné des nouveaux livres? (est-ce que j’exagère sur les livres? bien sûr!)

Mais mes deux garçons ont stagné en mathématiques, perdant chacun une bonne demie-année sur leur progression. il aurait fallu que je travaille assise à côté d’eux pour qu’ils avancent. Malheureusement j’étais assise dans l’autre pièce à allaiter. Je n’ai jamais vu autant de niaisage en plus de 16 ans d’école maison. Comme s’ils ne réalisaient pas qu’à 14 et 16 ans, leurs travaux scolaires ils les font pour eux et non pour moi. Pour leur avenir, qui se rapproche un peu plus chaque jour. Ils ont devant eux, comme proche avenir, des maths en été, niaisage oblige. «Allez du nerf!»

Ce fut une dure année scolaire. Comme elle tire à sa fin, je dresse un bilan plutôt sombre. Mais la tête pleine de projets, les plaies en voie de guérison, la crevette qui vieillit, la prochaine sera meilleure (pas ben ben difficile…).

En septembre, ce sera: mon 17 ans en trouble d’apprentissage qui vise un DEP et il doit donc avoir ses cours de maths, français et anglais de 3e secondaire complétés pour y accéder; mon 14 ans en trouble de comportement qui vise pour l’instant le fond du baril, mais qui attaquera la 3e secondaire en français et anglais, qui continuera 3e secondaire en maths et histoire et qui continuera 4e secondaire en sciences; ma 9-10 ans qui arrive au 3e cycle du primaire (5e année) avec une aisance toujours aussi absolue, mais peu de persévérance à l’effort, la faute à cette trop grande facilité; mon petit prout qui aura 5 ans et qui veut lire, jouer, jouer et lire toute la journée (qu’il en profite dont!); mon bébé qui débutera l’année par son premier anniversaire, marchant probablement déjà depuis le milieu de l’été (je prédis) et qui deviendra moins intense avec le temps pour préserver la santé mentale de maman (on peut rêver); ma 18 ans qui fera une session complète de cégep et qui ne veut pas son permis de conduire, qu’il faudra donc conduire tous les matins au collège…

Une fois écrit, ça se digère mieux.