The Halloween Tree

Nous sommes allés voir, Lili, Mathis et moi, la pièce The Halloween Tree de Geordie Production (Théâtre D.B.Clarke, université Concordia) aujourd’hui. C’était un spectacle captivant. Classé 7 ans et plus pour le fait de frayer avec la mort à différentes époques de l’humanité, le spectacle n’est pas épeurant, dégoûtant ou violent. On peut faire le saut à certains moments, mais rien de déplacé ne survient. On trouve même le temps de rire, de sourire, de réfléchir. C’était d’un niveau d’anglais assez compréhensible pour mes enfants qui en ont saisi l’essentiel pour apprécier la pièce.

Aujourd’hui était malheureusement la septième et dernière représentation pour cette Halloween, mais si vous voyez ce titre revenir vous hanter une année prochaine, allez-y. Cette pièce vaut le détour et le billet.

L’histoire, écrite par Ray Bradbury, sera probablement au programme d’anglais de l’an prochain.

Au coeur de l’oeil

À notre dernier club nature, nous avons étudié l’oeil. Je voulais aller ailleurs que dans les illusions d’optiques que souvent on travaille avec le thème de l’oeil. Je voulais qu’on voit (!) l’anatomie mais aussi comment cette anatomie fonctionne.

J’ai commencé par les faire rire avec mes niaiseries question d’attirer leur attention car la prochaine heure allait être assez chargée d’information sérieuse. J’ai pris le crâne de mon squelette et j’ai retiré ses yeux. Il ne pouvait ainsi plus voir. À tâtons, il a cherché ses yeux. Lunettes avec yeux qui bougent, lunettes avec yeux holographiques, yeux qui bougent plats utilisés pour le bricolage, rien ne lui permettait de voir. Finalement il a fouillé dans un bol de yeux globuleux au chocolat et au caramel, en a posé deux sans succès dans ses orbites. Les enfants ont pigé chacun deux yeux dans le bol afin de trouver les yeux du squelette cachés dans le bol. Ils avaient ainsi la bouche occupée par une dégustation de chocolat et caramel et les oreilles bien attentives aux explications qui ont suivi.

 Premièrement, nous avons parlé de l’évolution de l’oeil, du simple détecteur de lumière à l’oeil élaboré des humains. J’ai utilisé le livre Eye to Eye de Steve Jenkins pour illustrer mes propos. J’ai aussi utilisé une image récapitulative prise sur le net. Il était intéressant de voir que même aujourd’hui, dans le développement foetal, l’animal peut passer par certains des mêmes stades que l’évolution de l’oeil à longue échelle. 

Ensuite à l’aide du modèle en 3D, j’ai parlé de chacune des parties de l’oeil. Encore une fois, plusieurs images ont soutenu l’explication, dont celle-ci pour expliquer la macula, la fovéa et la tache aveugle. On peut trouver de nombreux livres sur le corps humain ou l’oeil en bibliothèque.   Mais Le corps humain de David Macaulay, je me le suis acheté. Il est bien illustré et facile à comprendre. J’aime beacoup le fait que ce soit des dessins simples et accessibles. Le site de Hugo l’Escargot est intéressant pour que l’enfant puisse lui-même lire l’information.

Enfin la partie théorique s’est terminée par une explication de la vue: formation de l’image sur la rétine. J’avais encore des images pour expliquer la formation de l’image floue lors de troubles de la vision comme la myopie ou l’hypermétropie.

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Enfin, après cette partie théorique assez dense (que les enfants ont écouté avec grande attention, ils sont tellement champions), ils ont fait la rotation de 4 ateliers.

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Le premier était une feuille récapitulative de l’évolution de l’oeil. Les yeux des différents stades de l’évolution étaient découpés et la feuille avec les informations relatives à ces stades d’évolution était vierge. Il ne leur restait qu’à coller les yeux au bon endroit et de relier les stades entre eux. Si cet atelier était terminé d’avance, l’animateur de ce groupe pouvait présenter le livre À qui sont ces yeux? qui fonctionne sous forme de devinettes (on voit un oeil en très gros plan et on devine à quel animal cet oeil appartient, puis on ouvre le rabat pour découvrir l’animal et une courte explication).

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Le deuxième atelier était d’illustrer l’inversion de l’image par la lentille qu’est le cristallin. Pour ce faire, nous avons observé le test du verre d’eau qui inverse le sens de la flèche. Nous avons observé le phénomène en vrai, mais on peut aussi voir celui-ci sur youtube. La deuxième partie de cet atelier était de revenir sur la notion de cônes et de bâtonnets. Pour ce faire, j’ai utilisé le test du daltonisme. (chers parents, je vous annonce qu’aucun de vos enfants n’était daltonien 😉  ) Les enfants arrivaient très bien à me nommer les nombres à la lumière de la pièce, mais lorsqu’enfermés dans une chambre totalement noire construite pour l’atelier, ils se sont rendu compte qu’à la noirceur, il n’était pas possible de discerner les couleurs. Avec un peu de lumière, ils percevaient la forme des ronds, mais ceux-ci étaient perçus gris, illustrant l’adage qui dit «La nuit tous les chats sont gris».

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Le troisième atelier était sur le camouflage. L’animateur de cet atelier utilisait le livre M’as-tu vu? qui fonctionne sur le même principe de devinettes que l’autre livre cité précédemment.

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Enfin le quatrième atelier, le plus apprécié des groumands, était de fabriquer un oeil mangeable. Sur un biscuit digestif rond de bonne grosseur, les enfants utilisaient les mini-tubes de glaçage pour dessiner les différentes membranes et parties de l’oeil. Un bout de réglisse collé par du glaçage épais tenait lieu de nerf optique. Avec l’aide d’une image, les enfants ont pu réaliser leur collation qu’ils ont dévorée avec grande hâte. Cet atelier permettait de revoir la théorie sur l’anatomie de l’oeil, et à part les noms parfois complexes à se rappeler, ils avaient assez bien retenu le cours magistral du début.

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En réinvestissement à la maison, j’ai envoyé une feuille d’anatomie. Ils peuvent identifier les parties de l’oeil et ainsi garder une trace écrite de leurs apprentissages.

 

Une balade en compagnie des mésanges

Une marche d’automne. Une marche que l’on voulait en forêt, pour profiter des couleurs de la saison. Mais comme toujours, la journée où nous avions prévu d’aller marcher, cinquante mille affaires se sont pressées de réduire cette marche à une petite balade de ville. J’avais une visite à la bilbliothèque de l’UQTR. Ma fille avait une rencontre avec son enseignant de français et d’histoire pour ses préparations aux examens du ministère. Entre les deux, voilà, seulement une petite promenade de 30 minutes était possible.

Nous avons cherché à marcher dans la ville de Trois-Rivières, nous sommes tombés sur le sentier linéaire – piste châteaudun. Comme nous fermions les portes du camion, des gens sortant du sentier se sont arrêtés et nous ont parlé des mésanges qui venaient manger dans les mains sur le sentier. Ils nous ont même donné leur restant de graines. En les remerciant chaleureusement, nous avons commencé notre marche. Il ne restait que peu de temps pour se dégourdir.

Puis le téléphone a sonné. Le rendez-vous de ma fille était reporté d’une heure trente. Nous pouvions donc prendre notre temps, nourrir les mésanges, marcher en contemplant la magnifique forêt (bien qu’on soit en ville) et dîner de notre lunch dehors au milieu des arbres plutôt qu’en route dans l’auto.

Un bel endroit que nous revisiterons. Allier la visite à la bilbiothèque de l’université à cette marche très agréable était une bonne idée. Et les circonstances nous ont permis d’en profiter pleinement.

Mes photos sont très floues, il fallait être rapide et regarder de tous les côtés pour attraper l’image sur un de mes 5 enfants. Mais de beaux souvenirs. Les yeux de ma fille qui adore les animaux étaient pétillants.

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Moi maniant le téléphone d’une main pour photographier, et les mains de Yann-Salomon, Mathis-Alexis, Elliot-Nicolas, Lili-Océanie et Lucie-Maud en ordre des photos.

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Je me sens prise dans le vent

Fort et insistant, voilà la description du vent aujourd’hui. Des rafales à plus de 70 km\h.

Cela faisait un petit bout que le vent n’avait soufflé ainsi. Nous avons eu un automne calme et doux.

Alors pourquoi je me sens comme si ce vent violent soufflait sur ma vie depuis la rentrée?

Je vous épargne les raisons, nombreuses et parfois bouleversantes, mais voilà un constat, toujours le même, la vie va trop vite.

Personne ne m’avait prévenue. Bien sûr, on lit partout que les gens n’aiment pas vieillir, que certains ont peur de vieillir, que d’autres feraient tout pour ne pas avoir l’air vieux (pas pour ne pas vieillir, ça c’est inévitable). Mais personne ne dit pourquoi. Ce n’est pas que la mort se rapproche, non. C’est la vitesse à laquelle elle le fait.

Je me rappelle les dimanches de mon enfance, en ski au chalet. Une journée à skier, puis on paquetait l’auto et on revenait à la maison, on soupait et il nous restait encore la soirée. Ou encore un dimanche tranquille à la maison, rien à faire, on s’ennuie, et la journée s’éterniiiiiisssssseeeeeee.

Personne ne nous dit que plus on vieillit, plus le temps accélère. Qu’aujourd’hui, les dimanches, qu’ils soient en famille, tranquilles, en sorties, très occupés, ils passent tous à la vitesse de la lumière. Si ce n’était des photos, qu’aujourd’hui on peut prendre en quantité industrielle et qui nous rappellent que notre journée a bien existé, on jurerait qu’on passe par-dessus des jours, des semaines sans les voir.

Ma fille de 7 ans tourne en rond aujourd’hui. Elle s’ennnnuuuuiiiieeeee. J’aimerais tant lui faire comprendre qu’elle est à un point de sa vie où effectivement ça avance lentement. Qu’elle doit en trouver des idées, de nombreuses idées, pour passer au travers de sa journée. Mais qu’elle devrait tellement en profiter. Parce que l’accélération du temps est sans pitié. Mais allez, faites comprendre ça à une enfant qui a toute la vie devant elle. Finalement, on a dû me le dire enfant aussi, et je n’ai pas écouté.

Est-ce que, lorsque j’aurai le temps de lire le journal le dimanche matin, lorsque je pourrai rester au toilette 5 minutes sans être dérangée, lorsque je prendrai une douche longue et chaude (et pourquoi pas à deux 😉 ), est-ce qu’alors le temps aura ralenti? J’en doute. Mais je ne peux imaginer qu’il puisse encore accélérer.

 

P.S. Vous savez quoi? J’ai pris la journée entière pour écrire ce message. Faisant mille et une tâches en même temps. Comme j’écris ce P.S. le vent souffle toujours, mais il a apporté un ciel bleu et un soleil lumineux. Le vent, ce tourbillon de la vie, apporte aussi bien du bonheur, il passe juste trop vite lui aussi ❤ ❤