Patinoire très utilisée

Cette semaine de pluie et de chaleur a détruit la patinoire. Dommage que le printemps ait décidé d’arriver tôt cette année. Elle avait bien servi. Entre amis:

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Ou en famille:

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D’ailleurs Elliot s’est grandement amélioré cet hiver, il est devenu très autonome avec son support. Il reste à faire le pas de lâcher le support. Mais je ne crois pas que la patinoire sera utilisable de nouveau cette année, malheureusement. Et ce sera un projet à réévaluer pour l’an prochain. Beaucoup de travail d’entretien et de quantité d’eau pour les hivers en dents de scie que l’on a.

État de choc

Impossible: Qui ne peut pas être (définition du Larousse 2012).

Statistiquement impossible: Dont les probabilités chiffrées sont nulles ou si proches de 0, qu’elles sont considérées nulles.

Je suis plongée dans ce mélange de faits impossibles mais réels et d’émotions troubles. Je suis en état de choc.

Miracle: Fait étonnant qui suscite l’émerveillement.

Voilà, un nouveau miracle vient d’entrer dans nos vies. Bienvenu, heureux, mais terriblement déstabilisant.

Fatigue très importante, envies d’uriner fréquentes, baisse de production de lait, absence de menstruations… Ben oui je le sais que vous voyez tout de suite où je veux en venir, vous savez déjà. Mais moi, je ne voyais pas. Dans ma condition, c’était tout bonnement impossible.

Troubles de fertilité importants depuis toujours. Pour le dernier, 3 inséminations artificielles avec une grande stimulation ovarienne, fausses couches à répétition à 5-6 semaines de grossesse si pas de médication spéciale pour garder le bébé.  Cycle très irrégulier (causé par le trouble de fertilité) et surtout âge très avancé (ben oui, je suis vieille).

Je suis épuisée depuis 2 mois, incapable d’animer mes activités de groupe. Quelques douleurs abdominales. Je consulte, je réfléchis aux causes possibles, je passe même une échographie. Tout est beau. Je me plains pour rien semble-t-il. Peut-être une préménopause précoce. Si c’est ça, les prochaines années seront difficiles. Ma glycémie est difficile à contrôler malgré l’aide d’un médicament soutenant. J’en arrive à vouloir aller voir le médecin pour demander un médicament pour déclencher les menstruations persuadée que lorsqu’elles déclencheront, ce sera enfin la libération. Depuis la naissance du dernier, je suis très régulière, mais c’est aussi très abondant et douloureux. Là rien depuis deux mois. J’ai juste pensé au retour de mes non-cycles habituels. Mais par acquis de conscience, avant de déclencher les menstruations, on élimine toute autre possibilité. On fait un test de grossesse.

Je sors de la salle de bain, en pleurs, j’ai peine à respirer. Le + s’est inscrit très rapidement. Je suis habituée aux tests très précoces en fertilité où tout est pâle et incertain. Mais là aucun doute…

Ok mais là panique… S’il y a un bébé, il y a aussi risque de perdre le bébé. Je ne prends pas de médicaments pour qu’il reste en place. Je stresse. Je me rends à l’urgence en pleine nuit, persuadée qu’il faut que j’agisse dans l’heure sinon ce rêve s’arrêtera. Elle me fait des prises de sang pour confirmer, me retourne chez moi avec échographie première heure au matin. Les prises de sang confirment all right, les hormones dans le tapis. À l’échographie, un bébé de 9 semaines et 6 jours est bien installé avec son petit coeur qui bat. La technicienne peine à voir les images, mon ventre tressaute sans arrêt, je pleure. De joie, de choc, d’anxiété, de fatigue. Elle me félicite, je me demande presque pour quelle raison. Je ne réalise tout simplement pas.

Le médecin me prescrit les si-précieuses hormones pour garder ce trésor en place. Je reviens à la maison et je prends le téléphone. Des rendez-vous s’imposent. Clinique de grossesse à risque de St-Luc, échographie de clarté nuccale… Quoi? C’est réellement étrange de refaire tous ces gestes. Ma vie vient de basculer.

J’avais beaucoup de difficulté à faire le deuil. Ma vie de mère a été bouleversée de nombreux deuils pénibles. Je me retrouvais à 40 ans à accoucher de mon dernier sans aucune possibilité autre pour la suite. Tranquillement, avec les trois années qui ont passé, mon deuil de la maternité essayait tant bien que mal de faire son chemin. Faire des projets d’avenir, trouver sa voie autrement, accompagner les plus vieux qui approchent de l’âge adulte à grands pas. À part l’allaitement, que j’avais encore bien de l’hésitation à arrêter et que mon fils ne souhaitait pas voir arrêter non plus, le reste avançait vers la quiétude de l’après jeunes enfants.

Grossesse spontanée. Fait statistiquement impossible dans ma condition. Et pourtant, bébé est là. Dans ma condition, les fausses couches sont très probables aussi, alors je me protège. Mais accroché de façon autonome depuis 10 semaines, je me permets de rêver. J’aurai 44 ans à l’accouchement. Je suis encore en état de choc.

P.S. J’ai dit à mon mari que si ce petit être, malgré ce qu’il a vu de nous d’où il était avant, nous a quand même choisi comme parents sans qu’on le sollicite, eh bien on doit être des parents pas si pires 😉

Utiliser la littérature jeunesse pour l’apprentissage scolaire

Troisième formation en enseignement avec la littérature jeunesse:  une axée sur l’utilisation de la littérature jeunesse en sciences, une seconde sur son utilisation pour mousser le développement du vocabulaire, et enfin hier, une journée entière avec deux ateliers (sur l’utilisation de la BD au 3e cycle et la littérature jeunesse au 2e cycle) et une entrevue avec l’illustrateur Stéphane Poulin avec comme toile de fond son nouvel album La boîte rouge  (écrit par Carl Norac et publié chez Pastel).

J’adore. Les idées s’accumulent dans ma tête à une vitesse folle pendant l’écoute de ces formations. Les adaptations possibles en école maison, soit pour mes enfants ou pour des animations de groupe, se bousculent dans mon crâne. Et ça me remonte le moral, je me trouve pas mal bonne, même si je suis entourée de professionnels de l’enseignement. Je trouve mes sens bien aiguisés pour trouver des idées. Je suis heureuse de trouver ainsi ma place. Je l’ai tellement cherchée. Je me questionne sur l’utilisation professionnelle que je pourrai un jour en faire. J’espère qu’après l’école maison, je pourrai tirer profit de ces formations et de mon expérience pour en faire un «travail» qui ramènera un peu d’argent au foyer.

En attendant, ces formations sortent plus d’argent qu’elles n’en rapportent. Avec toutes les suggestions d’achats de livres, je peine à me contrôler de dépenser des sommes inconsidérées. Justement ce nouvel album de Stéphane Poulin, sorti en novembre 2016, La boîte rouge, est exceptionnel. Nous avons eu la chance de voir et de toucher les vraies toiles en peinture à l’huile qui sont les illustrations du livre, nous avons écouté l’histoire derrière cette magnifique lecture. C’est officiellement le prochain titre en liste pour mes achats…ou ma fête si je suis capable d’attendre jusque là 😉

Ressources intéressantes pour les mordus:

  • le blogue J’enseigne avec la littérature jeunesse (avec des planifications annuelles, des pistes d’utilisation, des critiques…)
  • la page facebook J’enseigne avec la littérature jeunesse
  • le site Livres ouverts (des suggestions classées par thème, niveau scolaire, valeur, type, avec descriptions et pistes d’exploitation)
  • la revue Le Pollen et le blogue affilié (réseaux littéraires, critiques et suggestions de lecture, articles de fond…)
  • le site Le limier qui met l’accent sur l’utilisation de la littérature illustrée (BD, albums, utilisation en univers social…)
  • les maisons d’édition de littérature jeunesse (des fiches d’exploitation, des présentations des auteurs et des nouveautés…)
  • le site Classe de sciences (utilisation de la littérature jeunesse dans l’enseignement des sciences)
  • le blogue de littérature jeunesse Les p’tits mots dits (critiques, entrevues, idées d’exploitation…)

Maths première secondaire

Jamais deux sans trois.

Dans les articles de réflexion, c’est aussi le cas.

J’utilise les cahiers d ‘apprentissage Point de mire de CEC pour mes jeunes du secondaire en maths. Ils sont remplis d’exercices variés et travaillent très fort sur la résolution de problèmes qui sont de plus en plus complexes. Mais pour mon fils dyspraxique, je trouvais le programme trop poussé. Pixel de ERPI est bien plus facile. J’ai donc décidé de lui faire utiliser Pixel plutôt que Point de mire.

Après près d’un an d’utilisation, sa première secondaire n’est pas encore terminée. Oui, il a de la difficulté en maths, mais ce n’est pas tout. Pixel, je me suis rendu compte avec le temps, travaille de façon plus manuelle la géométrie. Alors qu’avec Point de mire, les jeunes ne font presque pas de manipulation de compas, avec Pixel, près de la moitié du cahier nécessite le compas et autres outils de géométrie.

Le problème est que ses difficultés d’apprentissage sont reliées à sa dyspraxie. Donc il fait face ici à une situation très négative pour son estime de lui-même. Il n’arrive tout simplement pas à faire ses manipulations géométriques. Je ne changerai pas le programme à ce point-ci. Il termine cette semaine la géométrie et commence l’algèbre. Mais ma réflexion portera sur l’utilisation de Pixel en 2e secondaire. Je vais le feuilleter sérieusement sur ce sujet particulier.

Sinon, j’hésite à le faire essayer Point de mire. J’ai peur qu’il doive passer deux ans sur un seul cahier à cause du niveau de difficulté. J’avais l’intention de le faire passer aux cahiers du secteur des adultes à partir de sa 3e secondaire. Peut-être devrais-je lui faire utiliser ces cahiers dès la deuxième secondaire? En tout cas, j’ai au moins une certitude pour lui, il est hors de question de revenir au programme avec manuels. La découverte des cahiers d’apprentissages a été une révélation pour soutenir à travers la dyspraxie. Mais la suite???

Science 3e secondaire

Je crois que nous avons atteint la limite du travail en famille. Les sciences sont faites en famille avec les trois plus vieux depuis 7 ans. Mathis suivait à un niveau plus avancé, Yann était de son niveau et Lucie-Maud revisait sa matière. C’était bénéfique pour chacun. Et plus amusant.

Mais Yann n’arrive plus à suivre la cadence. En maths, il est encore en première secondaire. Et ce n’est pas facile. Alors les sciences de troisième secondaire, qui ont leur lot de formules et de calculs, de compréhension physique et mathématique des phénomènes, ne sont plus dans ses capacités. Il vit des échecs, à répétition, dans les évaluations et ne réussit plus à suivre dans les cours non plus. Les deux autres niaisent pendant que je dois expliquer pour la quatrième fois une notion qu’il est le seul à ne pas comprendre. C’est triste pour lui, mais en même temps, la situation présente est si négative et ne lui apporte que de la déception.

J’ai fait la première coupure hier. Il était fâché et triste à la fois. Pas facile de prendre une décision, pas facile d’en accepter les conséquences. Je ne sais pas si c’est permanent. Je savais que cette séparation s’en venait. Lucie-Maud commencera éventuellement ses sciences de 4e secondaire aux adultes (elle doit finir ses maths de 4e sec. avant). Donc de toute façon, elle quittait ces leçons en famille d’ici queqlues mois. Et Mathis est très rapide. Le faire aller à la vitesse de Yann serait de la torture pour lui, incapable d’attendre son tour.

Est-ce que je donne du temps supplémentaire à Yann, un genre de rattrapage, en surplus des périodes familiales? Ou est-ce que je continue séparément pour les trois? Dans un cas, j’ai plus de travail, mais on finira l’année sur une note positive, il n’aura pas quitté le groupe de leçon familiale. Dans le second cas, il vivra des réussites à sa mesure, mais il restera amer de ma décision. Soupir.

Toutes ces réflexions sont normales, je sais. Arrivés en milieu de secondaire, il est très normal que les forces et faiblesses de chacun les amènent à vivre les matières différemment. Je le savais, mais je n’étais pas encore rendue à en prendre conscience. Et on a frappé le mur.

Je dois dire aussi que le cahier Systèmes de 3e secondaire n’approfondit pas assez les explications de certaines notions. Lorsqu’il n’est pas possible de comprendre avec la première explication, il n’y en a pas d’autres pour broder autour afin de permettre la construction d’une notion solide. J’aime toujours cette collection, la présentation. J’ai eu encore de nouvelles preuves que la façon de présenter la matière était plus claire  dans ce cahier que dans d’autres. Mais, par exemple, dans le chapitre sur les ondes, on manque cruellement de chair autour de l’os. Comme je n’ai pas pris l’habitude de préparer mes leçons (je lis avec eux et on explique oralement à mesure), je manquais d’exemples ou de ressources supplémentaires pour rendre l’assimilation plus facile. Même Lucie et Mathis ont eu un peu de misère à bien intégrer la matière, mais les exercices leur ont permis de boucler la boucle. Yann ce fut le contraire: les exercices l’ont encore plus mélangé.

Une autre réflexion s’impose…

Français 1er cycle du secondaire

Je n’arrive pas à bâtir un programme suffisamment complet et dynamisant avec la littérature jeunesse au premier cycle du secondaire. Je dois vraiment faire ce constat. Avec les autres matières, les autres niveaux, les taxis aux examens, le temps manque pour me consacrer à cette planification imposante.

Mathis a lu de bons romans, fait de bonnes situations d’écriture, mais utiliser les romans pour la grammaire et l’étude de texte, ce n’est pas au point. Il travaille en parallèle dans les cahiers d’apprentissage Matière première et Mis À Jour, mais il n’y a pas de continuité dans les apprentissages comme les manuels des anciens programmes permettaient.

Dans les anciens manuels, les extraits de textes étaient associés à des notions de grammaire et donc le jeune voyait les notions en contexte. Comme je n’arrive pas à préparer la grammaire en lien avec les lectures, la grammaire et la lecture sont travaillés indépendamment. Je trouve que cela n’est pas efficace pour la rétention et pour la compréhension.

C’est difficile alors parce que je ne suis pas sûre de vouloir retourner aux manuels et toute la complexe planification qu’ils demandaient. Mais je ne crois pas que mes journées s’allongeront de sitôt. Je prèfère, et de loin, qu’ils lisent des oeuvres complètes que des extraits. Il faudrait que je me consacre entièrement à cette planification. Impossible, bien sûr. Mais en même temps pourquoi négliger son étude du français et permettre aux autres plus jeunes de travailler avec la littérature jeunesse?

Vous constatez que je suis en réflexion. Et peu se fait sur le web pour le français à partir de la littérature jeunesse pour le premier cycle du secondaire. On trouve des études de textes mais on ne trouve pas de planification annuelle entière à partir de la littérature jeunesse. Réinventer la roue n’est pas possible pour l’instant. Je suis vraiment indécise.  J’ai eu à feuilleter les manuels de Laissez-Passer dernièrement, ceux-là même que ma fille avait utilisés au premier cycle. Elle et moi avions aimé.

Changer? Changer tout de suite? Changer en septembre pour la prochaine année?

Un sari couleur de boue

 

Voici un roman que j’ai commandé avec mon cadeau de Noël (de l’argent pour des livres, quoi, vous ne saviez pas?): Un sari couleur de boue de Kashmira Seth.  Je ne me souviens pas où je l’ai vu, mais aussitôt il m’a appelée. Je cherche des romans pour Mathis, pour accompagner son français dans notre thème autour du monde. Des romans de premier cycle du secondaire. Des romans qui font des liens avec ce qu’on a déjà travaillé: ici, le film de Ghandi, que les enfants ont écouté très attentivement, avec intérêt, malgré ses trois heures de longueur. Des romans qui font des liens vers ce que nous travaillerons: ici le continent de l’ASIE sous peu (avec un peu de retard à l’horaire).

J’ai lu et j’ai vraiment apprécié. Je ne crois pas que mon fils serait porté à lire un tel livre. Il est axé sur la femme que le personnage principal est en train de devenir dans une Inde des années ’20 encore très fermée à ce que la femme prenne sa place. Mais j’aime le rôle du frère auquel mon fils pourrait s’identifer, du père qui prend action et qui grandit, de l’ami qui malgré un double veuvage ne vit pas du tout l’injustice du personnage principal. Ce sont des modèles de personnages qui accompagnent les garçons dans la lecture du roman. J’espère qu’il saura plonger et apprécier malgré tout.

Je vais aussi le conseiller fortement à Lucie. Bon à 17 ans, plus je propose et moins elle prend. Mais je crois qu’elle tirera de belles leçons de ce roman.

Après Le thé aux huit trésors, qui raconte l’histoire d’une jeune fille chinoise de 10 ans tout-à-fait de son temps, ce roman, Un sari couleur de boue, permet d’aller beaucoup plus loin dans la réflexion. Son exploitation est nettement plus adaptée pour un public du secondaire.

Bonne lecture!

Le thé aux huit trésors

Une activité du club de lecture, hors programme mais reliée à notre tour du monde. Une histoire de vie typiquement chinoise, actuelle et adaptée au troisième cycle du primaire. Un roman duquel on peut tirer des tentacules vers des sujets d’autres matières.

Le thé aux huit trésors d’Anne Thiollier.

J’ai prévu une journée complète pour explorer ce roman. En matinée, nous le travaillerons en français. Ce roman est rempli de descriptions: de lieux, d’odeurs, de bruits. Nous irons donc les travailler en profondeur avec de nombreux extraits. J’ai préparé un document pour cette partie de l’atelier: descriptions-extraits . Pour aller plus loin dans le travail des descriptions et pour s’amuser un peu, nous jouerons à Identik. C’est un jeu de société où chacun leur tour les joueurs décrivent une image avec le plus de précision possible afin que les autres dessinent avec le plus de détails possibles. Ensuite les points sont gagnés en fonction de l’atteinte d’objectifs très précis. J’aime que le talent en dessin ne favorise pas ou ne défavorise pas les joueurs. J’aime aussi que les critères choisis pour les points soient assez aléatoires pour qu’il ne soit pas possible de savoir à l’avance ce sur quoi il faut mettre de l’emphase dans notre description. De plus, les participants doivent décrire rapidement en plus de décrire fidèlement, ce qui est porteur de fous rires!

Ensuite je poserai quelques questions afin de plonger plus profondément dans les perceptions des personnages. Ces questions nous mèneront vers la deuxième partie du travail qui sera en éthique et culture religieuse. Un des personnages vit sur un dépotoir. C’est une réalité dure, mais bien présente même dans nos sociétés actuelles. Nous visionnerons quelques photos et nous discuterons du phénomène.

Enfin, nous passerons à l’exploitation du thème du thé. Avec le club nature, il y a déjà quelques années, j’avais présenté une activité sur le thé. Je la reprends donc puisque ce ne sont pas les mêmes enfants. Il y a présentation de la culture du thé images, de la culture du thé informations, des couleurs du thé, des images du thé, d’un petit jeu d’association entre les pays et les théières, des rituels reliés au thé et, comme touche finale, d’une dégustation de thé. Il y aura aussi un nouveau volet tout spécialement pour le thé aux huit trésors qui n’était pas présent dans ma première animation. J’ai trouvé, à Montréal, un salon de thé où ils vendent ce thé. Les recettes peuvent grandement varier d’une région à l’autre, d’une famille à l’autre. J’ai donc élaboré ce petit volet à partir de la recette que j’ai entre les mains. Thé Long Jing

Thé aux huit trésors ingrédients selon le sachet à dégustation

Ingrédient spécial du thé aux huit trésors du roman

Je n’ai rien inventé, vous remarquerez que mes notes de présentations sont souvent du copier-coller de wikipedia ou d’autres sites ou blogues. Mon but n’était pas de créer un document à publier, mais d’avoir les informations et les photos sous la main pour en parler aux enfants. Ce sont des notes personnelles et non un texte à donner aux enfants. Sinon, je l’aurais écrit moi-même. Mais je vous offre ma recherche afin d’écourter la vôtre.

Déchirements

Parfois la vie nous tord le coeur, sans grande conséquence ici, mais tout de même un grand boulversement intérieur.

Vendredi, mon mari m’apprend qu’il doit aller à Chicago une semaine pour une formation pour son travail. Sur le coup, je suis ébranlée. Une semaine sans lui, pour moi c’est une éternité. Je lui ai toujours dit qu’avec l’école maison, on peut le suivre dans ces voyages d’emploi, mais il n’aime pas imposer mon petit mari, il est plutôt du genre «low profile», ne pas exiger, ne pas chambarder l’ordre convenu. Alors devoir organiser, en marge de son voyage d’emploi, le voyage de sa famille, de devoir gérer le dérangement de chambre d’hotel, de l’avion…Très peu pour lui. Il s’en est toujours sorti sans devoir aller à l’étranger. Mais là son patron l’a inscrit à une formation à Chicago. Et miracle, avant même de m’en parler, il avait déjà averti son patron que… eh bien que la famille suivrait probablement.

Alors le choc de la nouvelle passée, j’accueille avec beaucoup d’incertitude le fait que possiblement on pourrait le suivre. Samedi, j’ai quelques heures de travail devant moi pendant que ma fille est au théâtre. C’est loin de la maison alors j’en profite pour travailler tranquille à la bibliothèque municipale dans le même bâtiment que les cours de théâtre. Peine perdue, aucun travail de planification d’activités se fait cette fois-ci. Je commence à regarder le trajet pour aller à Chicago, les possiblités d’hébergement, les activtiés touristiques… Je suis emballée, volubile, créative. Le voyage s’organise petit à petit dans ma tête. Nous partirons neuf jours sur lesquels mon mari n’aurait que trois jours de formation. De belles vacances en perspective. Nous agencerons ce voyage avec un arrêt au zoo de Toronto voir les pandas que ma fille nous réclame depuis un an. La longue fin de semaine nous permet de profiter plus longtemps des vacances. Et nous serons revenus juste à temps pour les générales de Lucie-Maud en théâtre. Le choc est réellement passé, l’excitation grandit à vitesse grand V. Nous ne sommes que dimanche après-midi et Lili a déjà répété au moins 100 fois qu’elle verra les pandas et Chicago au mois de mai.

Puis ce matin, je reçois le bulletin de l’AQED (l’Association québécoise pour l’éducation à domicile). Ils annoncent le congrès annuel, le symposium, auquel j’assiste religieusement depuis 15 ans. Le rendez-vous que je ne veux pas manquer. Le point de rencontre de toutes ces mamans (et ces quelques papas) que je connais sur internet comme de bonnes vieilles amies mais que je n’ai jamais vues en personne. Les ateliers  que je donne chaque année parce que les sujets me passionnent et que je veux partager cette passion. Cette année, pour le 20e anniversaire de l’association, le symposium se déroule exceptionnellement sur deux jours. Je continue de lire en diagonale, je cherche des yeux la date, je sais que c’est habituellement en mai. Je crains le pire. C’était une possibilité à laquelle, dans l’excitation soudaine de l’annonce du voyage, je n’avais pas pensé… Le symposium tombe la grande fin de semaine de mai et je vais le rater…

J’ai bien cherché à voir si des réaménagements étaient possibles pour les vacances, nous permettant de revenir trois jours plus tôt, mais, non. Cela apporterait des changements désagréables  au voyage. Bien sûr, il serait possible de laisser mon petit mari partir seul et de pouvoir aller au symposium, mais je réalise un rêve de pouvoir voyager avec ma gang en plein milieu de l’année scolaire pour découvrir on the spot un endroit que je n’aurais pas nécessairement choisi autrement. Un endroit surprise, une visite spontanée. Vraiment, il y a un déchirement profond. Un deuil sera à faire, mais je suis bien avec ma décision. Il faut juste digérer tranquillement le tout.

Ce sera dur les prochains mois, le symposium s’impose énormément dans ma vie au printemps. Je prépare les ateliers, je prépare ma bilbiothèque de l’école de rang, et les réseaux sociaux de mon entourage sont assaillis de messages de futures rencontres, du plaisir anticipé, de l’intérêt marqué. Soupir.

Personne n’est mort. C’est plutôt une perspective positive qui nous attend. Mais le deuil sera mordant.