Pixel vs Point de mire

Voici mon opinion de ces deux programmes de mathématiques du premier cycle du secondaire. Elle est basée sur l’utilisation des deux programmes avec mes enfants. Mon fils qui a utilisé Pixel est dyspraxique. Cela influence mon opinion.

Premièrement, ce sont deux cahiers d’apprentissage. Pixel se vend en deux morceaux: le cahier des savoirs (un genre de lexique des mathématiques et des façons de faire) et le cahier d’activités (le cahier d’exercices). Cela revient un peu plus cher que le cahier Point de mire dans lequel on trouve et les explications et les exercices, 30$ au lieu de 20$, grosso modo, pour l’année.

Mon expérience du cahier d’apprentissage Point de mire de CEC était déjà positive avant d’essayer Pixel pour mon autre garçon. Ma fille qui termine sa 5e secondaire l’a utilisé en 1re, 2e, 3e secondaires et cela l’a très bien préparée pour les cours de maths aux adultes en 4e secondaire. Ce programme est abondant. Je crois que ce serait le qualificatif juste. Il a des explications claires, des exercices d’applications nombreux (très nombreux) et gradués (gradués à petites marches). Il a plusieurs résolutions de problèmes courts graduées aussi. Le chapitre se termine par une révision couvrant les exercices d’application, les problèmes courts, une situation problème et une situation de raisonnement. Pour toutes ces sections, on retrouve aussi des reproductibles supplémentaires (donc des repros pour les exercices d’application, les problèmes courts, les situations problèmes et les situations de raisonnement). De quoi travailler en profondeur les aspects les plus difficiles. J’aime aussi la section réinvestissement de chaque chapitre qui reprend les notions vues du début du cahier jusqu’au chapitre courant dans des résolutions de problèmes courts. Je trouve intéressant de revoir la matière à plusieurs reprises mais dans les différents contextes des différents chapitres.  À chaque chapitre, on trouve aussi un carnet des savoirs de deux pages où la matière est seulement théorique, sans dessin ou exemple. J’apprécie cette section, car elle permet de mettre en mots mathématiques les notions vues. Et de voir si le jeune est capable de rendre abstraites les notions.  Les reproductibles nous donnent aussi un test par chapitre et un final, un bilan de mi-année et de fin d’année pouvant servir de révision globale et de soutien.

Pixel est moins fourni. Les exercices travaillent la théorie, l’application, les problèmes courts et plus longs. Les examens suivent le même pattern. Mais la quantité d’exercices est moindre. Les reproductibles offrent une feuille de consolidation par chapitre donc peu d’exercices supplémentaires. Les explications sont, selon moi, moins claires. On dirait que certaines choses sont poussées plus loin que nécessaire et d’autres passent par des chemins étranges pour faire comprendre les notions. Comme mon fils a des troubles d’apprentissage, il manquait vraiment de pratique pour certaines notions plus difficiles à comprendre. J’ai dû aller piger dans les exercices de Point de mire. De plus Pixel travaille beaucoup plus la géométrie, les manipulations d’outils géométriques. Cela a causé de nombreux problèmes d’exécution à mon garçon. Il est vrai que je ne lui ai pas fourni d’outils informatiques pour le soutenir comme certaines m’avaient nommé. Pixel demande aussi de nombreuses analyses écrites des situations, de nombreuses justifications. Il faut donc être capable de bien exprimer les situations en mots mathématiques. Voilà une autre difficulté majeure de la dyspraxie: l’incapacité à faire du sens dans l’écriture d’un texte. De plus les mots mathématiques sont difficiles à aller chercher dans sa mémoire où rien n’est classé, tout est fouillis. Mon autre garçon, qui ne l’a pas utilisé, aurait eu aussi de la misère avec cet aspect, bien qu’il ne soit pas dyspraxique. C’est un garçon qui comprend tout très vite et fonctionne de façon bien cérébrale, tout dans sa tête, rien par écrit. C’est un garçon de peu de mots. Il aurait donc eu de la misère avec ces justifications sans fin où il faut écrire les idées complètes en mots mathématiques pour justifier adéquatement. Mon opinion est donc biaisée par les particularités de mes garçons. Je le reconnais.

Les deux programmes offrent, dans leurs versions d’aujourd’hui, des vidéos et des exercices interactifs. Les guides-corrigés, fournissant reproductibles et corrigé des cahiers, sont faciles à obtenir chez CEC. Il suffit de commander en ligne sur leur site. Pour ce qui est de ERPI, ils ne veulent pas vendre à des parents d’école-maison, de peur que nous vendions les réponses aux enfants qui fréquentent l’école… (sans commentaires…) Il faut avoir de bons contacts pour obtenir ces guides-corrigés.

Dans les deux programmes, la planification est simple à faire, et l’étudiant est assez autonome dans sa progression lorsqu’il a un plan de travail. Point de mire se poursuit par son matériel semblable et complet au deuxième cycle du secondaire. Il couvre donc de la première à la cinquième secondaire. Ce qui est appréciable. Pixel ne travaille que le premier cycle du secondaire, nous obligeant à chercher ailleurs la suite au deuxième cycle. ERPI n’offre même pas de cahiers au deuxième cycle. Ma fille, sensible aux changements, s’est sentie rassurée de retrouver le même carcan année après année.

Oui il est clair que chez nous Point de mire a la cote. Mais un nouveau joueur s’est ajouté cette année.  Chenelière a sorti le cahier Sommets pour la 1re, 2e et 3e secondaire pour l’instant. Je ne l’ai pas feuilleté encore. Je verrai d’ici quelques années, mon autre fille étant en 4e année du primaire, ce que j’utiliserai dans l’avenir.

Thèmes 2017-2018

La période de l’année que je préfère pour l’école à la maison (pas pour les chaleurs horribles – euh torrides !): la planification des thèmes de l’année en anglais, en club nature, en club de lecture, en français… Le temps où je peux fouiller le net pour des livres intéressants, des idées d’activités originales, des mises en situation stimulantes. Le temps où je me permets des achats de livres pour pouvoir réaliser tous ces projets. Le temps où ma créativité est émoustillée. J’aurais le goût de tout faire maintenant, pas attendre au mois de janvier ou avril pour réaliser les activités.

En anglais pour les moyens et les petits, nous travaillerons les thèmes suivants: Pumpkins, Squirrels, Money, Groundhog Day, Books/Alphabet, Faces, Robots, Lost in… a city/Pigs.  Une petite mascotte sera à l’honneur pour chacun de ces thèmes. Je la ferai apparaître au début du thème probablement en réutilisant ma machine à voyager dans le temps. Une petite touche de magie pour les petits.

Pour le club nature, les projets sont moins avancés dans la planification, mais ça devrait ressembler à : Météo, Atomes et molécules, Digestion, Fossiles, Guimauve ou chocolat, Rat musqué et finalement Cochons. Il y a possibilité de changements car mes sujets sont encore au stade embryonnaire.

Dans le club de lecture, nous aurons un gros projet sur Roald Dahl en début d’année. Ensuite, les livres que je souhaiterais exploiter, surtout en lien avec l’éthique et culture religieuse, sont:

  • ABC Montréal
  • Les pierres d’Emma
  • La Tour de Babel
  • Nasreddine

Ainsi que les thèmes sur les poules, sur la fête des morts au Mexique et sur les arts.

Je sais, je sais j’ambitionne. Je n’aurai pas cette énergie. Mais bon, pour l’instant, la créativité s’emballe, c’est mon temps de l’année.  Ensuite nous verrons bien ce qui sera réalisable.  Comme j’ai prévu suivre des cahiers et manuels pour le français de mes enfants, contrairement à d’habitude où je partirais aussi dans des projets dans cette matière, j’aurai besoin de sortir de la routine pour explorer un peu plus dans le club de lecture.

J’ai tellement d’excitation à monter ces projets que j’ai toujours peur que les enfants ne s’y amusent pas. J’ai hâte de voir comment tout ça se déroulera.