Un don de cheveux

Lili ne jurait que par ses longs cheveux de Raiponce. Elle les voulait aussi longs que ceux de sa princesse. Elle les avait en bas des fesses. Puis un soir où, n’arrivant pas à s’endormir,  elle s’ennuyait dans son lit, elle les a mâchouillés jusqu’à en couper une grosse couette de chaque côté de la tête. Afin d’éviter qu’elle ne recommence, je lui ai dit que si elle le refaisait, nous serions obligés de couper ses magnifiques cheveux  pour les égaliser.  Une semaine plus tard, elle voulait les couper. C’était décidé et surtout définitif.

Lili est comme ça, intense et tranchée. Oui je sais, tout comme moi…

Elle m’a achalée tout le long de la semaine de Noël. Puis son père a eu une idée d’en faire un don pour les perruques offertes aux femmes qui perdent leurs cheveux dû au traitement contre le cancer. Lili était encore plus excitée.

Nous avons suivi à la lettre les consignes pour que les cheveux soient acceptés:

  • mettre un élastique serré au début de la couette à couper,p1070420
  • avoir une longueur minimale de 8 pouces à partir de l’élastique (elle avait 16-17 pouces), p1070422
  • mettre un autre élastique à mi-chemin pour garder la couette réunie,
  • mettre dans un sac ziploc,p1070421
  • poster dans une enveloppe à bulles. p1070425
  • Elle a aussi écrit un petit mot qui explique son geste.  (ici son brouillon)p1070426
  • Elle est très fière de faire sa part pour aider.  p1070423

En panne

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Nous avons passé plusieurs heures, avant Noël, en panne d’électricité. Mercredi après-midi le 14 décembre, une panne nous a fait finir notre journée d’école dans le noir. Le lundi suivant (le 19 décembre) toute la journée sans électricité. Notre salle de classe est la salle à manger, qui est bien fenestrée. Mais lorsque 16h00 a sonné, il manquait vraiment de lumière. Avec les moyens du bord, nous avons réussi à terminer notre journée d’école. Nous avions besoin de reprendre du retard, alors électricité ou non, il fallait travailler. Les enfants sont vaillants et ont continué de bosser fort.

Les gars on accroché la lumière à leur casquette.

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Les filles ont utilisé la lumière d’appoint rechargeable.

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L’électricité est revenue tard en soirée lundi. Elle est repartie mardi soir (quelques heures), mercredi soir (quelques heures) et jeudi soir jusqu’à 2h00 du matin. Lundi, nous avions dû chauffer le poêle à bois afin de ne pas geler. Mardi nous avions une sortie prévue, une activité de science avec une autre famille. J’ai dû annuler au cas où ça repartirait et qu’on doive chauffer la maison au bois encore une fois. Lorsque l’électricité a manqué pour la troisième soirée d’affilée, attristée déjà par l’annulation de notre sortie, Lili s’est mise à pleurer une fois couchée. Elle avait peur que le manque d’électricité fasse annuler Noël.

Finalement, tout a été rétabli dans la dernière nuit et on a pas manqué d’électricité depuis. Nous avons pu aller au village québécois d’antan vendredi soir, visiter le superbe village illuminé et participer aux activités d’hiver. Une super belle soirée entre amis. Le père Noël est passé comme prévu le 24 au soir et nous avons pu aller fêter dimanche soir chez mes parents. Tout semble maintenant bien rentré dans l’ordre.

Mais quelle prise de conscience de la dépendance majeure que nous avons à l’électricité. Le congélateur-tombeau plein de la viande de notre fermette, les deux réfrigérateurs pleins des achats de nourriture pour Noël, cette panne récurrente et prolongée m’a causé bien du soucis, sans finalement faire bien de dommage.

 

 

La soupe aux épices

En ce 15 décembre, c’était la fin d’un double club nature sur les épices. Il y a un mois, j’avais préparé une activité découverte des épices du livre La soupe aux épices de Gaëlle Perret, publié aux éditions Les P’tits Bérets. Ensuite, les familles sont reparties préparer une présentation orale sur une épice du livre, reçue au hasard.

Lors de la première journée, j’ai lu la mise en situation de l’histoire: la présentation des personnages, du lieu et de la raison derrière le voyage que le personnage entreprendra. Il part donc à la recherche des épices nécessaires à la soupe de sa mère. Le livre nous en apprend très peu sur ces épices. Quelques détails rares, par-ci, par-là. C’est vraiment l’histoire qui captive, l’histoire d’un voyage, d’une aventure, d’une quête.  Comme le livre est très long à lire, il ne pouvait pas servir de simple introduction à une activité. C’est pourquoi j’ai décidé de l’exploiter autrement. J’ai lu, comme dit précédemment, l’introduction, puis j’ai décidé de leur faire découvrir les épices en survol, tout en utilisant leurs sens. Chaque enfant avait aussi un petit livret d’exploration, question de garder une trace écrite de leur aventure. Pour chaque épice, l’enfant devait l’identifier, la dessiner entière, en donner une appréciation de la senteur, donner le pays de provenance dans le livre et la partie du végétal utilisée pour aromatiser les mets.

Quatre ateliers en rotation étaient animés. Le premier servait, comme souvent, la gourmande en moi. La confection de macarons à la noix de coco, avec exploitation sommaire de la noix. Les enfants ont donc pu goûter la noix de coco fraîche et l’eau de coco, s’ils le désiraient. Puis ils façonnaient la boule de coco à mettre au four. À la fin de l’après-midi, ils ont pu manger leur petite collation. Le sens du goût était ici visé, vous l’aurez deviné. Voici la recette utilisée: Macarons à la noix de coco.

Le deuxième atelier portait sur les différentes parties de la plante dont on se sert comme aromate. Les douzes «épices» du livre se sont retrouvées, dans leur forme entière, sur un cabaret. Les enfants devaient premièrement identifier les épices. Pour ce faire, ils pouvaient observer, sentir, toucher. Deuxièmement, ils devaient choisir l’image qui correspondait à la partie de la plante utilisée. Enfin, ils devaient donner le nom de cette partie de plante. Voici une image du plateau d’épices à identifer, ainsi qu’une idée des images et mots à placer sous les bonnes épices. Si vous voulez utiliser mes étiquettes et images, les voici: Étiquettes et images des parties de la plante.

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p1060777Le troisième atelier misait presqu’exclusivement sur le nez des participants. Dans de petits pots, il y avait toutes les épices sous leur forme moulue. Recouverts d’un treillis serré laissant passer l’arôme mais permettant d’éviter les renversements, les petits pots étaient numérotés pour faciliter l’identification à l’aide des étiquettes. Par déduction, les enfants arrivaient sans trop d’indices à correctement les associer. Il faut dire que plusieurs cuisinent avec leur maman à la maison 😉

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Enfin le dernier atelier travaillait le côté géographique de l’aventure. p1060793Les enfants devaient situer, sur une carte du monde, l’endroit où les épices du livre étaient récoltées. Plusieurs enfants sont assez jeunes dans le groupe, ce qui a donné un peu de fil à retordre à certaines équipes. Mais ils ont réussi à tous faire le travail avec intérêt et attention.

Voici l’installation de deux des ateliers (le 2e étant caché derrière la table)

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Cette façon de fonctionner en rotation d’ateliers est vraiment positive. Chaque fois que ce moyen d’animation est utilisé, les enfants participent avec enthousiasme. Selon les sujets, ce n’est pas toujours possible. Mais disons que j’essaie d’utiliser cette façon de faire assez souvent.

Après cet atelier, les enfants avaient un devoir. En famille, ils devaient préparer une présentation orale sur l’épice pigée au hasard. Je leur avais donné des pistes de travail: l’origine du mot, la culture, l’histoire, la production mondiale, la commercialisation, les vertus, des anecdotes, etc. Ils pouvaient suivre ces pistes, en ajouter et en enlever. Je voulais qu’ils joignent un support visuel à leur présentation. Comme d’habitude les présentations ont été très intéressantes. Elles ont été plus standards utilisant, pour la plupart, le support d’une affiche ou affichette. Mais elles faisaient toutes le tour complet de l’épice présentée.

Mes enfants avaient pigé le girofle. Ils ont décidé de faire un lapbook en forme de clou de girofle et de présenter chacun quelques livrets d’informations.

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Le travail d’équipe a été ardu, la collaboration hésitante. Leurs intérêts et fonctionnements sont à des lieux l’un de l’autre. Mais ils ont fait une présentation d’un peu plus de dix minutes assez calmement (avec la fatigue de la journée, Lili a décrété qu’elle ne travaillerait plus jamais en équipe avec son frère, mais bon, elle oubliera bien vite cette rancoeur).

Voici le lapbook qui se déplie en fleur de giroflier. La carte du monde de la première image se roule et se glisse dans le tube central.

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Le lapbook refermé et tenu en bouton de fleur par des rubans imitant les sépales persistantes. Une pomme d’ambre telle que décrite dans le livret Mythes et Légendes.

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Avant chacune des présentations, je lisais la partie du livre qui se rapportait à l’épice. La lecture, très longue, était ainsi plus facile à digérer.

En parlant de digestion, j’oubliais presque de vous parler du repas communautaire que nous avons fait. Chaque famille devait préparer un mets mettant en vedette l’épice pigée. Nous nous sommes régalés d’un repas de roi. Voici les plats apportés: muffins à la cardamome, muffins à la courgette, à la carotte et à la muscade, pain aux épices et au girofle, jus de pomme chaud à la cannelle, thé chaï au poivre, salsa à la coriandre et nachos, bouchées de boeuf sauce au poivre, bouchées de quinoa tex-mex, riz aux légumes et au girofle, salade de carotte et cumin, jambon piqué de girofle, petits gâteaux alsaciens à la badiane, biscuits au gingembre et crème glacée maison à la vanille. Sans oublier la fameuse soupe aux poireaux et aux épices de l’histoire.

Oh oui! c’était aussi bon que ça en l’air! Et ce magnifique buffet a servi de repas de Noël à notre belle gang du club nature.

 

Présentations du 6 décembre

Alice au pays des malheurs

Eh oui! je vous avais dit que c’était un rendez-vous. C’était aujourd’hui. De superbes présentations!

En équipe de 2, 3 ou 4, et à partir de contes existants, ils ont créé une version modifiée par leur présence en tant que personnage venant agir dans le conte. Ils devaient ensuite présenter le fruit de leur imagination. Nous avons eu des pièces de théâtre, du théâtre de marionnettes, la prestation d’un conteur, une bande-dessinée racontée…

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J’ai adoré les présentations des enfants. Toutes différentes, toutes originales. Nous avons écouté avec bonheur, souri souvent, ri beaucoup. Chaque fois que les enfants présentent, je suis enchantée. Vraiment nos jeunes sont exceptionnels par leurs talents et leurs efforts. Ils nous ont aussi prouvé qu’ils savent se relever les manches et se mettre au travail, qu’ils savent se remettre en selle après une épreuve, et qu’ils peuvent persévérer jusqu’à la fin.

Il fallait voir leur excitation avant, leur fierté après. Ils ont été plusieurs à venir me voir pour me réclamer de recommencer l’an prochain. Pourtant ils ont vraiment travaillé fort. Mais l’accouchement leur a fait oublier toute la douleur de l’effort.

Ils auront aussi la possibilité de garder cet atelier en souvenir. Je vais rassembler les textes, photos, images et je vais en créer un album souvenir. Ça sera sympa au portfolio 😉

Vol vers l’Amérique du Sud

Nous avons quitté l’Europe la semaine dernière. Il restait de petits détails à régler avant de partir, mais nous devions arriver en Amérique du Sud vers la fin de la semaine. Première semaine plus calme depuis plus d’un mois. enfin nous avons pu faire quelques journées d’école routinières. Quel bonheur! Les sorties c’est enrichissant, et je ne veux jamais en manquer une seule. Mais force est de constater que la routine est imbattable pour la stabilité et le bon fonctionnement de la troupe.

Je suis dernière minute pour ce continent. Je ne savais pas vraiment quels livres exploiter. Je suis finalement tombée, après maintes recherches, sur cinq livres. Pour Lili, 3e année, des albums faciles point de vue lecture, que nous pourrons exploiter plus en grammaire. Pour Mathis, un roman tout à fait de son niveau et un autre qui me fait douter énormément.

Tout d’abord, nous visitons le Brésil. Nous avons préparé des pao de queidjo, petits pains au fromage, que nous avons trempé dans la soupe aux tomates.

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Cette semaine nous ferons des brigadeiros, sorte de confiserie brésilienne. J’attends la livraison du livre Isabella et la déesse de la mer et après son exploitation, nous fabriquerons des bracelets brésiliens comme activité manuelle. Nous visiterons la forêt amazonienne en faisant des recherches sur internet: Lili sur la forêt tropicale comme telle et Mathis sur le fleuve Amazone. Lili partira à la découverte des différents animaux qui peuplent cette forêt avec un petit livret d’informations et des fiches à remplir. La lecture du tapuscrit Tatou-Tatou, conte de Rudyard Kipling, et son illustration par Lili, ont servi d’amorce à cette partie du voyage. J’ai trouvé ces fiches et ce tapuscrit sur internet, les références sont d’ailleurs inscrites sur les documents.

Ensuite nous passerons sur la côte ouest, au Pérou. Nous lirons Le singe et l’épi de maïs.  Puis, après son exploitation en français, nous ferons un lapbook sur cette céréale. Voici un site, L’école des céréales, qui m’a fourni beaucoup d’informations sur les céréales en général et le maïs en particulier. L’exploitation portera sur le groupe du nom et son accord (p.2-3), la ponctuation dans le dialogue et les pronoms – reprises de l’information (p.4-5), la double lettre (p.6-7) et l’ordre séquentiel de l’histoire.

 Nous lirons aussi De la glace aux pommes de terre? En exploitation, il y a remplir un questionnaire simple de lecture, remettre en ordre les événements de l’histoire, décrire les personnages et départager leurs actions, et réaliser la recette de glace aux pommes de terre.

Un lapbook sur la pomme de terre suivra aussi.  Je suis tombée sur de nombreux petits jeux à imprimer sur le thème des habitants des Andes. Comme je n’ai pas trouvé le livre ni le tapuscrit de l’histoire Au sommet des Andes, nous remplirons la feuille des rimes tirées du livre et, ensuite, Lili et Elliot pourront s’amuser avec les jeux.

Mathis a pour sa part lu le roman L’arbre de capulies. Son travail a été de faire le résumé des 10 premiers chapitres en tissant le lien clair avec le titre du chapitre. J’avais prévu la lecture de Vol de nuit d’Antoine de St-Exupéry. Mais j’en suis à la moitié de la lecture et je la trouve ardue et ennuyeuse. Alors je vais probablement ne choisir qu’un extrait à travailler. Puis il y aura une situation d’écriture de type narratif encore à déterminer.