Hier après-midi, nous avons eu notre premier club nature de l’année. J’ai choisi la plupart de mes thèmes du club nature en fonction des albums que je souhaitais raconter.
Donc notre premier album était L’arbragan de Jacques Goldstyn (oui oui le même que pour Les Débrouillards)
C’est une histoire un peu triste qui aborde la vie et la mort d’un grand chêne, mais qui se termine sur une belle note colorée. C’était l’amorce pour parler de la vie des arbres.
Première étape: Les anneaux de croissance, ou les cernes. Nous avons observé les anneaux de croissance d’un arbre sur une affiche que j’avais fait venir il y a plusieurs années de International Paper. Le lot d’affiches (9) était gratuit, et était produit pour les enseignants pour faire la promotion d’une gestion saine de la forêt. Nous avons alors pu observer les événements de la vie de cet arbre comme ils se sont inscrits dans ses cernes. Ensuite, j’ai fait circuler des morceaux de tronc pour que les enfants puissent observer en vrai. Sur certains morceaux, les anneaux étaient très rapprochés, sur d’autres très éloignés. Nous avions vu que cela pouvait être dû aux bonnes et mauvaises années de croissance selon les aléas de la vie de l’arbre. Mais nous avons pu montrer que cela dépendait aussi de la sorte d’arbre, certains poussant rapidement d’autres plus lentement. Cela influençait le poids de la tranche de bois. La petite tranche était nettement plus lourde que la plus grosse des tranches.Puis avec une feuille imprimée, les enfants ont colorié l’anneau de l’année où ils sont nés sur les cercles de vie de l’arbre illustré.
Deuxième étape: Nous avons continué la leçon en parlant de l’anatomie de l’arbre. Comment l’arbre fait pour accumuler ces cercles de vie. À l’aide d’unschéma de circlation de la sève (trouvé dans le livre Découvrons les arbres de la collection Activités Nature des éditions Michel Quintin), j’ai expliqué le rôle des racines, des feuilles et la composition du tronc. Pour mieux illustrer mes propos, j’avais fabriqué un tronc vulgarisé. Avec le schéma de l’intérieur d’un tronc et ma «création tronc» (composée des mêmes couleurs pour une meilleure facilité de transfert), nous avons pu remplir la feuille imprimée (trouvée dans le même livre Découvrons les arbres)
Avec ce tronc fabriqué, je peux démontrer que le bois du centre peut pourrir avec le temps et l’arbre se retrouve creux (le centre de papier chiffoné s’enlève) Et ensuite les enfants ont pu le voir sur un vrai morceau de tronc.
Troisième étape: La coloration et la chute des feuilles. Il y a quelques années, j’avais fait venir une trousse d’animation sur les arbres du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke. J’ai pu enfin l’utiliser. En parlant de la coloration des feuilles à l’automne, j’ai utilisé ce schéma de la trousse d’animation qui montre que lorsque le liège se forme à la base du pétiole, le bourgeon de l’année suivante est déjà présent. Nous avons pu l’observer aussi sur une branche de peuplier ramassée sur mon terrain.
Après la pause, le reste de l’activité s’est déroulée dehors. Une belle journée ensoleillée et fraîche, mais très agréable en habit d’été, nous a permis de bien profiter de la cour.
Quatrième étape: Les feuilles et les aiguilles. Après avoir identifié les différentes parties de la feuille simple et de la feuille composée, j’ai expliqué ce qu’était une clé d’identification. Puis les enfants sont partis à la recherche de feuilles et d’aiguilles pour remplir les petites cases de mes affiches (feuilles simples, entières, dentées,… aiguilles en faisceaux, à écailles, plates, carrées,…).
Ce matin, ma fille avait du cheerleading. En sortant du local, sur le chemin de la voiture, elle ramasse une feuille, elle dit à son père de m’appeler et me donne toutes les caractéristiques de la feuille ramassée. Elle ne semble jamais écouter, elle dérange souvent, mais mosus elle entend tout et surtout retient tout. En étant ainsi son «enseignante», je développe une énorme compassion pour ceux qui ont été les miens pendant toutes ces années où il était sans cesse écrit dans mes bulletins: «Réussit bien mais dérange beaucoup en classe»