C’est en train de nous rendre fous…

Oui ces attentats. C’est terrible, triste, bouleversant. Lorsqu’on lit les histoires de vie de chacune des victimes ou des héros, nous avons les larmes aux yeux. Mais cela nous rend fous aussi. Nous n’arrivons plus à réfléchir, à mettre les choses en perspective.

Nous regardons la télévision, nos programmes habituels sont coupés et remplacés par des émissions spéciales, nous sommes devant les scènes d’horreur sans y pouvoir grand chose, nous sommes interloqués, nous décidons de marquer notre solidarité par un petit drapeau français sur notre photo de profil facebook. Mais nous ne l’avons pas fait la veille pour marquer l’attentat de Beyrouth, alors nous ne sommes pas conséquents, ou alors nous privilégions des morts plutôt que d’autres, nous classifions des vies selon leur importance.

Nous mettons le petit drapeau, nous sommes très nombreux à le faire, nous sommes solidaires, empathiques, nous voulons que le monde entier sache que nous soutenons la cause. Les plus grandes tours du monde se sont donné le mot, alors nous aussi nous y participons. Solidaires avec des frappes aériennes massives tuant de nombreux civils à leur tour.

Nous voulons accueillir des Syriens, nous voulons montrer que nous sommes une terre d’accueil, nous voulons briller comme une étoile montrant le chemin vers un paradis sur Terre. Nous avons peur que des terroristes se cachent parmi ces réfugiés. nous avons peur que cela se retourne contre nous, d’être la cible un jour. Nous voulons en accueillir mais pas trop, nous voulons ralentir le rythme, peut-être en mourra-t-il assez avant qu’ils arrivent pour ne pas nous inonder de leurs présences dérangeantes. Finalement nous préférons qu’ils ne viennent pas trop par ici, la peur est trop grande. Tout d’un coup que… Oui solidaires jusqu’à ce que « pas dans ma cour »….

Peur, nous ? Non. Non vous, les terroristes, vous ne nous avez pas eus, nous n’avons pas peur, nous avons l’amour. Quoi? Nous sommes blancs comme des draps, nous frémissons? Non. Non ce n’est pas de peur, c’est d’amour, ce sont des frissons d’amour.

Quoi penser, quoi ne pas penser?

C’est l’Islam, cette religion dicte ces comportements, encouragent ces actes. Mais non l’Islam ne dit pas ça vraiment, les musulmans sont comme les autres, ce sont les extrêmistes qui sont fous. Mais ces extrêmistes sont bien musulmans non? Pas catholiques ou boudhistes? Oui mais… On lit tout et son contraire, et souvent chez les mêmes personnes, les mêmes sites. On ne sait plus quoi penser, on ne sait plus où donner de la tête. Il y a tellement d’experts en la matière, tellement de gens pour nous dire quoi penser et de quel côté nous ranger.

Les terroristes gagnent du terrain. ils réusissent à glisser dans nos têtes leur folie: tranquillement, douloureusement. Ils mélangent tant et tant nos émotions que nous ne savons plus. Même entre nous, nous jugeons. nous jugeons ce que l’autre fait ou ne fait pas: sur son compte facebook, dans son quotidien, dans sa communauté.

Dans le fond, pourtant, la vie est si simple. Tous autant que nous sommes, nous voulons la même chose. Une terre où il fait bon vivre, où il est possible d’élever nos enfants dans l’amour et hors de la haine. Tous sur cette Terre cherchons à bâtir le meilleur des mondes pour eux. Que nous soyons Syriens, catholiques, Français, musulmans, Chinois, Canadiens, Éthiopiens… nous voulons voir nos enfants grandir.

Chaque jour, je me lève et je remercie… – bref peu importe qui ou quoi je remercie –  je suis « remerciante » pour la beauté du jour nouveau qui se lève avec moi. Vendredi dernier, alors que plusieurs Français mourraient, une petite fille est née, porteuse de lumière, d’espoir, de beauté, d’amour. La seule chose que ses parents souhaitaient, en cette journée de noirceur, était de voir cette petite grandir et devenir une femme de ce monde.

Et la seule façon d’y arriver est de rester unis contre la folie,en mettant tout le reste de côté. Eux ils sont des robots, avec un disque dur rempli de 1 et de 0: si ça survient, faire ça. Si ce survient, faire ce. Et recommencer jusqu’à plus de ça. Et recommencer jusqu’à plus de ce. Ce sont des machines à exécuter.

Mais nous avons un coeur, nous sommes humains et voilà ce qui nous unit, c’est la seule chose qui compte. C’est tellement plus clair dans notre esprit lorsqu’on s’arrête à ça.

 

Jeunes critiques

Lucie-Maud a perdu sa troupe de théâtre de l’an dernier, les professeurs ayant pris leur retraite à la fin de la saison. Elle était très bouleversée de cet événement. Elle avait commencé ses cours de théâtre à Sorel-Tracy il y a plusieurs années, et Les ateliers du théâtre Belcourt étaient un pas en avant dans sa formation. Le groupe de jeunes était une belle gang d’ados, et elle y a beaucoup appris en théâtre, mais aussi et surtout en relation de groupe, en relations personnelles. Ce fut très enrichissant pour elle qui n’a toujours fréquenté que l’école maison. Difficile par bout, mais enrichissant.

La fin de ce groupe a été tout un deuil. Je me suis donc mise à chercher une autre troupe de jeunes afin qu’elle puisse continuer à se développer dans cette sphère, car elle aime beaucoup ça. Une amie d’école maison a son garçon dans la troupe des plus jeunes de L’Arrière-Scène, théâtre de Beloeil. Elle m’en a parlé en juin dernier, et j’ai visité leur site pour en savoir plus.

Lorsque j’ai eu la confirmation, à la mi-septembre, que les ateliers du Théâtre Belcourt ne reprendraient pas, j’ai inscrit Lucie à l’Arrière-Scène. Elle n’était pas sûre du tout de vouloir, je l’ai un peu poussée. Vous connaissez bien maintenant sa résistance aux changements. Mais après son premier cours, elle jubilait. Sa professeure a décidé de travailler une pièce tout à fait dans ses goûts et intérêts. De plus les jeunes sont là pour sortir des idées et participer activement à l’écriture de la pièce. Elle s’y trouve encore plus à l’aise qu’à Belcourt. Je crois que le fait que ce soit sa deuxième expérience de troupe d’ados fait une grosse différence aussi dans le fait de se sentir à l’aise.

Cette formation est encore plus développée que la précédente. Les cours sont de haut calibre, grâce à une professeure expérimentée, mais nous avions tout de même d’excellents professeurs à Belcourt. L’ajout réel est de parfaire la formation par le fait d’assister à la présentation de plusieurs pièces pour jeunes présentées à l’Arrière-Scène pendant l’année. Chaque jeune de la troupe a droit à une paire de billets gratuits pour chaque pièce présentée. Lucie-Maud peut donc amener avec elle un frère ou une soeur selon les âges du public cible de la pièce. Cela lui donne en plus la possibilité de voir la réaction d’un enfant du public visé par la pièce. Elle a donc son appréciation en tant qu’ado et a aussi l’apprèciation d’un enfant de l’âge visé. Cela permet une une meilleure perspective, un meilleur recul selon moi.  Enfin, elle a aussi décidé de devenir jeune critique pour le journal de l’Oeil régional (journal de la région de Beloeil) avec quelques autres jeunes de sa troupe. Après chaque pièce, ils se regroupent et mettent en commun leurs impressions face à la pièce. Ensuite, une critique écrit le texte à paraître au journal. Je crois que cette démarche développera un autre volet de son cheminement dans le théâtre.

Voici d’ailleurs l’article de présentation de nos jeunes critiques ainsi que la première critique de la pièce Toi du monde, où elle était allée avec Lili.

Jeunes critiques Oeil régional 2015

Au printemps prochain, ils présenteront leur spectacle à deux reprises, une fois pour le grand public et une seconde fois dans une école. Une autre expérience à ajouter à son cv.

Les styles d’apprentissage, un «mythe» titre La Presse

Cet article est très intéressant parce que la recherche sous-jacente s’attaque à une croyance bien ancrée: on apprend mieux si l’on est enseigné selon notre façon d’apprendre: visuel, auditif, kinestésique…

Selon cette recherche, il est possible d’avoir une préférence d’apprentissage, mais que l’enseignement se fasse en fonction de cette préférence ou non, cela ne change en rien le résultat de l’apprentissage. En fait, il est mieux de réactiver les connaissances de plusieurs façons et en répétition, car l’apprentissage se ferait mieux lorsque l’on ramène de notre mémoire l’information à plusieurs reprises.

Personnellement, j’avais remarqué depuis mon enfance et jusqu’à aujourd’hui dans mes expériences en enseignement, que plus l’élève développait de façons d’apprendre la matière, meilleur il était.  Alors appréhender la matière selon seulement notre façon forte d’apprendre ne menait pas à une facilité. En animation, j’ai toujours misé sur le fait d’amener les notions vers l’enfant de plusieurs façons différentes et en répétition constante. Je suis contente de voir que je semble être sur la bonne voie.

Mais je suis contente aussi de voir que la répétition favorise les acquis. Pas nécessairement la répétition plate, mais la réactivation des connaissances à plusieurs reprises et dans plusieurs contextes. J’aime en animation faire référence aux animations antérieures avec les enfants, aller chercher dans leur mémoire des moments en sorties, ou dans les cahiers, où l’on a abordé tel ou tel sujet que l’on reprend aujourd’hui. Souvent les enfants ont oublié ce détail, mais en le réactivant, ils se rappellent et l’accroche ainsi au nouvel apprentissage de la journée, créant ainsi un crochet supplémentaire qui permettra de le réactiver éventuellement. Vive l’école maison qui nous permet d’être auprès de nos enfants en toutes circonstances et de créer ces liens plus facilement pusque nous sommes au fait de leurs différentes expéricences d’apprentissage.

La répétition est mal vue aujourd’hui, on favorise le ludique, le spectaculaire, le divertissant et on néglige souvent d’utiliser la répétition de peur d’ennuyer l’enfant. On cherche à présenter les apprentissages à notre enfant de la façon dont il apprend le mieux. Et pourtant… On limite ainsi la création de chemins variés vers la connaissance ancrée dans notre mémoire. Plusieus années de travail en intelligence multiple qui prennent le bord…

 

Construire

P1040302 P1040749 P1040752 P1040754

Construire, ajouter des détails, constuire plus haut, et wou! tout faire tomber!  Quel plaisir de jouer, jour après jour à construire des châteaux!

Oui je sais que j’ai déjà fait un article sur le sujet des blocs de construction pour Mathis, mais ici c’est un incontournable pour tous. Elliot a deux ans et il suit de près les traces de son grand frère… et de sa grande soeur qui vient de recevoir aujourd’hui pour ses 7 ans les légos du château de la Reine des neiges! Rien de moins.

 

L’Halloween sur plusieurs jours

En arrivant sur Facebook ce matin, j’ai pu voir les photos d’Halloween de plusieurs de mes amies. Et j’ai pu lire des messages de gens qui n’aiment pas cette fête.  Cela m’a fait rire, car hier soir en marchant pour la collecte des bonbons, mon mari et moi on se disait à quel point la fête traditionnelle de l’Halloween comme nous l’avons connue, avec visite aux portes, n’existait presque plus. Dans les quartiers de la ville près d’ici, une maison sur 8 environ était illuminée pour donner des bonbons. À mon village, une maison sur 12…

Moi je trouve cela dommage. J’aime beaucoup la fête d’Halloween. J’aime lorsque les enfants font preuve de créativité pour bâtir un costume digne de ce nom. J’aime que justement ils soient mis à contribution pour en faire une belle soirée. Ils doivent trouver une idée de costume, penser à sa confection ou à son achat, se déguiser et endurer le costume pendant toute la soirée (ce qui n’est pas toujours évident avec certains costumes élaborés) et ils doivent faire un effort de deux heures de marche pour obtenir un beau sac de bonbons.

Je n’achète pas de bonbons pendant l’année. Ici les bonbons sont mis en commun et partagés. Ils durent toute l’année.  Hier j’ai jeté le petit fond qui restait de l’an dernier et j’ai rempli les contenants des nouveaux bonbons. Une bonne collecte hier soir.

Je trouve cette fête moins passive que Noël. À Noël, les enfants reçoivent des cadeaux. Fini le temps où l’on devait être sage pour avoir un cadeau. Là sage, pas sage, les cadeaux sont offerts, consommés et voilà Noël est fini pour une autre année. Aucun effort de leur part, tout leur est dû. À l’Halloween, ils ont un effort de créativité et d’exercice physique. Voilà qui est mieux. Et comme ils mangent des bonbons toute l’année, ils se rappellent ce moment.

Ici souvent Lucie va prendre en charge le thème de l’année et cela va guider les déguisements. Sinon les enfants vont se chercher des possiblités très intéressantes. Nous avons aussi un lot de costumes qui sont passés d’enfant à enfant. Ces incontournables nous amènent souvent dans la nostalgie.

P1040756 P1040768

Cette année, Lucie-Maud a convaincu tout le monde d’être dans le thème de Toy Story (Histoire de jouets). Alors elle s’est acheté un déguisement de Woody, Elliot était Buzz Lightyear (il avait choisi une veste de Buzz à Walt Disney, nous avons fabriqué les ailes), Mathis était le soldat de plastique vert, Lili était Jessie et enfin Yann était la boîte de pizza de chez Pizza Planet.

P1040763 P1040765 P1040761 P1040757 P1040759

Mon mari et moi avons eu le plaisir de jouer notre propre rôle pendant la soirée, soit M. et Mme Patate 😉  La température était bonne, ce fut une très agréable soirée.

P1040769

Deux jours avant, nous étions allés nous mettre dans l’ambiance au jardin botanique. Nous avons visité l’Insectarium (ça faisait tellement longtemps, tous étaient très heureux),

P1040569 P1040598

l’exposition de citrouilles,

P1040655 P1040660 P1040674 P1040684 P1040670 P1040666

l’exposition sur les 1000 jours de la planète,

P1040700 P1040708

le parc extérieur de jeux d’Halloween pour les plus jeunes

P1040612 P1040618 P1040633 P1040636

et les lanternes chinoises le soir.

P1040715 P1040713 P1040739

Pas trop rassurés par la température en arrivant au début de l’après-midi, nous avons par la suite été surpris par le beau temps, venteux, très venteux, mais tout de même beau et agréable.  Seule déception: le nombre de lanternes avait vraiment beaucoup diminué depuis la dernière fois que nous l’avions visité. Mais beaucoup de féérie et de bonheur quand même. Un merci tout spécial à l’organisatrice, grâce à qui nous avons eu un prix de groupe et une salle pour manger, en plus de pouvoir jaser sporadiquement avec nos amis tout en visitant.

Nous avons acheté des insectes à manger à la boutique du jardin botanique.  Adeptes, par le passé, du Croque-Insectes de l’Insectarium (rencontre où l’on pouvait déguster des insectes en recettes), nous étions déçus d’apprendre que c’était terminé depuis la dernière fois que nous y étions allés. Maintenant ils vendent de petits paquets de grillons et de ténébrions au BBQ ou aux épices. Nous avons fini notre soirée d’Halloween hier soir par la dégustation de ces insectes, qui finalement ne goûtaient pas grand chose. Les enfants y ont tous gouté et Elliot en a même redemandé. C’est le genre de grignotines qu’il apprécie, faut croire.

P1040772

P1040778 P1040785 P1040782 P1040784

Et pour compléter cette période d’Halloween, et faire suite à notre visite à l’Insectarium, mardi je ferai mon club nature sur les araignées. Sans peur cependant. On en parle comme des scientifiques, sans panique et sans mauvaise blague.  Ce sera le sujet d’un prochain article sur le blogue.

Je vous laisse avec le projet de décoration d’Halloween de ma fille cette année, qui a commencé, au début octobre, à décorer pour cette fête qu’elle adore: LE MUR DES MONSTRES.

20151101_171407