En ce 15 décembre, c’était la fin d’un double club nature sur les épices. Il y a un mois, j’avais préparé une activité découverte des épices du livre La soupe aux épices de Gaëlle Perret, publié aux éditions Les P’tits Bérets. Ensuite, les familles sont reparties préparer une présentation orale sur une épice du livre, reçue au hasard.
Lors de la première journée, j’ai lu la mise en situation de l’histoire: la présentation des personnages, du lieu et de la raison derrière le voyage que le personnage entreprendra. Il part donc à la recherche des épices nécessaires à la soupe de sa mère. Le livre nous en apprend très peu sur ces épices. Quelques détails rares, par-ci, par-là. C’est vraiment l’histoire qui captive, l’histoire d’un voyage, d’une aventure, d’une quête. Comme le livre est très long à lire, il ne pouvait pas servir de simple introduction à une activité. C’est pourquoi j’ai décidé de l’exploiter autrement. J’ai lu, comme dit précédemment, l’introduction, puis j’ai décidé de leur faire découvrir les épices en survol, tout en utilisant leurs sens. Chaque enfant avait aussi un petit livret d’exploration, question de garder une trace écrite de leur aventure. Pour chaque épice, l’enfant devait l’identifier, la dessiner entière, en donner une appréciation de la senteur, donner le pays de provenance dans le livre et la partie du végétal utilisée pour aromatiser les mets.
Quatre ateliers en rotation étaient animés. Le premier servait, comme souvent, la gourmande en moi. La confection de macarons à la noix de coco, avec exploitation sommaire de la noix. Les enfants ont donc pu goûter la noix de coco fraîche et l’eau de coco, s’ils le désiraient. Puis ils façonnaient la boule de coco à mettre au four. À la fin de l’après-midi, ils ont pu manger leur petite collation. Le sens du goût était ici visé, vous l’aurez deviné. Voici la recette utilisée: Macarons à la noix de coco.
Le deuxième atelier portait sur les différentes parties de la plante dont on se sert comme aromate. Les douzes «épices» du livre se sont retrouvées, dans leur forme entière, sur un cabaret. Les enfants devaient premièrement identifier les épices. Pour ce faire, ils pouvaient observer, sentir, toucher. Deuxièmement, ils devaient choisir l’image qui correspondait à la partie de la plante utilisée. Enfin, ils devaient donner le nom de cette partie de plante. Voici une image du plateau d’épices à identifer, ainsi qu’une idée des images et mots à placer sous les bonnes épices. Si vous voulez utiliser mes étiquettes et images, les voici: Étiquettes et images des parties de la plante.
Le troisième atelier misait presqu’exclusivement sur le nez des participants. Dans de petits pots, il y avait toutes les épices sous leur forme moulue. Recouverts d’un treillis serré laissant passer l’arôme mais permettant d’éviter les renversements, les petits pots étaient numérotés pour faciliter l’identification à l’aide des étiquettes. Par déduction, les enfants arrivaient sans trop d’indices à correctement les associer. Il faut dire que plusieurs cuisinent avec leur maman à la maison 😉
Enfin le dernier atelier travaillait le côté géographique de l’aventure. Les enfants devaient situer, sur une carte du monde, l’endroit où les épices du livre étaient récoltées. Plusieurs enfants sont assez jeunes dans le groupe, ce qui a donné un peu de fil à retordre à certaines équipes. Mais ils ont réussi à tous faire le travail avec intérêt et attention.
Voici l’installation de deux des ateliers (le 2e étant caché derrière la table)
Cette façon de fonctionner en rotation d’ateliers est vraiment positive. Chaque fois que ce moyen d’animation est utilisé, les enfants participent avec enthousiasme. Selon les sujets, ce n’est pas toujours possible. Mais disons que j’essaie d’utiliser cette façon de faire assez souvent.
Après cet atelier, les enfants avaient un devoir. En famille, ils devaient préparer une présentation orale sur l’épice pigée au hasard. Je leur avais donné des pistes de travail: l’origine du mot, la culture, l’histoire, la production mondiale, la commercialisation, les vertus, des anecdotes, etc. Ils pouvaient suivre ces pistes, en ajouter et en enlever. Je voulais qu’ils joignent un support visuel à leur présentation. Comme d’habitude les présentations ont été très intéressantes. Elles ont été plus standards utilisant, pour la plupart, le support d’une affiche ou affichette. Mais elles faisaient toutes le tour complet de l’épice présentée.
Mes enfants avaient pigé le girofle. Ils ont décidé de faire un lapbook en forme de clou de girofle et de présenter chacun quelques livrets d’informations.
Le travail d’équipe a été ardu, la collaboration hésitante. Leurs intérêts et fonctionnements sont à des lieux l’un de l’autre. Mais ils ont fait une présentation d’un peu plus de dix minutes assez calmement (avec la fatigue de la journée, Lili a décrété qu’elle ne travaillerait plus jamais en équipe avec son frère, mais bon, elle oubliera bien vite cette rancoeur).
Voici le lapbook qui se déplie en fleur de giroflier. La carte du monde de la première image se roule et se glisse dans le tube central.
Le lapbook refermé et tenu en bouton de fleur par des rubans imitant les sépales persistantes. Une pomme d’ambre telle que décrite dans le livret Mythes et Légendes.
Avant chacune des présentations, je lisais la partie du livre qui se rapportait à l’épice. La lecture, très longue, était ainsi plus facile à digérer.
En parlant de digestion, j’oubliais presque de vous parler du repas communautaire que nous avons fait. Chaque famille devait préparer un mets mettant en vedette l’épice pigée. Nous nous sommes régalés d’un repas de roi. Voici les plats apportés: muffins à la cardamome, muffins à la courgette, à la carotte et à la muscade, pain aux épices et au girofle, jus de pomme chaud à la cannelle, thé chaï au poivre, salsa à la coriandre et nachos, bouchées de boeuf sauce au poivre, bouchées de quinoa tex-mex, riz aux légumes et au girofle, salade de carotte et cumin, jambon piqué de girofle, petits gâteaux alsaciens à la badiane, biscuits au gingembre et crème glacée maison à la vanille. Sans oublier la fameuse soupe aux poireaux et aux épices de l’histoire.
Oh oui! c’était aussi bon que ça en l’air! Et ce magnifique buffet a servi de repas de Noël à notre belle gang du club nature.